Condamné à vendre pour avoir dépensé de l’argent qu’il n’avait pas la saison dernière, Lille donne l’impression de bien maîtriser la situation. Même si, seul le terrain sera juge.
Le titre de Champion de France de Lille lui a coûté cher. En surrégime économique, tout au long de la saison dernière, le LOSC, repris il y a un peu plus d’un an par le fonds d’investissement luxembourgeois Merlyn Partners, était au bord de la banqueroute (environ 120 Millions de dettes), forcé de vendre pour continuer d’exister.
On attendait logiquement des départs, à la fois pour faire rentrer de l’argent dans les caisses, mais aussi pour alléger la masse salariale. Résultat : sur les deux derniers mercato (été + hiver), le LOSC a réalisé environ 50 millions d’euros de bénéfices. Soumaré, Araujo, Maignan, Ikoné, Yazici (prêt payant) et Reinildo (mais aussi le transfert définitif de Thiago Maïa à Flamengo) notamment, ont rapporté environ 70 millions, quand A. Onana, Gudmudsson, Grbic (prêt), Zhegrova et Ben Arfa en ont coûté seulement 20.
Grbic a répondu présent, l’inconnue Zhgrova…
En un an (janvier 2021/janvier 2022), sous la houlette d’Olivier Letang, Lille a considérablement réduit sa voilure, en limitant la casse sur un plan sportif. Si les départs de Reinildo, Ikoné et Maignan, affaiblissent l’équipe, ceux, envisagés, de David, Botman et Renato Sanches, voire Celik et Bamba, n’ont pas eu lieu.
Pour savoir à quel point l’équipe a perdu de sa valeur sportive, il faut attendre de voir ce que va donner l’ailier kosovar Edon Zhegrova (23 ans début mars), arrivé en provenance de Bâle, et si les espoirs placés en Gabriel Gudmundsson, sensé prendre la place de Reinildo (le LOSC a refusé de prendre un autre latéral gauche cet hiver), se confirment.
En ce qui concerne Adrian Grbic, venu, sous la forme d’un prêt, de l’Atlétio de Madrid, prendre la place de Mike Maignan, les supporters lillois ont déjà été rassurés.
La rencontre de dimanche soir face au PSG, premier match « post mercato », sera un premier test probant.