jeudi 20 mars 2025

Cyclisme : l’incroyable résurrection de B&B Hotels !

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En janvier 2024, Arkéa Samsic deviendra, et ce pour deux ans, Arkéa-B&B Hotels. Un retour dans le peloton quelques mois après la triste fin de l’équipe B&B Hotels/KTM. Directeur général Western Europe de B&B Hotels, Vincent Quandalle, d’Arkéa Samsic Emmanuel Hubert, nous dit tout sur ce retour surprise.

Comment s’est opéré le rapprochement avec Arkéa ?

On a eu beaucoup de propositions dans le cyclisme, françaises et étrangères, et dans d’autres sports à la fin de l’expérience de l’année dernière. On a fait le choix de rejoindre l’équipe Arkéa-B&B Hotels pour l’année prochaine, notamment pour des raisons de proximité, puisque c’est une équipe bretonne, notre siège historique est toujours à Brest.

Et puis aussi la proximité, évidemment, avec le co-namer, qui est notre voisin, brestois. Si on repartait dans le cyclisme, on voulait également avoir une visibilité un peu plus importante au niveau international, donc avoir une équipe World Tour. On avait aussi comme critère important d’avoir une équipe féminine. L’équipe d’Emmanuel Hubert cochait à peu près toutes les cases.

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Dans quels autres sports avez-vous eu des contacts ?

On a une proposition sur la voile, mais on y est déjà en partenariat avec le bateau Solidaires en Peloton qui défend les couleurs de l’association sur la recherche sur la sclérose en plaques. Dans le foot, on a eu des propositions, mais on est déjà présents comme sponsor du FC Lorient, on était sponsor maillot, maintenant on est sur le short.

On avait goûté aux gros atouts du cyclisme qui est le naming ou le co-naming, et finalement, on a tranché pour rester dans le cyclisme d’abord parce qu’on avait vécu de très belles choses avec l’équipe précédente. On voulait retrouver ça avec une visibilité encore plus poussée au niveau international sur la Vuelta, le Giro et tous les grands Monuments.

« On ne pouvait pas faire plus que ce qu’on a fait avec B&B Hotels/ KTM »

Il y a deux sponsors, mais on a l’impression que c’est plutôt Arkéa qui décidera de la politique sportive.

On ne fait absolument pas d’ingérence dans le côté sportif. Nous, on est support, mais on n’a pas la vocation à rentrer dans la politique sportive de l’équipe. On n’en a pas les compétences d’abord et puis ce n’est pas notre vocation. Dans aucun de nos partenariats, on ne fait de l’ingérence dans le sportif. On regarde, évidemment, on en parle, mais jamais on ne prend une décision sur le sportif.

Votre groupe se développe à l’international. Est-ce aussi pour cela que vous avez choisi une World Tour ?

Oui, parce qu’aujourd’hui, à peu près 50% de nos hôtels sont à l’étranger, et notamment dans des pays qui sont des pays de vélo, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la Suisse, majoritairement des pays européens. Et évidemment, ça nous permet, avec une équipe World Tour, d’aller à la Vuelta, au Giro, de faire tous les grands Monuments qui nous manquaient l’année dernière. Notre présence à l’international sera d’autant plus accompagnée par un sponsoring vélo, beaucoup plus que par nos sponsorings aujourd’hui nationaux.

Pourquoi ne vous être engagé que deux ans ?

Tous nos contrats, on les fait sur deux ans. Ça n’empêche pas d’être sponsor du FC Lorient depuis dix ans et du bateau depuis huit ans.

Avez-vous songé à repartir tout seul en tant que sponsor unique d’une équipe ?

On n’a pas eu cette possibilité au niveau World Tour. De toute façon, on n’avait pas l’intention de mettre un budget de sponsor unique.

Une association qui vaut le coup d’oeil pour la saison 2024

La fin de l’aventure avec l’ancienne équipe B&B Hotels/KTM n’a-t-elle pas terni l’image de la marque ?

Les gens ont bien fait la différenciation entre l’équipe cycliste et l’entreprise. Evidemment, comme l’équipe était citée par son nom, il y a pu y avoir confusion, mais ça s’est vite régulé.

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N’auriez-vous pas pu reprendre seul l’équipe ?

Non, parce qu’on n’a pas la volonté d’être sponsor actionnaire. Ce n’est pas notre vocation. Il y avait la possibilité que l’équipe reste à un niveau un peu plus bas, car elle coûtait moins cher, mais cette possibilité est apparue trop tard. On a fait ce qu’il fallait à notre niveau. Le projet ne s’est pas monté, on ne pouvait pas faire grand-chose d’autre.

Outre l’équipe World Tour, il y aura aussi une équipe féminine et une équipe Continentale. Etait-ce important ?

L’équipe féminine était un des critères que l’on avait. On est déjà présents dans le sport féminin avec le club de handball de Brest et on voulait être présents aussi sur un autre sport féminin.

Le président de l’UCI a évoqué réfléchir à faire payer les spectateurs pour assister à certaines courses. Voyez-vous ça d’un bon œil ?

Le vélo est un sport populaire qui a l’avantage de passer à proximité de ses spectateurs. Peut-être pour certaines manifestations, ça pourrait avoir du sens pour développer les ressources financières de ce sport, mais la proximité, c’est quand même un des plus du cyclisme.

Il faut faire attention de ne pas se couper de ce côté populaire et de cette proximité entre les coureurs et le public. Ça ne doit pas se généraliser sur tous les parcours. Je trouverais ça dommage qu’on soit obligé de payer pour voir ce spectacle qui passe au milieu de nos rues. A part dans des arènes particulières, sur des épreuves très particulières. Vous n’allez pas faire payer les gens qui sont devant leurs portes !

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