vendredi 4 octobre 2024

Benoit Génauzeau (Total Energies) : « Sagan a permis aux plus jeunes de se décomplexer »

À lire

Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Benoit Génauzeau est le team manager de Total Energies avec une super star en la personne de Peter Sagan. Et ce, pour briller sur le Tour de France.

« Même si cela n’est pas une fin en soi, et que nous attachons autant d’importance à la manière, nos 15 victoires de 2022, dont certaines dans des courses de haut niveau World Tour, nous permettent de faire un bilan satisfaisant. A chaque début de saison, nous ne sommes jamais sur des objectifs chiffrés, davantage sur l’engagement, l’état d’esprit, le savoir-faire qui doivent correspondre à notre adn profond qui est de se porter à l’avant, de courir sans se poser trop de questions. »

« On a su le faire avec la confirmation du talent de Ferron, Burgaudeau ou Dujardin, mais aussi grâce à Vuillermoz ou Peter Sagan qui aurait aimé gagner davantage, mais qui nous a apporté énormément. Il a été un des éléments essentiels de notre bonne saison, notamment parce que sa seule présence a permis aux plus jeunes de se décomplexer, de se sentir sécurisés, plus en confiance d’avoir à leur côté un tel leader. Le fait que nos 15 victoires aient été assurées par 11 coureurs différents est aussi une belle satisfaction qui montre la synergie existante entre nos plus expérimentés comme Julien Simon, Peter Sagan ou Alexis Vuillemoz, et nos plus jeunes. »

Le recrutement : « Un joli défi à relever avec Tesson »

« Nous avions trois priorités dans notre recrutement. 1/ Récompenser la qualité de notre équipe réserve Vendée U qui a été très performante en 2022 avec un titre de champion de France et la Coupe de France. Avec tous ces jeunes qui poussaient, en prendre trois était un minimum sur des registres différents avec Mattéo Vercher, champion de France amateurs, stagiaire chez nous, a déjà fait un podium sur une course relevée, Thomas Bonnet et Emilien Jeannière. 2/ En ne poursuivant pas notre collaboration avec Niccolo Bonifazio, il nous fallait un sprinteur pour compenser. »

« On souhaitait un profil jeune à fort potentiel que nous avons trouvé chez Jason Tesson. Son arrivée a du sens car, outre le fait qu’il soit Vendéen, il connait bien notre structure pour avoir fait partie du sport-études de La Roche sur Yon, le premier échelon de notre cycle de formation. Il est très excité par les classiques belges, nous avons un joli défi à relever avec lui. 3/ Nous avions aussi besoin d’un grimpeur, et le courant est très vite passé avec Steff Cras, qui arrive de Lotto Soudal en World Tour. Voilà un bon profil à optimiser pour le faire progresser dans la hiérarchie des grimpeurs lors des courses à étapes. »

Les ambitions 2023 : « Il y a trois ans, tout le monde voyait Bernal dominer le peloton… »

« Notre objectif n’est pas d’être présent partout pour y être moyen tout le temps. On a la chance d’être sur un calendrier très riche, nous réfléchissons à un programme qui nous permettra de confirmer d’abord la spécificité d’un effectif taillé pour les Flandriennes avec le trio Turgis-Sagan-Van Gestel (3ème de Gand Wevelgem), mais aussi Bodnar, Oss ou Boasson-Hagen. Anthony Turgis, 2ème de Milan-San Remo, du championnat de France, ne sera pas toujours aussi malchanceux et Peter Sagan, qui a été très handicapé par deux infections Covid en 2022, est encore capable de gagner n’importe quelle course face à n’importe quel coureur. »

« Pierre Latour doit aussi retrouver son meilleur niveau. Il est difficile aujourd’hui de savoir si Vingegaard ou Evenepoel, qui ont gagné leur premier Tour en 2022, feront mieux que Bernal que tout le monde voyait dominer le peloton après son premier succès sur le Tour il y a trois ans. Si on peut raisonnablement imaginer voir longtemps la génération Pogacar aux avant-postes, rien ne me parait figé. »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi