Loin d’être abattu depuis son départ de Cofidis, Alexandre Delettre (26 ans) s’épanouit dans sa nouvelle équipe où il est en quête de plaisir avec des résultats qui suivent.
Comment vous êtes-vous retrouvé chez St Michel-Mavic-Auber 93 ?
Cela s’est fait à l’intersaison. Cofidis ne souhaitant pas me conserver en fin de saison. J’ai appris cela tardivement. J’étais à la recherche d’une équipe. J’ai discuté avec Stéphane Javalet. Le feeling a été immédiat. J’ai alors décidé de rejoindre cette équipe.
Peut-on parler pour vous de renaissance liée à vos récents bons résultats ?
Renaissance non car cela aurait signifié que j’étais mort (sourire). Je parlerais davantage de révélation. J’ai pu dernièrement davantage exprimer mes capacités personnelles. Car avant je les utilisais plus pour le collectif. Je les exploite davantage à titre individuel désormais. Cela m’a permis d’aller chercher des résultats et de me faire découvrir un peu plus auprès du grand public.
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« Cette année, j’ai décidé de changer d’approche »
Que gardez-vous de votre passage chez Cofidis entre 2022 et 2023 ?
J’ai surtout appris que rien n’était acquis. Que malgré les belles choses qui peuvent être dites, il ne faut jamais les prendre pour argent comptant. Il faut toujours rester sur ses gardes, penser à soi tout en le faisant aussi pour le collectif. J’ai donc retiré pas mal de choses. J’ai progressé physiquement. J’ai pu participer aussi à de grandes courses (88ème du Giro, Ndlr) qui m’ont fait évoluer. Il n’y a donc pas que du négatif, il y a aussi du positif aussi.
Vous sentez-vous maintenant plus responsabilisé dans votre équipe de St Michel-Mavic-Auber93 ?
Cela ne me dérange pas de travailler pour le collectif. J’ai pu le faire cette année sur des courses qui ne me convenaient pas ou sur d’autres où je n’étais pas en grande condition. Mais je sais aussi que je suis capable d’assumer un rôle de leader quand on me le demande. Je me suis découvert cette capacité sur certaines courses pour pouvoir exprimer mes capacités.
Quelles vont être les prochaines étapes ?
Je suis passé à côté de mon championnat de France malheureusement (21ème, Ndlr). J’avais de grandes ambitions. Mais cela ne s’est pas passé comme je le voulais. Il faut l’accepter. Mon ambition pour la suite était de décrocher une victoire d’ici la fin de saison (ce qu’il a fait en remportant la 2ème étape du Tour d’Alsace, Ndlr).
Aspirez-vous à renouer avec le World Tour dès que possible ?
Bien entendu que cela reste un objectif. Je me sens vraiment très bien chez Auber. Mais on ne peut pas participer à toutes les courses. Le but est de passer à nouveau dans une équipe au moins avec un cran supérieur. Cela me permettra de m’exprimer sur d’autres types de courses.
Cela va vous rajouter de la pression supplémentaire pour y retourner, non ?
Pas du tout. Cette année, j’ai décidé de voir les choses autrement. Je ne cours pas pour aller chercher un contrat ou l’argent à tout prix. Mais je cours pour me faire plaisir, pour me procurer des émotions sur le vélo, en essayant de faire des résultats bien évidemment. Le reste suivra naturellement, mais sans pression.
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