vendredi 8 décembre 2023

Tout est permis pour Julie Bego, la prodige française : « Le Tour et les J.O me font rêver »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

En remportant le titre mondial sur route juniors à 18 ans, en août dernier, Julie Bego ne se ferme aucune porte et veut continuer à se montrer ambitieuse l’an prochain avec Cofidis. Entretien pour Sport Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.

Que vous inspire votre année 2023 ?

J’ai fait une belle saison. J’ai gagné deux épreuves de Coupe de France, une épreuve de Coupe des Nations, les championnats du monde… Au début, j’avais eu plein de problèmes, je manquais de chance comme au Piccolo Trofeo Binda où je déraille et je termine 2ème.

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Sur le Tour du Gévaudan, j’ai une crevaison dès la 1ère étape et je termine la course avec le mulet, je fais encore 2ème. Il y avait une certaine frustration de toujours finir 2ème en Coupe des Nations. J’ai enfin pu gagner une course avant les Mondiaux (Bizkaikoloreak en Espagne), cela m’a mise en confiance pour les championnats du monde, l’objectif de ma saison. C’est une superbe saison où j’ai pu remplir tous mes objectifs.

Où pensez-vous avoir eu ce déclic ?

Dès le début de saison, je me suis retrouvée en échappée sur le Trofeo Binda avec Cat Ferguson et même si je déraille, je me sentais la plus forte. J’étais motivée pour le reste de la saison.

Etes-vous heureuse de pouvoir réussir sur tous les terrains ?

J’ai beaucoup progressé dans beaucoup de domaines. J’ai démontré que je n’étais pas qu’une grimpeuse. Je suis plutôt une puncheuse. J’arrive aussi à me débrouiller au sprint. Sur le contre-la-montre aussi.

« Le Tour et les J.O me font rêver »

Pensez-vous que le cyclo-cross vous aide pour avoir vos qualités de puncheuse ?

Il y a un côté ludique et une véritable belle ambiance. Ça fait travailler des qualités importantes sur la route comme la technique, l’explosivité… C’est une bonne préparation hivernale pour la route.

Et donc maintenant vous êtes championne du monde. Ça fait quoi de se l’entendre dire ?

(Sourire) Sur le coup, j’étais super contente. Je m’étais préparée pour cet évènement depuis de longs mois. Par exemple, j’ai fait du gainage toute l’année en me disant que ça me permettra de l’être alors que je déteste ça. C’était l’accomplissement de tous mes entraînements qui a payé. Quand on porte le maillot arc-enciel, tout le monde nous regarde et veut des photos. C’est particulier. Ça m’a aussi changé. Maintenant, je passe dans la catégorie supérieure. Je ne pense qu’à réussir à avoir de nouveau ce maillot, mais dans la catégorie Elite.

Arrivez-vous à gérer avec vos études d’ingénieurs à l’Ecole polytechnique universitaire de Savoie ?

Ça me fait des emplois du temps très chargés. Mais ça me plaît comme études et l’université m’aide pour que je puisse concilier les deux. J’ai droit à des heures de soutien quand je suis en retard et que je manque trop d’heures. Une carrière, c’est court. Il faut savoir penser à la suite. On ne sait jamais avec les blessures. C’est important d’avoir des études pour faire autre chose de ma vie. C’est aussi un équilibre personnel.

Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?

Mon rêve serait de gagner le Tour de France et d’être championne olympique. Le Tour, j’en rêve depuis toute petite. Les JO, c’est un rendez-vous unique avec tous les sports. Peu de filles le sont. C’est une course difficile à gagner. Cofidis me permet de continuer à avancer avec mes études, le cyclo-cross. Ils m’aident beaucoup. J’ai déjà pu découvrir deux courses avec eux. Ça s’est bien passé. Tout le monde est gentil avec moi. Il y a une bonne ambiance. J’espère découvrir beaucoup de courses l’an prochain et apprendre plein de choses qui me serviront dans les années futures.

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