Avec Angers, l’AJ Auxerre et l’AS Saint-Etienne retrouvent la Ligue 1. Une belle performance pour deux clubs mythiques qui ont écrit de belles pages du foot français et qui comptent bien en écrire de nouvelles.
Si Auxerre a connu une voie royale pour monter en Ligue 1, Saint-Etienne aura dû bbatailler jusqu’à la dernière seconde en passant par les barrages face à Metz. Le but d’Ibrahima Wadji délivrant le peuple vert présent au stade Saint-Symphorien de Metz (2-1 ; 2-2 ap). Pour Auxerre, c’est une saison de rêve que les Icaunais ont vécue avec un record de points égalé (74) et surtout un record de buts (72 buts).
Au moment de se livrer à l’issue de la saison, l’entraîneur de l’AJA Christophe Pélissier était heureux d’avoir réussi dans sa mission qui n’était pas si simple au départ avec la digestion de la descente, il y a un an.
« C’est Incroyable ! On est parti de loin avec un groupe qui était un peu traumatisé par sa descente. Il a fallu remobiliser tout le monde pour atteindre notre objectif. La première idée a été de permettre aux joueurs de reprendre du plaisir dans le jeu. Ils se sont identifiés à ce projet et ils ont, de fil en aiguille, amené les supporteurs avec eux. On a vécu une saison magnifique. »
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Auxerre, le retour inespéré avec Pélissier
En effet, ils n’étaient pas nombreux les joueurs ayant l’envie de repartir au combat avec l’AJA après la relégation en 2023. Mais Christophe Pélissier a réussi à trouver les mots pour permettre à toute une ville de vibrer aux exploits de ses joueurs et croire au rêve d’une remontée directe en Ligue 1.
« On a pensé à nous et nos performances. On a fait en sorte de tenir focus les joueurs sur l’instant présent. Nous avons laissé les comptes aux autres. On a défendu une position depuis un moment. Les joueurs ont été focus sur ce que l’on disait. Auxerre était centrés sur nos performances. On n’est pas là par hasard. On est focalisé sur le jeu qui nous permette d’être sur l’instant présent. Notre ADN était. demarquer des buts. On a continué comme ça jusqu’au bout. »
Désireux d’être champion, l’AJA a rapidement confirmé son retour au premier plan. Pendant qu’Angers, le champion d’automne, lâchait prise, Auxerre a su accélérer pour se montrer maître de son destin.
« Dans une saison, on a eu un coup de moins bien, mais c’est vite passé, expliquait le milieu auxerrois Rayan Raveloson. On n’a pas eu le temps de douter. On savait qu’on avait une équipe de qualité pourréussir. »Une idée que partage le portier Donovan Léon. « Je suis heureux. Sur un plan personnel, c’est un premier titre. C’est magnifique. C’est la récompense d’un groupe. Même quand on a été dans le dur, on s’est vite remobiliser. On a fait ce qu’il fallait. » Avec un stade plein à chaque rencontre, Auxerre a su redonner une âme à son aventure footballistique et la Ligue 1 devrait le vérifier.
Saint-Etienne change de présidence
Pour Saint-Etienne, il aura fallu attendre deux ans avant de retrouver l’élite. Après une saison dantesque qui aura fait vivre les montagnes russes à tout un peuple prêt à vibrer aux exploits de ses Verts. Il aura fallu même un changement d’entraîneur et l’arrivée d’Olivier Dall’Oglio qui a redonné de la joie dans les travées du stade Geoffroy-Guichard.
« Le groupe est passé par toutes les couleurs, ça l’a rendu meilleur, plus résiliant, analysait le coach stéphanois au moment de vivre les barrages et expliquer la force de son groupe. Maintenant, je sens les joueurs blindés face à l’adversité. On s’est forgés un mental avec nos joies et nos déceptions. Et les garçons ont toujours cherché à s’améliorer. C’est un groupe qui vit bien depuis le début et qui continue de bien vivre. »
Saint-Etienne a réussi un retour canon pour s’inviter à la 3ème place et se remobiliser pour les barrages alors que les joueurs stéphanois s’étaient permis d’accrocher la 2ème place en fin de saison. Les Verts ont réussi à écarter Rodez en play-off avant de s’offrir le FC Metz dans un barrage accroché et s’offrir le luxe d’un nouveau destin avec l’arrivée d’un nouvel actionnaire avec le groupe canadien Kilmer Sports Ventures du milliardaire Larry Tanenbaum, et l’arrivée d’Ivan Gazidis comme nouveau président de l’ASSE à la place de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer. Gazidis n’est pas un inconnu dans le monde du football.
Un nouveau projet et des moyens pour l’ASSE
Le Sud-Africain ayant été à l’origine de la création de la Major League Soccer en 1994, mais surtout il a été directeur général d’Arsenal entre 2008 et 2018 avant de devenir le président du Milan AC de 2018 à 2022. Le budget des Verts devant monter à hauteur de 60 M€ pour permettre de reconstruire les contours d’un club ambitieux même si cela place Saint-Etienne au niveau de Reims, Nantes et Strasbourg.
« C’est un honneur et une grande responsabilité de prendre aujourd’hui la tête d’un club à l’histoire et au palmarès aussi prestigieux, reconnaissait le nouveau président Gazidis au moment d’officialiser le rachat de l’ASSE. Je remercie Roland Romeyer et Bernard Caïazzo pour leur engagement sans faille au service du club pendant plus de vingt ans. »
« Nous voulons construire sur ce qui fait la force de l’ASSE depuis toujours : son histoire, ses valeurs et l’engagement exceptionnel de ses fans dans la région et partout en France. Huss (Fahmy), Jaeson (Rosenfeld) et moi-même avons hâte de rencontrer les fans et nous nous consacrerons, dès demain, à construire la prochaine saison du club. Allez les Verts ! » Nul doute que le retour des Verts devrait être un évènement pour beaucoup et une plus-value importante pour redorer l’image de la Ligue 1.