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A 42 ans, le gardien de Dijon, Wassim Helal reste une référence en ProLigue. Mais ne lui parlez surtout pas de son âge ! Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.
Qu’est-ce qui fait qu’à 42 ans vous avez toujours cette passion pour votre sport ?
J’aime profondément le handball. J’ai trop faim. Je suis un gagneur. Je me trouve dans de bonnes conditions et je m’entends très bien avec tout le monde. Il y a une très bonne ambiance. Tous ces paramètres me poussent à donner le meilleur pour aider l’équipe et continuer. Je suis également un gros bosseur. Je redouble ma ration de travail pour rester en forme. C’est la passion qui parle.
Cependant, comment fait-on concrètement pour rester aussi performant physiquement et mentalement à cet âge-là ?
À lireMontpellier/PSG L’entente cordiale ?L’âge n’existe pas. Si tu commences à te poser des questions à ce sujet, tu es freiné. Je vis au milieu d’un excellent groupe. Je reste très motivé. Chaque jour, je fais mes 20 minutes de travail spécifique, soit seul, soit avec l’entraîneur des gardiens.
Pendant la préparation physique, je me donne à fond. En début de saison, quand on fait le test d’effort, je suis déjà bien au point. Même pendant mes vacances, je cours et je fais de la musculation. Je rajoute à cela une très bonne hygiène de vie. Je me couche à 23 heures grand maximum. Après, c’est une question d’envie et de motivation. C’est dans la tête que cela se passe.
Wassim Helal focus sur son hygiène de vie
Est-ce différent de tenir le choc à cet âge-là quand on est gardien plutôt que quand on est un joueur de champ ?
Je ne cours pas sur le terrain. Faire des allers/retours, c’est fatigant. Néanmoins, pour un gardien, cela peut être fatigant également sur les attaques adverses, avec l’enchaînement des gestes. La concentration requise est très forte pour visualiser la balle, les placements, les parades. C’est davantage un effort mental que physique.
À lireHandball : le renouveau de l’équipe de FranceToutefois, quel que soit ton rôle sur le terrain, tant que tu as un objectif, tu peux y arriver. Il faut travailler et surtout ne pas se poser de questions par rapport à son âge. Quand on me dit que j’ai 42 ans, cela me pousse encore davantage à prouver.
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Combien de temps comptez-vous encore jouer ?
Sincèrement, je ne sais pas (sourire). Je suis sous contrat jusqu’en 2026. On verra bien d’ici là où j’en serai. Le temps dictera la donne.
« Quand on me dit que j’ai 42 ans, cela me pousse encore davantage à prouver »
Qu’a-t-il manqué à Dijon la saison dernière pour se sauver ?
À lireQuand Livry-Gargan disait adieu à la D1…Dès le mois de février, les équipes de StarLigue ont l’habitude de bien travailler sur leur recrutement. Ce n’est pas le cas pour les équipes de ProLgue accédant tout juste à l’élite en juin. Sans parler des problèmes de budget qui augmentent dû à l’accession en StarLigue. En gros, le 5 juin tu n’as pas encore validé ton budget pour commencer à chercher des joueurs.
Cela complique la tâche. Sans omettre qu’à cette période de l’année, il n’y a pas vraiment beaucoup de joueurs calibrés première division disponibles. Ce sont des freins pour une préparation idéale dans le championnat le plus élevé. Concernant Dijon à proprement parler, on a déploré beaucoup de blessures. On manquait de doublures à certains postes.
En StarLigue, l’état physique des joueurs est fondamental. Bien souvent chez nous, on observait un net fléchissement physique vers la 45ème minute. C’était davantage lié à un manque de rotation des joueurs qu’à leur qualité intrinsèque. On s’est pourtant battus.
Accéder à la StarLigue est loin d’être évident. En ProLigue, tout est remis en question à chaque match. Si tu relâches un peu au niveau mental, c’est mort ! Les équipes étant tellement proches, il faut constamment être concentrés.
À lireHandball : le nouvel ordre mondialQuel rêve avez-vous encore envie d’atteindre ?
On va tout faire pour retrouver la StarLigue. A Dijon, il y a un bon effectif. Toutes les conditions sont favorables. Le président (Thierry Desserey, Ndlr) a tout mis en place. Personnellement, je suis à la base professeur de sports. Une fois ma carrière de joueur achevée, j’aimerais rester dans le handball et entraîner. Le handball, c’est ma vie. Je suis habitué à cette adrénaline.
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