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Alors que Victor Wembanyama semblait destiné à rafler le trophée de meilleur défenseur de l’année, sa blessure a mis un terme à ses chances. Depuis un mois, de nouveaux visages apparaissent, relançant totalement la course au titre de meilleur défenseur NBA, avec plusieurs candidats prêts à saisir leur opportunité.
Le trophée du meilleur défenseur de l’année est très incertain. Alors que Victor Wembanyama, véritable phénomène des deux côtés du terrain, aussi bien dans la défense que dans la dissuasion, semblait promis à ce prix tant sa domination est impressionnante, la situation a changé. En effet, sa saison a pris fin au milieu du mois de février après qu’une thrombose veineuse profonde à l’épaule lui a été diagnostiquée.
Avec les nouvelles règles de la NBA, le pivot des Spurs n’aura donc pas le nombre de matchs requis pour être éligible aux trophées individuels. La grande ligue de basketball impose aux joueurs de disputer au minimum 65 matchs de saison régulière (sur 82) afin d’éviter le « load management » abusif de la part des franchises et de garantir que les stars soient présentes sur le parquet le plus souvent possible. Sachant qu’il ne reprendra pas la compétition cette saison, Wemby est désormais hors course pour le titre de Defensive Player of the Year (DPOY), rendant la lutte pour ce trophée à nouveau incertaine et relançant les espoirs de nombreux prétendants.
Les critères pour cette distinction sont assez difficiles à évaluer. Plusieurs éléments entrent en compte : les rebonds, les contres, les interceptions, mais aussi la défense sur l’homme, la combativité et la capacité à prendre des responsabilités en affrontant chaque soir le meilleur attaquant adverse. Ces critères varient selon les postes, rendant l’analyse encore plus complexe. Il est essentiel d’être performant dans plusieurs de ces domaines pour prétendre à cette récompense. Enfin, la défense collective joue également un rôle clé. Si l’équipe n’excelle pas dans ce domaine, cela signifie que l’influence du joueur en question n’est peut-être pas assez déterminante pour mériter le trophée.
Le Thunder en force
D’abord, Oklahoma City est la deuxième meilleure défense de la NBA (107,1 points encaissés par match) et la première de la Conférence Ouest, réalisant une saison extraordinaire (1er à l’Ouest avec un bilan de 56 victoires et 12 défaites).
Plusieurs joueurs de cette équipe peuvent espérer décrocher ce trophée, contrairement à Orlando, qui possède la meilleure défense de la NBA mais ne figure même pas parmi les six premiers de sa conférence. Le Thunder a deux prétendants à ce trophée avec son leader Shai Gilgeous-Alexander (1,8 interception et 1 contre), superbe défenseur, qui peut espérer décrocher un autre prix encore plus prestigieux en fin d’année, puisqu’il est bien placé dans la course au MVP. Ainsi que son coéquipier dans un secteur plus intérieur, Luguentz Dort, également bien parti pour être dans la discussion.
À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport françaisOn parle de la « Dort Chamber » pour désigner les soirées cauchemardesques qu’il fait vivre aux meilleurs attaquants adverses, les enfermant littéralement dans sa défense. Pas très grand mais extrêmement physique, il est très dur sur l’homme et affiche une combativité énorme chaque soir. Il tourne à 1,1 interception et 0,6 contre par match. Si l’on se fie aux tendances de la NBA, Dort devrait être légèrement avantagé par rapport à Shai, qui évolue au poste d’arrière et qui est surtout cité parmi les favoris pour le MVP. Toutefois, il n’est pas exclu que Gilgeous-Alexander puisse prétendre aux deux distinctions.
Evan Mobley, l’option idéale pour récompenser Cleveland ?
Le DPOY de 2023 est également cité parmi les favoris, Jaren Jackson Jr (à gauche sur la photo, face à Luguentz Dort) est un excellent défenseur, et son équipe, les Memphis Grizzlies, est bien classée en haut de sa Conférence Ouest. Très complet, il est capable de défendre sur une multitude de profils d’attaquants et possède une grande influence, même si Memphis ne figure pas parmi les meilleures défenses de la NBA (24 ème défense de la ligue). Triple J tourne à 1,3 interception et 1,7 contre par match, avec de bons pourcentages défensifs, proches de ceux de Lu Dort ou légèrement en dessous. Evan Mobley doit aussi être mentionné car c’est un défenseur extraordinaire au sein de l’équipe sensation de cette année, les Cleveland Cavaliers.
Il a terminé troisième du DPOY l’an dernier et réalise une saison très impressionnante (9,3 rebonds, 0,8 interception, 1,6 contre). Il verrouille véritablement le secteur intérieur, et son association avec l’excellent Jarrett Allen est redoutablement efficace. Pour récompenser la saison des leaders de l’Est, la NBA pourrait choisir de décerner ce prix au très méritant Evan Mobley. Dyson Daniels (Atlanta Hawks), Bam Adebayo (Miami Heat) ou Derrick White (Boston Celtics) pourraient également figurer dans le classement pour ce trophée.