Victor Wembanyama n’a pas été le seul Français au cœur de l’actualité cet été. Son pendant féminin Marine Johannès a également fait parler d’elle. Non retenue pour l’Euro, elle a provoqué un malaise au sein du basket français. Sa présence aux JO est indispensable pour ramener une médaille.
Marine Johannès ne succèdera pas à Iliana Rupert pour devenir la 4 le titre en WNBA après Sabrina Palie en 2006, Sandrine Gruda en 2016 et donc Iliana Rupert en 2022. Avec son équipe de New York Liberty, elle a logiquement perdu les finales WNBA 3-1 face aux Las Vegas Aces déjà vainqueurs l’an dernier et qui réalisent donc un doublé rare. C’est, en effet, une première depuis 2002 (les Comets de Houston dans les années 90 et les Sparks de Los Angeles dans les années 2000 étaient les deux seules équipes à y être parvenues).
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Marine Johannès ne rentre pas, cependant, les mains vides des Etats-Unis puisqu’elle a remporté avec New York Liberty la Commissioner’s Cup, une compétition de mi-saison. Meilleure scoreuse avec 17 points et un beau 5 sur 7 à trois points en 14 minutes, elle a impressionné et ajouté ce titre à sa magnifique année 2023 après celui de championne de France et de l’EuroCup avec l’ASVEL.
Pendant qu’elle disputait les finales WNBA et qu’elle recevait les louanges de LeBron James sur les réseaux sociaux, Marine Johannès faisait aussi l’actualité en France au cours d’une conférence de presse de la Fédération destinée à faire le bilan de l’année et à se projeter sur les prochaines échéances.
Marines Johannès était la grande absente de l’Euro cet été, mais on n’a jamais autant parlé d’elle. Non sélectionnée pour s’être rendue aux Etats-Unis pour signer son contrat WNBA, un voyage qui lui faisait rater quelques jours au début du stage de préparation, celle qui est certainement française à remporter cette année la meilleure joueuse française avait bien manqué lors de la compétition, la France prenant une décevante 3ème place.
« Il n’y a pas de cas Marine Johannès, le dossier est derrière nous »
Marine Johannès sortait d’une saison de folie avec l’ASVEL (14,2 points, 2,9 rebonds et 4,7 passes de moyenne), son absence en Bleues s’est clairement fait ressentir. Elle aurait apporté un plus indéniable avec son basket si particulier et son aisance au tir. Relancé sur le sujet Johannès au cours de la conférence de presse, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane a voulu calmer le jeu en étant très clair : « Il n’y a pas de cas Marine Johannès, le dossier est derrière nous. Je l’ai eue il y a deux jours. C’est fini, on regarde le présent et le futur. C’est une fille apaisée. On a perdu beaucoup de temps par rapport à ça. » Même ton du côté de la manager Céline Dumerc :
« Marine s’est engagée à être là au premier jour de la préparation. On veut que le groupe travaille sereinement dès le début. On n’a pas changé notre fusil d’épaule pour Paris 2024. Pour réussir dans un évènement d’une telle ampleur, il faut bien se préparer. » L’heure est donc à l’apaisement pour tout le monde dans le dossier Johannès, même pour le président de la FFBB Jean-Pierre Suitat :
« Il n’y a jamais eu d’affaire Johannès, il n’y en aura pas à l’avenir. Elle sera en équipe de France l’année prochaine. Point barre. » L’arrière tricolore ne sera pas, en revanche, présente en novembre pour les matches de qualifications de l’Euro 2025, elle est laissée au repos après sa saison WNBA et avant de reprendre celle avec l’ASVEL.
L’été prochain, il n’y aura donc, a priori, pas de mélodrame comme l’été dernier, les Bleues bénéficieront avec sa présence d’un atout supplémentaire de taille par rapport à l’Euro 2023 pour aller chercher une médaille d’argent au minimum et ainsi faire mieux qu’aux précédents JO de Tokyo où les Françaises avaient dû se contenter de la médaille de bronze avec… Marine Johannès.
