jeudi 18 avril 2024

Amath M’Baye : « Mon parcours est atypique, mais c’est le mien ! »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Joueur au parcours atypique non drafté en 2013 après un cursus en NCAA, l’ancien Havrais est parti trois saisons au Japon avant de rejoindre l’Italie (Brindisi, puis Milan, champion d’Italie 2018 et Bologne, vainqueur de la Champion’s League 2019) puis la Turquie où il brille chez l’une des places fortes du championnat : Pinar Karsiyaka. Agé de 31 ans, Amath M’Baye mérite d’être sous les feux de la rampe.

Vous étiez l’un des seuls joueurs à avoir participé à la Coupe du Monde 2019 lors de la fenêtre de novembre. Cette expérience vous donne-t-elle un rôle supplémentaire en équipe de France par rapport aux autres ?

Je pense que oui. Après, je ne suis pas trop un leader vocal comme Andrew (Albicy) peut l’être. Je fais les choses de mon côté et j’espère les faire bien. On a des personnes qui connaissent bien leur rôle, le staff fait bien le travail aussi pour déterminer une hiérarchie. Tout marche bien, il y a une bonne ambiance et il n’y a que des bons gars ici. Ça a été d’ailleurs super facile de m’intégrer.

Comment se passe votre deuxième saison en Turquie alors que les relations entre les deux pays étaient tendues dernièrement ?

La saison se passe bien, on a eu quelques cas Covid donc on a dû faire une pause de deux semaines. Ne pas s’entraîner avec le groupe, c’était compliqué, je m’ennuyais un petit peu, mais c’est une saison spéciale pour tout le monde. Au niveau politique, honnêtement, je n’avais aucun vrai ressenti. C’était plus ma famille qui me disait d’être vigilant. J’ai évité de mettre mes équipements équipe de France à chaque fois que je sortais (sourire), mais au niveau personnel je ne l’ai pas vraiment ressenti.

Amath M’Baye sur Théo Maledon : « il a été drafté plus bas qu’il l’espérait, mais ça va le motiver »

Vous avez un parcours assez atypique…

C’est le seul parcours que je connais donc pour moi il est tout à fait normal (rires). Peut-être qu’il est atypique pour les autres mais, au final, c’est une carrière qui me plaît, surtout qu’elle a abouti sur de bonnes choses comme être membre de l’équipe de France. C’est définitivement l’accomplissement le plus important de ma vie.

N’avez-vous pas eu l’occasion de venir jouer en France ?

Je l’ai eue, mais ce n’était pas le bon timing. Je suis assez satisfait à l’étranger donc j’ai envie de continuer mon aventure là-bas. Si, un jour, je fais mon retour en France, c’est qu’il y a un projet et quelque chose qui m’intéresse derrière. Je ne ferme pas la porte, la France me manque un petit peu, c’est la maison, mais jusqu’à présent j’ai préféré continuer à l’étranger car les offres étaient plus intéressantes.

Que vous inspirent les arrivées en NBA de Killian Hayes et Théo Maledon ?

Killian, je ne le connais pas personnellement. Théo, j’ai par contre eu la chance de le côtoyer pendant tout l’été de la Coupe du monde. C’était mon roommate (coéquipier en chambre d’Amath M’Baye, Ndlr) quand on est arrivés en Chine ! Honnêtement, c’est un super gamin, autant sur le terrain qu’en dehors. Il a vraiment un très gros potentiel. Mais je pense qu’il a été drafté plus bas (34ème, Ndlr) qu’il l’espérait. Mais ça va le motiver, il va travailler dur car c’est un très bon joueur. Il a la tête sur les épaules et je ne m’inquiète pas du tout pour lui.

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