mardi 3 décembre 2024

Andrej Hauptman : « Pogacar et Roglic boostent le cyclisme slovène »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Sélectionneur de l’équipe nationale slovène, Andrej Hauptman est surtout l’entraîneur de Tadej Pogacar qu’il accompagne aussi chez UAE Team Emirates.

Comment avez-vous vécu la victoire de Tadej Pogacar sur le dernier Tour de France ?

C’était vraiment spécial. Je ne peux que le remercier de m’avoir fait vivre de telles émotions. Cela fait plusieurs années que l’on travaille ensemble et je savais qu’il était capable de faire de grandes choses mais, le faire sur le Tour de France, dès sa première participation, c’est incroyable. Il a offert une grande résistance sur son vélo.

Aviez-vous planifié avec lui cette ambition d’aller aussi haut dans sa carrière ?
Il faut être conscient du travail réalisé pour arriver à un tel niveau d’exigence. Il ne faut pas banaliser un tel résultat. Tout cela se fait au quotidien et Tadej n’échappe pas à la règle. On a toujours fait en sorte qu’il aille chercher cette ambition et cette envie de se perfectionner.

Quand j’arrive dans l’équipe, je sens déjà cette exigence du haut niveau. Tout était réuni pour réussir. Je n’ai fait qu’apporter ma pierre à l’édifice. Les progrès se sont faits rapidement et ont permis de tout de suite aller chercher des objectifs de plus en plus hauts. Le plus impor

tant, pour moi, était de ne pas brûler les étapes et de toujours faire en sorte que sa santé prime sur le reste. Mais, avec un coureur aussi motivé, c’est difficile de le freiner. Et ce qu’il a fait sur le Tour, c’est remarquable.

« C’est difficile de freiner Tadej (Pogacar) »  

Pensez-vous que l’équipe UAE Team Emirates est aujourd’hui plus forte ?

L’équipe avait déjà remporté des succès par le passé. Elle avait déjà prouvé qu’elle était forte. Ce n’était pas le début du projet, mais plutôt la conséquence de toutes ces années de travail.

La saison 2021 repart-elle avec plus de pression pour Tadej Pogacar ?

Je ne pense pas que ce soit vraiment le cas. On a tous des objectifs en tête. Tadej a aussi les siens. On veut gagner. Lui le premier. Chaque victoire à venir sera plus difficile à aller chercher. On le sait. On sera forcément attendus par les autres équipes. Tout le monde veut gagner. On avancera tranquillement. Ce ne sera pas simple. Il faudra être exigeant pour réussir. On essayera de trouver le meilleur plan possible.

Qu’en sera-t-il pour la sélection nationale ?

Il y aura des courses importantes avec notamment les Jeux Olympiques ou encore les championnats du monde et d’Europe. Il aura de grandes choses à réaliser aussi pour son pays. Ce ne sera pas simple de tout concilier. Il y aura de grandes courses World Tour avant à gérer. Il est prêt à le faire.

Comment expliquez-vous la réussite de la Slovénie avec autant de talents comme Tadej Pogacar, Jan Polanc ou encore Primoz Roglic ?

Il y a eu une grosse base de travail qui a permis à de jeunes coureurs de s’affirmer. Tout le monde a été poussé par les résultats des autres. Les cyclistes slovènes n’étaient pas forcément observés, mais ils méritaient d’avoir une opportunité de s’exprimer. On aura la possibilité de le montrer en sélection nationale.

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