Avant d’arriver à Madrid le 8 septembre, c’est de Lisbonne, au Portugal, que s’élancera, le 17 août, la Vuelta, 27 ans après y avoir déjà organisé son premier départ à l’étranger. Avant la révélation du tracé en fin d’année, beaucoup d’inconnues accompagnaient cette 79ème édition.
Après Lisbonne, en 1997, Assen (PB) en 2009, Nîmes en 2017 et Utrecht (PB) en 2022, la Vuelta externalise une fois de plus son départ depuis le Portugal avec une forte probabilité d’une première étape en contre-la-montre individuel et deux étapes en ligne vers Ourem et Castello Branco, avant d’entrer sur le territoire espagnol.
Avant de connaître le tracé exact, plusieurs indiscrétions laissaient à penser que les emblématiques lacs de Covadonga, déjà théâtres de 23 arrivées, seraient une fois de plus au programme, deux ans après que Bernal y ait lâché Roglic pour lui chiper son maillot rouge. La promesse d’un spectacle XXL avec des pentes pouvant atteindre 16 % en début d’ascension. Attaché aux victoires de Marino Lejaretta, Pedro Delgado, Luis Herrera, Laurent Jalabert, Nairo Quintana ou Thibaut Pinot, le lieu fait partie du patrimoine de l’épreuve de la même manière que l’Alpe d’Huez fait la légende du Tour.
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Un boulevard pour Vingegaard ?
Seulement une semaine après la fin des JO de Paris, et quinze jours après la fin des épreuves de cyclisme, ce qui aura forcément une influence sur la distribution de cette 79ème édition, d’un triplé Jumbo-Visma en 2023 à un doublé Visma Lease a Bike en 2024, il n’y a qu’un pas qui pourrait être effectué assez facilement par Vingegaard et Kuss, annoncés partants pour une Vuelta qui servira une fois de plus de variable d’ajustement de fin de saison pour une partie du peloton.
Le triple vainqueur slovène, Roglic, préférant partir à la conquête du seul grand Tour qui ne figure pas encore à son palmarès, le Tour, et de privilégier la conquête olympique en contre-la-montre, ne sera pas à Lisbonne le 17 août.
Son absence ouvre les portes en grand à Vingegaard, qui ne se sacrifiera pas deux fois de suite au profit d’un de ses coéquipiers, et qui pourrait peut-être compter sur Van Aert pour museler les ambitions d’Evenepoel si le Belge venait à enchaîner Tour-Vuelta. Sur son terrain, avec Enric Mas (6ème en 2023), Movistar pourra compter sur l’expérience de ses recrues, le Colombien Nairo Quintana, vainqueur en 2016, mais aussi le rouleur Rémi Cavagna et le grimpeur Davide Formolo, transfuges de Soudal-Quick Step et d’UAE Team Emirates.
Mais c’est surtout vers Juan Ayuso (21 ans), 3ème en 2022, 4ème l’an passé, que se porteront tous les regards des aficionados. Au sein d’une formation UAE Team Emirates très compacte (Almeida, Majka, Sivakov, Soler, Yates, Vine), le jeune prodige espagnol semble avoir les épaules pour jouer la gagne.
Côté Français, même si les JO réduisaient les ambitions des chercheurs d’or, Marc Madiot n’écartait pas l’hypothèse de ramener le jeune Lenny Martinez, la révélation de l’édition 2023, maillot rouge pendant deux jours, avec l’idée de se rapprocher du top 10 après sa prometteuse 24ème place.
Vuelta, les dix derniers vainqueurs
- 2023 : Sepp KUSS (USA)
- 2022 : Remco EVENEPOEL (BEL)
- 2021 : Primoz ROGLIC (SLO) 2020 : Primoz ROGLIC (SLO)
- 2019 : Primoz ROGLIC (SLO)
- 2018 : Sean YATES (GB)
- 2017 : Chris FROOME (GB)
- 2016 : Nairo QUINTANA (COL)
- 2015 : Fabio ARU (ITA)
- 2014 : Alberto CONTADOR (ESP)