Villeneuve-d’Ascq qui part à l’assaut d’un deuxième titre de champion de France consécutif, Chartres qui découvre l’élite, l’ASVEL qui tente de se reconstruire, les challenges sont nombreux pour cette nouvelle saison de LFB. La Boulangère Wonderligue s’annonce passionnante !
Est-ce la première fois que le championnat a un naming ?
La LFB suit les traces de la LNB, qui fait du naming depuis 2018 avec Jeep puis Betclic. Cette saison, la LFB s’appellera La Boulangère Wonderligue. C’est une première pour le championnat féminin et ce naming durera trois saisons. Un naming qui rapporterait 250 000 euros par saison.
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L’introduction des play-in, une bonne idée ?
Ce tournoi préliminaire aux playoffs est une bonne chose car il permet aux équipes du milieu de tableau entre la 7ème et la 10ème place d’être concernées par le championnat jusqu’à la fin de la saison. Le vainqueur de ces confrontations se qualifie pour les play-offs.
Le faux-départ de Rachid Méziane pour Mersin va-t-il dérégler la machine Villeneuve d’Ascq ?
Très courtisé notamment par le club turc de Mersin finaliste en 2023 et demi-finaliste en 2024 de l’Euroligue, Rachid Méziane a décidé de rester à Villeneuve-d’Ascq. Après cette saison exceptionnelle ponctuée par un titre de champion de France, l’entraîneur a finalement prolongé son contrat jusqu’en 2028 (il se terminait en 2025). Ce faux-départ ne va pas dérégler la machine nordiste car l’entraîneur est très apprécié et il aurait été difficile pour le club de trouver un technicien de son niveau. De plus, il connait parfaitement le club.
L’ASVEL va-t-elle revoir ses ambitions à la baisse ?
L’ASVEL, dont le budget va sensiblement baissé, a perdu beaucoup de cadres (Williams, Johannès, Fauthoux…). Elle aura un effectif moins fort car les joueuses parties pouvaient faire la différence sur des actions individuelles. L’équipe a subi trop de départs pour pouvoir espérer être au niveau des années précédentes. Champion de France et vainqueur de l’EuroCoupe en 2023, le club, qui va déménager au Palais des Sports de Gerland en janvier 2025 dans une configuration à 3000 places, a certainement atteint son apogée cette année-là en termes de résultats.
Quelle ambition pour le promu Chartres ?
Après deux finales en 2017 et 2023, les Chartraines sont allées au bout de leur rêve avec cette première montée dans l’élite après une victoire en finale face à Toulouse (73-65). L’objectif des Bluelights sera un bon maintien, les dirigeants ayant gardé une grande partie de l’effectif dont la capitaine Elise Marié, MVP des finales.
Tarbes se remettra-t-il des départs de Leite, Malonga, Foppossi et Yacoubou ?
Demi-finalistes du championnat, les Tarbaises devraient vivre une saison plus compliquée avec ces départs importants et des moyens financiers limités après que le club ait été, dans un premier temps, relégué par la commission de contrôle de gestion. La chambre d’appel de la FFBB a annulé cette décision, mais les Tarbaises repartiront avec un effectif amoindri. A François Gomez de continuer à faire des miracles…
Sandrine Gruda se remettra-t-elle de son absence aux JO ?
Sa non-sélection a constitué une grosse déception pour elle. A 37 ans, la meilleure marqueuse des Bleues (2878 points en 225 matches) avait prévu de disputer ses derniers matches avec la sélection et de dire au-revoir à son public. Même si elle est expérimentée et prend du recul, elle aura du mal à se remettre de cette non-sélection. A l’ASVEL ou ailleurs…
Après Charnay quelle sera l’équipe surprise ?
Charleville pourrait briller cette saison. Les Flammes ne se sont pas qualifiées la saison dernière pour les play-offs et elles ont la capacité et l’effectif pour inverser la tendance et être la bonne surprise de la saison pour la 18ème et dernière saison à Charleville d’Amel Bouderra. Mais attention à Charnay qui entend bien confirmer sa 5ème place !
Guapo de retour et ça repart pour Bourges ?
Laëtitia Guapo fait son retour dans le 5×5 après les Jeux Olympiques en 3×3. Elle revient dans un club qu’elle connait bien, Bourges. Championne de France, vainqueur de l’EuroCoupe en 2022 avec le club, elle visera un nouveau titre. Elle est un renfort important pour le club.
Les départs à l’étranger de Gabby Williams, Marine Johannès, Marine Fauthoux, Janelle Salaün, Mamignan Touré vont-ils affaiblir le championnat ?
La LFB enregistre beaucoup de départs cette année, de joueuses pour la plupart internationales. L’ASVEL avaient réussi à conserver en France de nombreuses internationales françaises (Johannès, Williams, Fauthoux) alors qu’elles étaient déjà sollicitées par les meilleures équipes étrangères. Lors de cette intersaison, l’exode est impressionnant notamment vers la Turquie (Johannès et Fauthoux à Mersin, Williams au Fenerbahçe) et il est à craindre qu’il ne se poursuive les années suivantes. Aux jeunes pépites (Malonga et Leite notamment) de prendre la relève.