samedi 21 septembre 2024

Un casting 5 étoiles pour le Championnat du monde de cyclisme

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le circuit final des épreuves en ligne assez vallonné devrait offrir une belle bataille dans la cité suisse et couronner un coureur forcément au maximum de ses moyens. La succession de Mathieu Van der Poel est ouverte !

Les prochains championnats du monde de cyclisme sur route auront lieu du 21 au 29 septembre à Zurich. La Suisse va accueillir pour la onzième fois les Mondiaux sur route, quinze ans après Mendrisio en 2009.

Il s’agira du quatrième mondial disputé à Zurich après ceux de 1923, 1929 et 1946. Les membres de la fédération helvète de cyclisme ont tranché en désignant comme ville hôte Zurich au détriment de Berne, également candidate pour recevoir l’événement.

Les contreforts alpins qui bordent le lac de Zurich vont être largement empruntés par le peloton. Tant chez les hommes que chez les femmes, la boucle finale (27 km) va comporter deux difficultés majeures, et ce peu après le passage sur la ligne : la Zürichbergstrasse (1,1 km à 8 % de moyenne, et se cabrant à un maximum de 15 % dans sa deuxième partie rectiligne) va précéder l’ascension de Witikon (2,3 km à 5,7 %, 9 % au plus fort).

Entre ces deux passages, une légère descente d’1,5 km sera à négocier pour récupérer. Les femmes la parcourront 4 fois, pour un total de 154,1 km tandis que les hommes auront 7 tours à effectuer (soit 273,9 km au total).

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« A Zurich, un homme fort sera sacré »

Avec respectivement 2488 m et 4470 m de dénivelé positif, les parcours seront éreintants, mais tout de même moins que sur les sommets d’Innsbruck en 2018 (victoire de Valverde). Le contre-la-montre masculin, partira de l’historique vélodrome en plein air d’Oerlikon – qui a accueilli sept éditions des Mondiaux sur piste de 1923 à 1983.

Il se déploiera sur 46,1 km, avec une partie légèrement vallonnée en son milieu, avant de rallier les rivages du lac de Zurich. Chez les femmes, un départ depuis Gossau sera donné pour un profil relativement similaire (29,9 km). Revenons à la course en ligne chez les hommes. Steve Chainel a son idée sur la question :

« C’est un parcours qui est plutôt taillé pour les profils grimpeurs. Mais aujourd’hui grimpeur cela signifie quoi concrètement ? Parfois il y a des courses avec 4000 mètres de dénivelé et 40 coureurs luttent pour la gagne. A d’autres moments, c’est une course avec 2000 mètres de dénivelé, mais avec une arrivée au sommet. Dans ce cas, il n’y en a que 10 qui peuvent gagner. Ce qui est certain, c’est que comme lors de chaque championnat du monde, c’est très rarement le cas qu’une surprise s’impose. »

Un casting 5 étoiles pour le championnat du monde

« A mon sens, le dernier à l’avoir accompli de cette manière, c’est Mads Pedersen sous une pluie battante dans le Yorkshire (en 2019 à Harrogate devant Trentin et Küng, Ndlr). On ne l’attendait pas à pareil niveau et il n’était pas le coureur le plus connu parmi ceux de devant. Mais à l’image d’une Pauline Ferrand-Prévot-qui pourrait devenir l’une des plus grandes athlètes mondiales – quand les étoiles sont bien alignées -, la consécration vient à toi. Ensuite Pedersen quand on voit ce qu’il réalise récemment ce n’était pas tant une surprise que cela… Pour toutes ces raisons, à Zurich, un homme fort sera sacré ».

Et le consultant d’Eurosport d’essayer de deviner l’identité du futur lauréat : « Il y aura plein de favoris et de grosses nations : la Belgique, l’Italie, la France, les Pays-Bas, la Slovénie, et peut-être même la Suisse. Marc Hirschi est un coureur tellement complet. Ce sera encore une fois un très beau championnat du monde. Je souhaite de tout cœur que ce soit un Français ». Justement, quelles sont les chances tricolores ?

Alaphilippe, Evenepoel, Pogacar, Vingegaard, des stars à perte de vue

« Julian Alaphilippe, on peut le mettre dans la caste des grimpeurs. On peut y ajouter les Guillaume Martin, David Gaudu, Valentin Madouas, Julien Bernard… » Par contre, s’il ne devait qu’en rester qu’un, pour Chainel, ce serait « Pogacar. Depuis le début de la saison, il a vraiment prouvé qu’il était là. A aucun moment, il n’a montré de signes de faiblesse. Techniquement parlant, c’est un artiste. Il va avoir une belle période de décompression. Il ne participe pas aux JO. En août, il va se régénérer pour faire un gros bloc de fin de saison. S’il est là, il rentre forcément parmi les potentiels vainqueurs ».

En octobre -, lors d’un critérium à Singapour organisé par ASO, le Slovène, triple vainqueur du Tour (2020, 2021, 2024) avait fait des Mondiaux de Zurich, l’un de ses principaux objectifs de saison…

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