Le coureur de chez Cofidis, Benjamin Thomas vainqueur d’une étape sur le Giro cette année (la 5ème, arrivée à Lucques en Toscane) et récent champion olympique sur l’Omnium, a une histoire particulière avec l’Italie, un pays où il vit depuis des années.
Milan-San Remo
« Je vis en Italie depuis 7 ans quasiment au Lac de Garde. J’ai disputé cette course à deux reprises. C’est peut-être le Monument le plus facile (sourire). J’apprécie beaucoup l’histoire de cette course et ses paysages. Il y a toujours un dénouement un peu hasardeux ».
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Tro Bro Leon
« Ce ne sont pas les courses les plus prestigieuses, mais j’aime bien les Coupes de France et l’ambiance. Je choisis donc le Tro Bro Leon. C’est une course atypique en Bretagne avec ses chemins. C’est la seule course en France où il y a des chemins similaires en terre, les ribins comme ils appellent cela en Bretagne. On se trouve là sur la côte bretonne du Finistère. »
« On passe en bord de mer. J’y ai participé à plusieurs reprises. J’aimerais vraiment y briller. Je n’ai jamais eu de chance sur cette course avec pas mal de chutes et des crevaisons. Sur le Tro Bro, il y règne toujours une ambiance particulière ».
Tirreno-Adriatico
« C’est vraiment une course que j’aime toujours disputer. Je suis toujours content quand elle figure à mon programme. On est en Italie, on part de la mer Méditerranée pour rejoindre la mer Adriatique. Il y a toujours de très belles étapes sur la fin du parcours dont une l’étape sur l’Adriatique avec celle des murs. C’est toujours très spectaculaire. 5
« Cela me rappelle le Giro de cette année. On est passés par ces routes. J’étais échappé sur cette étape-là (la 12ème, arrivée à Fano, Ndlr) quand Julian Alaphilippe l’a remportée. C’est l’une de mes courses à étapes préférées pendant ma saison. J’ai une histoire particulière avec l’Italie ».
Tour De Lombardie
« Cette course n’est pas du tout dans mes caractéristiques (sourire), mais je l’ai disputée et elle m’a beaucoup plu. C’est un autre Monument avec une autre histoire et un autre parcours atypique. Elle rentre vraiment parmi mes courses préférées même si je sais qu’il est très difficile pour moi d’y briller. C’est une classique de grimpeurs. »
« Il y a de jolies routes que je connais. Le Ghisallo figure parmi les sanctuaires du vélo. Cette montée se situe au-dessus du lac de Côme. Pour tout coureur, il faut participer au moins une fois au Lombardie. C’est comme rentrer dans la Trouée d’Arenberg ou faire le Vieux Quaremont sur le Tour des Flandres ».
Étoile De Bessèges-Tour Du Gard
« J’y ai pas mal brillé (vainqueur en 2022, Ndlr). Je l’ai couru pas mal de fois. J’aime y revenir car son profil est spécial. C’est l’une des premières courses de l’année, c’est nerveux. Il y a des bordures le premier jour, des arrivées un peu difficiles et un chrono final. En plus, c’est une organisation familiale. C’est vraiment bien que des courses comme l’Etoile existent. Elles sont très importantes pour le développement du cyclisme ».
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Son équipe de rêve
- Geraint Thomas
- Robbie Mcewen
- Thomas De Gendt
- David Moncoutie
- Wout Van Aert
- Axel Zingle
- Fabian Cancellara
- Julian Alaphilippe
« Je vais aligner une équipe complète. Si je le pouvais, j’aimerais beaucoup courir avec Geraint Thomas. C’est un des plus grands coureurs de l’ère moderne. Pas seulement par ses résultats, mais aussi par son parcours personnel. Il a été champion olympique sur la piste (en 2008 et 2012, Ndlr). Il a ensuite remporté le Tour de France (en 2018, Ndlr). »
« Il a vraiment de la classe. Il a tout connu dans sa carrière. Même à 38 ans il fait encore un podium sur un grand Tour cette année (3ème du Giro, Ndlr). Si je devais aussi prendre un sprinteur je choisirais Robbie McEwen. J’étais vraiment fan quand j’étais petit. Il était mon sprinteur préféré. Il se trouvait souvent seul, sans de vrai train. Cependant, il se battait toujours pour faire un bon résultat. Thomas De Gendt, dans ses grandes années, était également vraiment un coureur impressionnant. »
Benjamin Thomas aimerait bien courir avec Alaphilippe
« Il a aussi eu une grande carrière. Pour mettre un autre chasseur d’échappée en montagne, je choisirais David Moncoutié. J’étais un grand fan quand j’étais plus jeune. Il était même un de mes coureurs préférés. Si je reviens dans l’ère moderne, il y a aussi Wout Van Aert, un immense coureur de classiques. »
« Je prendrais aussi un ami, Axel Zingle, pour avoir un coureur de l’équipe. J’ai la chance d’évoluer avec lui chez Cofidis. C’est un super coureur. Il va faire une très belle carrière. Côté rouleurs, il y a l’embarras du choix. Néanmoins je prendrais Cancellara. »
« Un immense coureur avec de la classe qui a gagné pendant des années. Il ne remportait pas que des chronos. Il était très fort aussi sur des classiques. Il a porté le maillot jaune, il s’est imposé sur les plus grandes courses. Il était une machine à rouler. Pour finir, je mettrais Julian Alaphilippe. Cela fait un moment qu’il est là au niveau mondial. Cette année, j’ai eu la chance de le voir gagner sur le Giro quasiment en direct. On a fait une partie de la journée échappés, ensemble. Ensuite il s’est lancé dans un numéro de fou de 130 km, à deux. On était dans l’échappée derrière. On se disait :
« Mais où vont-ils ? Pourquoi ils ne se relèvent pas, ils auraient pu nous attendre. » En fait, Julian a été énorme. C’est Julian ! Ce n’est peut-être pas la plus belle victoire qu’il a obtenue. Toutefois, c’est une victoire qui va compter dans sa carrière. J’étais hyper content pour lui. Il le mérite. Il a encore beaucoup de choses à apporter au cyclisme. Le personnage est très attachant. Dans cette équipe, je mettrais Julian comme capitaine de route même s’il est un peu foufou (sourire) ».
