L’équipe kazakhe n’a pas totalement répondu aux attentes la saison dernière. Mais avec le retour de Nibali, les grands espoirs placés en Moscon, l’émergence de Lutsenko et l’affirmation progressive de certains jeunes, l’espoir est de mise.
Pour Astana, l’année 2021 a traduit des manques à certains moments clés de la saison. Le directeur sportif Guiseppe Martinelli en est conscient :
« La saison a été un peu dure. En début d’année, cela avait pourtant plutôt bien commencé avec la 2ème et 3ème place de Vlasov et Ion Izagirre sur Paris-Nice. On pensait être vite compétitifs. Cela s’est ensuite gâté sur les classiques pavées et ardennaises.
Il y a eu quand même après la 4ème place de Vlasov sur le Giro et le top 10 de Lutsenko (7ème, Ndlr) sur le Tour. Ce n’est pas rien comme l’étape (4ème, Ndlr) de Lutsenko remportée aussi sur le Dauphiné. On s’attendait quand même globalement à davantage.
Il a manqué ce petit quelque chose lors des moments cruciaux de la saison. Après le Tour, il y a eu un peu de découragement général avec des résultats assez maigres en août et septembre. On a mieux fini en octobre. Mais c’est vrai que cette saison a été un peu en dessous de nos attentes. Le retour de Vinokourov aux affaires a quand même redonné le moral à l’équipe ».
Astana comme une douce équipe d’Italie
En regardant dans le détail l’effectif, les Italiens seront en force en 2022 : « Il y a effectivement un parfum d’Italie. C’est même assez unique en son genre. « Vino » a toujours eu un peu ce côté italien en lui. Côté coureurs, je crois beaucoup au jeune Michele Gazzoli. Il a remporté le Grand Prix de la Libération. Il s’est aussi imposé dans les catégories inférieures (champion d’Europe sur route juniors en 2017, Ndlr). On connaît aussi le potentiel de Valerio Conti.
« Ce pourrait être l’année Lutsenko »
Pour le directeur sportif italien, l’équipe Astana aura belle allure : « Vinokourov a réussi à former une équipe compétitive. On est déjà certain que 2022 sera une bonne année pour nous. Vinokourov a fait venir quelques coureurs importants : Nibali, Moscon, De la Cruz, Dombrowski… Bref, des coureurs qui, en-semble, peuvent accomplir de belles choses.
Si certains ont été un peu en dessous de leur niveau, Moscon a besoin maintenant d’être ce capitaine d’équipe qui a confiance en lui. Vincenzo pourra encore apporter à cette équipe, soit comme soutien du leader ou même pour lui-même. Il reste déterminé.
Il a signé son retour chez Astana pour démontrer encore beaucoup de choses. Notre capitaine reste Alexey Lutsenko car il est Kazakh, mais aussi parce qu’il a les moyens d’atteindre les objectifs qu’il se sera fixés. Je le vois bien performant sur le Tour et dans les classiques belges. Ce pourrait être son année. Il a mûri. Il est prêt ».
Sauf énorme surprise, Astana ne devrait pas connaître des trous d’air similaires à ceux de la saison précédente.
Arrivées : Basso (Ineos Grenadiers), Chzhan (Vino-Astana Motors), Conti (UAE Team Emirates), De la Cruz (UAE Team Emirates), Dombrowski (UAE Team Emirates), Gazzoli (Team Colpack), Henao (Ineos Grenadiers), Lopez Moreno (Movistar), Moscon (Ineos Grenadiers), Vincenzo et Antonio Nibali (Trek-Segafredo), Nurlykhassim (VinoAstana Motors), Riabuschenko (UAE Team Emirates), Velasco (Gazprom-Rusvelo), Zeits (Team BikeExchange)
Départs : Aranburu (Movistar), Contreras Pinzon (EPM), Fraile (Ineos Grenadiers), Fuglsang (Israel Start-Up Nation), Gregaard (Uno-X), Houle (Israel Start-Up Nation), Gorka Izagirre (Movistar), Ion Izagirre (Cofidis), Kudus (EF Education-Nippo), Perry, Rodriguez (Movistar), Luis Sanchez (Bahrain Victorious), Sobrero (BikeExchange), Stalnov (retraite), Vlasov (Bora-Hansgrohe)