Onze jours avant ses 18 ans, il a fait ses grands débuts en Ligue 1 en entrant en jeu en fin de match contre Strasbourg. Xavi Simons est né à Amsterdam, il a été formé à la Masia et il a un tel talent que, forcément, tout le ramène à l’idole de son père, Johan Cruyff, ou à son idole à lui, Xavi. Tout sauf… le PSG qui a réussi la prouesse de le chiper à Barcelone en 2019.
Son père était pro aux Pays-Bas
Ancien ailier du Fortuna Sittard, NAC Breda et Willem II, des équipes de seconde zone d’Euredivisie, Régillio Simons (47 ans) fut aussi entraîneur, notamment des équipes de jeunes de l’Ajax, où il a pu transmettre à son fils, l’héritage du jeu prôné par Johan Cruyff, son idole.
En offrant à son fils un tel prénom, Xavi, en déménageant en Espagne, à Rojales dans la région d’Alicante, il le plaçait aussi sur l’orbite d’un jeu à la catalane qu’il eut tout loisir de découvrir à la Masia dès l’âge de 7 ans et pendant neuf ans. C’est là-bas que le PSG est venu chiper la pépite néerlandaise en 2019.
Simons a le même agent qu’Ibra, Pogba ou Verratti
Avec ce profil, ce talent, et cette nationalité… difficile de lui échapper. Mino Raiola ne pouvait pas passer à côté d’un tel phénomène et c’est donc l’agent italonéerlandais qui est en charge de la carrière de Xavi Simons.
Il l’était déjà depuis 2017 quand il a négocié son arrivée au PSG, alors qu’il était en fin de contrat à Barcelone, avec la perspective d’un salaire plus important proche du demi million d’euros (le Barça lui proposait 200 000 euros mensuels), d’une intégration plus rapide dans l’effectif pro et d’un contrat de trois ans, jusqu’en 2022…
Que le PSG lui proposerait déjà de prolonger de cinq ans tellement il croit en son potentiel et pour couper l’herbe sous les pieds du Barça qui ne rêve que de le récupérer. C’est ainsi qu’il faut appréhender son entrée en jeu face à Caen en Coupe de France, pour sa première apparition chez les pros. Conscient de la situation, Pochettino est prêt à jouer le jeu pour l’utiliser le plus souvent possible.
Déjà un phénomène sur les réseaux sociaux
Né avec de l’or dans les pieds, il est aussi d’une génération pleinement connectée, ultra présente sur les réseaux sociaux. Avec près de 2 millions d’abonnés sur Instagram (plus que des clubs comme l’OL ou l’OM !), il est déjà un vrai objet marketing.
Avec son look dévastateur, son logo « XS » et un contrat XL offert par Nike depuis l’âge de 13 ans qui en a déjà fait une de ses têtes d’affiche, convaincu par le potentiel énorme du natif d’Amsterdam qui ne manque jamais une occasion de présenter les nouveaux modèles sur de petites vidéos ou des tweets qu’il décline souvent en trois langues !
A la Masia, ce goût exacerbé pour la mise en scène lui valait pas mal de remontrances de la part d’éducateurs qui auraient préféré plus de discrétion, sinon d’humilité.
Pochettino a calmé le jeu… à propos de Simons
Annoncé comme le successeur de Xavi et Iniesta ou Cruyff et Gullit, selon l’angle donné à sa double culture, Xavi arrive à Paris précédé d’une flatteuse réputation. C’est oublier un peu vite qu’il n’a que 18 ans et que le chemin est encore long avant de prétendre marcher sur les traces de ses idoles.
C’est clairement le message que lui a indirectement transmis Mauricio Pochettino après l’avoir fait entrer en jeu à Caen en 32èmes de finale de la Coupe de France en janvier : « Même s’il a la qualité technique pour faire une grande carrière, ce ne sera ni Iniesta, ni Xavi. Il a du potentiel, du caractère et une bonne vision du jeu et notre idée est de générer une identité et de la valeur dans sa carrière. » L’entraîneur argentin de justifier ensuite sa première apparition avec les pros : « Il a joué en raison de nombreuses circonstances car de nombreux joueurs devaient se reposer… » histoire de calmer un peu le jeu.
Simons est le 469ème joueur de l’histoire du PSG
Avant de devenir, peut-être un jour le premier, le plus grand, il doit se contenter d’être, à 17 ans, le 469ème. En entrant à la 78ème minute du match de Coupe de France à Caen (1-0) pour remplacer Parades, le Néerlandais est devenu le 469ème joueur de l’histoire du PSG à jouer au niveau professionnel. Le 468ème, un certain Timothée Pembélé… son ancien coéquipier du Barça, Kays Ruiz-Atil était cette saison le 462ème.
Tom Boissy