Numéro un sur le foot

Andrew Albicy : « J’ai envie que l’équipe de France continue de grandir »

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

CROATIE – FRANCE (VENDREDI, 20H)

Pilier de l’équipe de France avec ses 106 sélections, Andrew Albicy aura un rôle très important auprès de ses coéquipiers durant les deux derniers matchs de qualification pour l’Euro. Et notamment lors du déplacement à Zadar, en Croatie (vendredi, 20h), qu’il faudra gagner pour s’assurer la qualification et s’éviter un dernier match sous pression.

Vous avez un petit peu ce rôle de grand frère, avec notamment, dernièrement, les retraites internationales de Nico Batum et Nando De Colo. Comment recevez-vous ce statut ?

C’est vrai qu’on m’a mis dans la case de Nando et de Nico. Mais moi, je me sens encore bien, j’ai encore les jambes, donc, comme j’ai dit, si on m’appelle, je serai toujours content de le faire. Si je peux apporter mon expérience à l’équipe de France et l’esprit de la gagne aussi, parce qu’on a quand même gagné pas mal de médailles toutes ces années, j’ai envie que ça continue, que l’équipe de France continue à grandir. Avec les jeunes qui arrivent, qui ont du potentiel, je pense qu’on peut vraiment faire quelque chose, donc cette transmission est, pour moi, importante.

À lireFélix Lebrun : « J’ai réussi à aller le chercher »

Vous parlez de médailles et de nouvelle génération. C’est vrai que la France a une très belle génération qui arrive, mais il y a aussi un nouveau sélectionneur avec des méthodes différentes. Que voyez-vous comme différence par rapport à Vincent Collet ?

Ce sont deux personnages différents, donc forcément, ce sont des habitudes différentes, mais tout le monde est concentré, on écoute et, après, on essaie d’appliquer la philosophie de Fred (Frédéric Fauthoux, Ndlr). Pour l’instant, ça se passe très bien, tout le monde est concerné, tout le monde est concentré. On a vraiment envie de gagner ces deux derniers matchs.

« Il faut être fier et rendre fiers les gens »

Quel est l’état d’esprit avant d’aller en Croatie ?

Comme on le fait toujours. On sait que porter le maillot de l’équipe de France, c’est très important. Il faut être fier de ça et rendre fiers les gens, donc, pour ça, il faut gagner. On sait que ce sera un contexte très difficile, mais je pense que tout le monde s’est bien préparé. Je ne m’inquiète pas, on travaille très bien. On a hâte d’y être.

À lireFrédéric Fauthoux : « Le niveau en Europe augmente d’année en année »

Dans ce groupe, il y a un jeune joueur, Neal Sako, qui va découvrir sa première vraie compétition en équipe de France. Comment jugez-vous son intégration et ce qu’il apporte à ce groupe ?

Lui, il est très bien, c’est à l’image de sa saison avec l’Asvel. Il mérite amplement d’être là. Il le montre aussi aux entraînements. Il y a aussi des désistements qui font que son importance est cruciale. J’ai hâte de le voir performer à ce niveau-là. Comme vous l’avez dit, c’est sa première compétition. Je ne m’inquiète pas, je pense qu’il est très concentré et très assidu comme gamin. Je pense que ça va bien se passer.

Avez-vous déjà réussi à créer un lien meneur-pivot avec lui ?

Oui, je le connais depuis Paris-Levallois. Il y était une génération après moi. Je le connais par rapport à mon petit frère qui jouait avec lui. Il est à l’écoute, quand on lui donne des conseils, il comprend et il le fait tout de suite. C’est sa qualité et je pense que c’est pour ça qu’il performe aussi avec l’Asvel en Euroleague.

À lireLa NBA bientôt en Europe ? Le projet prend de l’ampleur !

Les absences de Vincent Poirier et d’Evan Fournier, c’est un coup dur pour vous ?

Oui et non. On a quand même la chance d’avoir un vivier important. Tu remplaces Evan par Tim (Thimothé Luwawu-Cabarrot, Ndlr), c’est plutôt pas mal, je pense, parce qu’on a quand même des joueurs derrière qui ont la capacité de remplacer ces joueurs-là. Mais c’est sûr que ça fait chier. Même si, au final, ce n’est pas grave dans le sens où les deux pourront faire le travail aussi. J’en suis persuadé.

« Chaque fenêtre internationale est différente, ce n’est jamais la même équipe »

Comment s’est passé ce début de stage avec les joueurs d’Euroleague qui sont de retour ?

De toute façon, chaque fenêtre internationale est différente depuis que j’ai commencé. Ce n’est jamais la même équipe, mais tout le monde s’intègre assez facilement. On fait des choses assez simples aussi, parce qu’on a très peu de temps de travail. Mais, comme je l’ai dit, ce sont des joueurs qui ont l’habitude de ce niveau-là, donc ils s’adaptent très facilement.

À lireNBA : les Boston Celtics bien partis pour le « back-to-back »

C’est compliqué à gérer, ces changements d’équipe, justement ?

Ça, il faut demander au coach (rires). On se connaît plus ou moins déjà. Donc, déjà, on a la communication qui est à l’extérieur du basket. Et donc, sur le terrain, c’est encore plus facile vu qu’on s’entend très bien.

Zadar, c’est un bon souvenir pour vous qui êtes venu il y a très longtemps. Vous en avez parlé aux autres ?

Ce n’est pas la même salle à ce qu’il paraît, mais c’est vrai que pour moi, ce sont de très bons souvenirs. Je n’ai jamais perdu là-bas, donc j’espère que ça va continuer. Je pense que ça va être une très belle expérience pour tout le monde. On a vraiment hâte que ça commence. On va tout donner et on va voir ce qu’il va se passer. On va faire ce qu’il faut.

À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’année

J’imagine que vous vous attendez quand même à un énorme combat. La Croatie est obligée de s’imposer pour aller à l’Euro…

Déjà, on s’attend à un environnement hostile, parce qu’on sait que la salle est très petite, que les fans vont être très près de nous, donc ils vont mettre la pression. Mais, comme je l’ai dit, il y a des joueurs qui ont déjà vécu ces choses-là, en Euroleague ou même en international. Je ne suis pas forcément inquiet, il faut juste qu’on soit concentrés, qu’on joue dès le départ, parce qu’au final, c’est eux qui ont le plus la pression.

Avez-vous regardé le documentaire sur Netflix sur les JO ?

Je ne l’ai pas encore regardé. J’attends le bon moment pour être bien au calme, pour bien le regarder, parce qu’il a l’air d’être intéressant et bien fait.

À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport français

Vous en avez parlé entre vous ?

Je sais que certains ont déjà regardé un peu hier soir. On l’a mis un peu en fond au dîner, mais j’ai envie de le regarder tranquillement.



Publiez un commentaire

Publier un commentaire