vendredi 24 janvier 2025

Alain Caveglia, un redoutable coeur de Gone

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Revenu à Lyon cet hiver en tant que recruteur, l’ancien attaquant avait été le chouchou de Gerland à la fin des années 90. Alain Caveglia reste un acteur important du foot lyonnais.

Son nom ne dit peut-être pas grand-chose aux plus jeunes. Qu’ils comblent

vite ce manque et se renseignent alors auprès de leurs parents ou grands-parents. Alain Caveglia est un nom qui résonne de façon particulière dans l’histoire de l’Olympique Lyonnais. Né à Vénissieux, formé à l’OL où il était arrivé en minimes, l’attaquant a pourtant dû attendre ses 28 ans pour porter le maillot du club de sa vie au niveau professionnels.

Auparavant, l’attaquant avait dû s’exiler à Gueugnon, à Sochaux et au Havre. Avant, enfin, de revenir entre Rhône et Saône en 1996. Avec 54 buts en 127 matches de championnat, il a gagné d’autant plus facilement le cœur des supporteurs qu’il est intimement attaché au club et à la ville.

La grève de troyes

Egalement auteur avec les Gones de huit buts en Coupe de l’UEFA (ex-Ligue Europa), il a laissé dans la légende de l’OL un triplé lors d’une victoire à Bruges 4-3 en huitième de finale en 1998/1999. La saison précédente, il avait aussi réussi un penalty à San Siro qui avait permis à l’OL de s’imposer sur la pelouse de l’Inter Milan (1-2).

Remarquable tireur de coups de pieds arrêtés, doté d’une frappe surpuissante, celui qui portait le numéro 14 n’était pas un attaquant très rapide, mais un véritable styliste, obsédé par le but. Avec le brassard de capitaine, il était « Cavegol », un joueur adulé par les supporteurs lyonnais.

Au point que les supporteurs ont reproché vertement à l’entraîneur Bernard Lacombe et au directeur sportif Jacques Santini de l’avoir progressivement écarté de l’équipe en 1999/2000. A cette époque, l’OL venait pourtant d’enrôler une immense star Sonny Anderson et un néo-international français Tony Vairelles.

Caveglia populaire chez les supporters

Mais, pour les fans, la place de Cavegol n’était pas sur le banc. Du coup, en décembre 99, les kops ont manifesté leur profonde colère en effectuant une grève des encouragements et des tas de banderoles pro-Caveglia. Dans une ambiance surréaliste, l’OL a été défait à Gerland par le promu Troyes (1-3) et le président Aulas était furieux :

« Nous avons joué à l’extérieur ! ». Alain Caveglia partira finalement en catimini à Nantes en janvier 2000 où il remportera le seul titre marquant de sa carrière, la Coupe de France. Reconverti agent de joueurs, il a ensuite été le directeur sportif du Stade Malherbe de Caen de 2011 à 2018. Jean-Michel Aulas a choisi de le faire revenir comme recruteur cet hiver afin de redonner une identité lyonnaise à son club.

Le rôle d’Alain Caveglia est aujourd’hui celui d’un observateur : « Mon rôle est très bien défini, a-til expliqué sur OL Play. Je vais voir des matches le week-end, je regarde des vidéos la semaine sur les joueurs et je fais des rapports. Aujourd’hui, un joueur doit être complet. Avant, si tu avais un gros point fort, la technique, la vitesse ou le physique, tu pouvais passer. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas ». Parole de Lyonnais !

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