William Saliba est à Marseille et doit parapher son contrat (prêt d’un an) avec l’OM dans les prochaines heures. Mais que vaut-il vraiment, lui qui ne compte que 50 matchs parmi l’élite ?
20 ans et 50 matchs de Ligue 1. 30 avec Saint-Etienne, son club formateur, et 20 avec Nice où il a passé la deuxième partie de la saison dernière, prêté par Arsenal. C’est la très modeste carte de visite de William Saliba, dont le plus grand fait d’arme à ce jour reste son transfert de Saint-Etienne à Arsenal lors de l’été 2019, moyennant 29 M€. Une somme qui fait de lui la plus grosse vente de l’histoire des Verts.
Malheureusement pour lui, cela ne suffira pas pour arriver à s’imposer chez les Gunners, où Arteta succède à Emery (rappelons qu’il a été acheté par Arsenal, mais est resté un an en prêt à Saint-Etienne) qui était à l’origine de son transfert.
Ses qualités de défenseurs ne sont pourtant pas à prouver. Rapide malgré son mètre quatre-vingt treize, plutôt intéressant techniquement, le natif de Bondy a rapidement été présenté comme un futur grand, avant d’être freiné par son transfert. A l’OM, il connaîtra son quatrième club en quatre ans. A vingt ans, cela peut être déstabilisant.
C’est lui qui a privé l’OL de Ligue des Champions…
«Il a encore des choses à apprendre même s’il a déjà un très bon niveau », expliquait Jacky Bonnevay dans les colonnes de La Provence. « Il pourra être un très grand défenseur, mais on peut parfois encore se poser des questions pour savoir s’il sera parmi le haut de gamme. Je lui vois effectuer de bons matches, mais je sais qu’il peut encore faire beaucoup mieux encore », estime l’adjoint de Claude Puel qui l’a vu éclore à Saint-Etienne.
« C’est un vrai joueur de foot, il ne joue pas qu’en force, il a une très bonne lecture du jeu, une très bonne relance, il est facile techniquement », explique de son côté Gérard Fernandez, qui l’avait recruté à Saint-Etienne.
Adopté (voir adulé…) très vite par les fans stéphanois, tout aussi chauds que les supporters marseillais, l’ancien Vert ne devrait pas avoir de difficultés à séduire le difficile public du Vélodrome. D’abord parce que Saliba lui-même a fait le forcing pour venir à Marseille alors que Nice souhaitait prolonger son prêt d’une saison, mai aussi par ses qualités intrinsèques de défenseur fort dans les duels.
Et puis surtout, William Saliba a soigné son image avant de débarquer à Marseille : lors de la 38ème journée, c’est lui qui a inscrit le but de la victoire de Nice à Lyon, privant ainsi l’OL, le deuxième pire ennemi des Marseillais, de Ligue des Champions…