Entre le 27 juillet et le 4 août, Paris et ses environs vont accueillir les épreuves de cyclisme sur route des Jeux Olympiques 2024. On en salive à l’avance !
S’il y en a un qui a les yeux rivés vers les prochains Jeux Olympiques, c’est bien Richard Carapaz, le vainqueur sortant, qui a affirmé pour le site olympics.com :
« Je veux y retourner et être en capacité de pouvoir rêver de victoire à nouveau. C’est ma plus grande motivation ». Si les Jeux Olympiques ne font pas rêver que la Locomotive de Carchi vainqueur du Tour d’Italie en 2019, l’ancien coureur Steve Chainel tient à replacer cette épreuve dans son contexte :
« Entre devenir champions du monde ou olympiques, probablement que pas mal de coureurs répondraient qu’ils choisiraient le titre mondial car les liserets sont de vrais liserets. On les a à vie. On le porte pendant un an. Certes, le titre olympique reste énorme, mais pour le cyclisme avec un Tour de
France qui demeure l’événement mondial le plus suivi au monde, puisque les JO et la Coupe du monde de football se déroulent tous les quatre ans on est déjà un sport qui est très médiatisé. »
« Pas mal de coureurs préféreraient gagner une étape du Tour de France que d’être champions olympiques. Pour moi, le titre mondial a plus de valeur. J’aurais rêvé d’être champion du monde, pas champion olympique. »
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273 km pour les hommes, 158 pour les femmes !
Nouveau renfort d’UAE Team Emirates, le Français Pavel Sivakov aimerait néanmoins en être… « Les Jeux Olympiques, c’est juste une compétition incroyable. Mais il n’y a que cinq places (quatre sur route pour les cinq meilleures nations dont la France, trois pour les nations entre la 6ème et la 10ème place, deux pour celles entre la 11ème et la 20ème place et 1 pour celles entre la 21ème et la 53ème place, Ndlr). Cela va être compliqué. Je pense que j’ai davantage de chances de l’être sur des championnats du monde ».
Révélés par Tony Estanguet, président du comité d’organisation, en marge de la 4ème étape du dernier Tour de France entre Dax et Nogaro, les parcours sur route s’annoncent très spectaculaires et sélectifs. Les tracés se distingueront également par leur longueur avec 273 km à parcourir pour les hommes et 158 km pour les femmes. On retiendra en particulier le profil vallonné, le final escarpé sur les hauts de Montmartre, ainsi qu’une grande dimension technique requise pour appréhender au mieux les rues pavées et les portions extrêmement sinueuses à bien négocier en dernière partie de course :
« J’ai effectué une reconnaissance pour Eurosport, révèle Chainel. Le circuit urbain dans Paris est très intéressant. A trois reprises, les coureurs vont monter la Butte Montmartre en pavés sur une route très peu large. Mais, avant cela, il y aura une grande boucle en Chevreuse de plus de 220 km. Cela devrait fatiguer pas mal les organismes. L’autre grande particularité des Jeux est que les équipes auront au maximum quatre coureurs. »
« Ils ne seront que 90 au départ. Cela change quand même la donne. A mon sens, les mêmes coureurs qui voudront être champions du monde à Zurich voudront être champions olympiques à Paris. Je pense à Wout Van Aert, Tadej Pogacar, Mathieu Van der Poel, Thomas Pidcock, Julian Alaphilippe… »
« Ces coureurs sont d’excellents puncheurs qui réussissent parfaitement à rouler sur les pavés. Attention aussi à Mohoric. La descente sera en particulier très technique donc cela pourrait lui convenir ».
Et Tony Estanguet de préciser sur le plateau d’Eurosport : « Les Jeux vont montrer Paris comme les coureuses et les coureurs ne l’ont jamais vue. Les spectateurs et les téléspectateurs en prendront aussi plein les yeux avec la traversée de sites magnifiques comme le Château de Versailles, la vallée de Chevreuse, le Bois de Vincennes, les Invalides ou encore la Tour Eiffel ». On a hâte d’y être !