lundi 7 octobre 2024

Ben Swift (Ineos Grenadiers) : « J’aime encadrer les jeunes »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

A 35 ans, Ben Swift le coureur britannique qui a fait son retour dans l’équipe en 2019 après deux ans chez UAE Team Emirates, a encore de l’ambition.

Comment résumeriez-vous votre année 2022 ?

Je n’en suis pas mécontent. Cela a même été une assez bonne année, consistante. J’ai pu encore montrer que je pouvais garder un bon niveau tout au long d’une saison, surtout sur le Giro qui restait un objectif important pour moi. J’ai très bien rempli mon rôle au soutien de Richard Carapaz (2ème). J’ai en particulier roulé fort sur le plat. Effectivement je n’ai pas gagné de course, mais cela a tenu aussi en grande partie à la fonction que j’ai pu occuper sur le Tour d’Italie. A part cela, j’ai pris beaucoup de plaisir à entourer les jeunes et les voir se développer.

Qu’attendez-vous de cette saison 2023 ?

Je suis arrivé à un point de ma carrière où j’attends toujours mieux de moi-même. C’est valable de saison en saison. La saison prochaine, je me fixe déjà comme but de commencer fort. J’espère accomplir la meilleure année possible. Cela signifie jouer à plein mon rôle d’équipier tout en essayant de signer quelques beaux résultats sur le plan personnel. Je souhaite être de retour sur un grand Tour et voir jusqu’où on peut aller.

Et évidemment seconder les jeunes au mieux. Je suis vraiment convaincu que d’ici la fin de ma carrière, j’ai encore beaucoup à offrir. Même si je ne suis pas obnubilé par une quête personnelle, j’essaierai tout de même de saisir les opportunités qui se présenteront à moi. Ce double rôle me tient beaucoup à cœur. Cette fonction me motive énormément. Je veux donner le meilleur de moi-même pour l’équipe.

Ben Swift plus complet pour INEOS

Qu’est-ce qui a changé depuis que vous êtes revenu chez INEOS ?

Quand j’ai retrouvé cette équipe en 2019 (après deux saisons passées chez UAE Emirates, Ndlr), je n’ai pas occupé exactement le même rôle que lors de mon passage précédent entre 2010 et 2016. Cependant, entre toutes ces années, j’ai en particulier beaucoup progressé sur un plan personnel. Je me suis pas mal développé, en particulier sur ma façon de contrôler la course, sur ma manière de grimper les cols, sur ma façon de bien récupérer.

Aujourd’hui, je gagne peut-être moins de courses qu’avant effectivement, mais je suis beaucoup plus efficace pour mon équipe que je ne l’étais. Le temps passant j’ai également une bien meilleure lecture de la course. Elle me permet de m’engouffrer plus facilement si une ouverture se présente à moi.

« Je gagne moins de courses, mais je suis plus efficace pour l’équipe »

Pouvez-vous justement évoquer votre rôle auprès des plus jeunes ?

C’est quelque chose que je trouve très excitant. On dispose d’une bonne bande de jeunes. J’espère continuer dans ce rôle le plus longtemps possible. Après, avec eux, ce n’est pas tant la question de leur dire : « Faîtes les choses de cette manière plutôt que comme cela ». De mon côté, il s’agit davantage d’être dans l’exemplarité à leur égard en me montrant le plus professionnel possible. Il faut énormément leur parler, être un peu comme leur copain.

La transmission se fait aussi naturellement selon la manière dont vous roulez au milieu du peloton. Mais qu’on ne se méprenne pas sur ces jeunes ! Ces gars sont très forts, bien plus costauds qu’on ne l’était à leur âge ! A partir de ce constat, on doit nous-aussi nous adapter aux conditions actuelles.

A 35 ans, quelle est encore la course que vous aimeriez remporter ?

Je n’ai vraiment pas été loin de gagner Milan-San Remo (3ème en 2014, 2ème en 2016, Ndlr). Mais cette course et les conditions sont bien différentes de nos jours. Par contre, ce que j’aimerais beaucoup arriver à faire, ce serait de remporter une étape sur un grand Tour.

Depuis mes débuts professionnels, j’ai remporté pas mal d’étapes sur d’autres types de courses (15 victoires en pro, ndlr). J’ai aussi été champion de Grande-Bretagne (en 2019 et 2021, Ndlr). J’ai été sur le podium de Monument. J’ai fini 2ème d’étapes sur des grands Tours (sur la Vuelta en 2012, sur le Giro en 2014, Ndlr). Alors si je pouvais bientôt toucher au but ce serait génial…

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