Avant d’être le Trophée des Champions, le match de ce soir est un classico. Le deuxième de la saison après la victoire des Marseillais dans un contexte très particulier et qui s’est terminée en bagarre générale.
Ne nous voilons pas la face. Si l’OM a l’occasion de remporter un premier Trophée depuis 2012 et que Mauricio Pochettino peut inscrire une première ligne à son palmarès, la rencontre de ce soir entre l’OM et le PSG n’est pas une question de titre.
« La fierté de battre l’OM est plus importante que le fait de gagner un titre » a résumé l’entraîneur du PSG en conférence de presse. En face, André Villas-Boas a souligné le côté engagé d’une telle rencontre, « qui peut dégénérer ». Le ton est donné.
Depuis le match aller et la victoire marseillaise au Parc dans les conditions que l’on connaît, la tension est à son comble. A tel point que l’on se croirait revenu dans les années 90 quand les tacles de Di Méco terrorisaient les attaquants parisiens.
Neymar a-t-il les moyens de savourer sa revanche ?
Quatre mois jour pour jour après le triste classico du Parc des Princes, le Trophée des Champions va se jouer sur les cendres pas encore refroidies du feu qui avait accompagné la victoire marseillaise (1-0). Et malgré les discours d’apaisement chez les Parisiens, on ne peut pas croire une seconde que ces derniers vont entrer sur la pelouse de Bollaert sans un arrière goût de revanche.
S’il peut s’exprimer par le jeu, tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, si les Marseillais parviennent à mettre en échec les joueurs offensifs du PSG, comme cela avait été le cas à l’aller, personne ne peut prédire ce que les acteurs feront de ce match. A commencer par Neymar, qui aime se frotter à l’adversité. Au point de passer pour un provocateur. Le Brésilien n’a pas digéré le match aller et a tout fait pour être au rendez.
L’OM peut se transcender et rivaliser avec le PSG
Mais, à cours de condition (il n’aura fait que deux entrainements collectifs en un mois), peut-on vraiment s’attendre au meilleur ? Côté Marseillais, la forme du moment (une victoire sur les quatre derniers matchs) peut-elle suffire à hausser le niveau de l’équipe au point de rivaliser encore une fois avec le club de la capitale ? Oui à tout a-t-on envie de répondre tant le contexte du match est transcendant.
S’il faut ajouter encore un peu plus de tension au duel entre les frères ennemis du football français, on peut citer cette déclaration de Villas-Boas : « On n’a pas de pression, il y a un milliard et demi de différence d’investissement entre les deux ». Quand il dit ça, l’entraîneur de l’OM sait exactement ce qu’il fait, reprenant les arguments des supporters marseillais, oubliant au passage que Bordeaux, Montpellier, Monaco, Guingamp, Strasbourg ou Rennes ont gagné des trophées depuis l’arrivée des Qataris à Paris.
On aurait voulu écrire le scénario que l’on n’aurait pas fait autrement. Le Trophée ? Il passe au second plan. Du moins jusqu’au coup de sifflet final. Après, seulement après, il sera temps de savourer. Une belle revanche pour les Parisiens, une confirmation pour les Marseillais qu’ils ne sont plus sous l’emprise de la capitale.