Après six années à La Rochelle, Arthur Retière change de cap en signant à Toulouse. Le club toulousain a peut-être trouvé le successeur de Kolbe et Huget après une saison difficile pour les ailiers toulousains.
Vous avez inscrit avec La Rochelle l’essai décisif en finale européenne. Un essai qui efface toutes les frustrations vécues dans la saison…
Oui, c’était difficile avec deux blessures en un an j’ai fait une saison quasi blanche. Je revenais d’une pubalgie, je me suis de nouveau blessé, au péroné cette fois-ci, il fallait repartir à l’infirmerie. J’ai eu des complications avec le plâtre puis la botte et au niveau mental c’était très dur. Mais la fin est magnifique avec ce titre européen.
« J’allais souvent voir mon frère à Toulouse et du coup, je croisais les autres joueurs »
Comment avez-vous géré votre retour après une si longue absence en étant, en plus utilisé à un poste de 9 qui n’est pas le vôtre ?
Je n’ai pas eu d’appréhension, juste quelques petites douleurs, mais même si j’avais très envie de jouer, comme vous pouvez l’imaginer, je n’ai pas essayé de surjouer ou d’en faire trop, c’est le risque quand on a été privé des terrains pendant longtemps. J’avais tellement envie de jouer que j’étais prêt à occuper n’importe quel poste (rires).
J’ai joué à la mêlée au début de ma carrière avant d’être décalé à l’aile. Pour les phases finales, l’indisponibilité de Kerr-Barlow m’a emmené à prendre le poste. On n’est pas sur le même rythme cardiaque entre le 9 et l’ailier, le 9 a pas mal de choses à gérer aussi, je préfère être sur mon aile, prendre le ballon et courir (rires). On a moins de choses à gérer que les 9 et 10 qui sont des postes stratégiques dans le cœur du jeu.
Vous avez joué vos dernières minutes sous le maillot rochelais en barrages… face à Toulouse. Pourquoi avez-vous décidé de quitter un club champion d’Europe et en pleine ascension sportive ?
Je n’ai pas reçu d’offre de prolongation, j’ai donc étudié les propositions d’autres clubs. Toulouse me suivait depuis un petit moment. J’ai beaucoup réfléchi avec ma famille, mes potes. J’ai profité de ma longue indisponibilité pour réfléchir. J’ai pesé le pour et le contre. Finalement, mon choix s’est porté sur le Stade.
La présence de votre frère au club a pesé aussi dans la balance, non ?
Oui, on s’entend très bien. J’allais souvent le voir à Toulouse et du coup je croisais les autres joueurs. Je connais quasiment tout le monde au club, ça c’est cool, c’est également important pour une bonne intégration. Le jeu de mouvement pratiqué est également excitant pour un ailier. Je vais toucher beaucoup de ballons et ça me plait.