mercredi 7 juin 2023

Bernard Lacombe : « L’OL peut gagner la Coupe d’Europe »

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Julien Huët
Julien Huët
Journaliste

L’ancien buteur, entraîneur et directeur sportif de l’OL Bernard Lacombe se livre dans son autobiographie « L’instinct du foot » aux éditions Solar.

Quel est le plus beau but de votre carrière ?

J’ai beaucoup de souvenirs en tête. Contre le PSG, sur un centre de Serge Chiesa, j’étais dans la demi-lune des seize mètres du côté de la pendule de Gerland. J’ai pris le ballon de la poitrine et d’une volée du pied gauche, j’ai envoyé le ballon dans la lucarne. (…)

J’en ai marqué un autre à mon ami Joël Bats quand il jouait à Auxerre et moi aux Girondins de Bordeaux. Je n’avais pas une superbe frappe, mais j’ai nettoyé la lucarne ce jour-là. Je ne peux pas me rappeler de tous les buts inscrits. J’ai eu la chance d’en marquer beaucoup à Gerland avec deux immenses joueurs qu’étaient Fleury Di Nallo et Serge Chiesa. Une année, Serge m’a fait marquer entre 10 et 15 buts.

Quelle a été votre plus belle émotion à Lyon entre la Coupe de France gagnée en tant que joueur, la montée en D1 à Gerland ou le premier titre de champion de France en 2002 ?

Le premier titre de champion. Etre champion, quel exploit ! C’est tellement immense d’être sur le toit de la France. Quand vous l’êtes pendant sept ans, c’est qu’il y a eu un bon travail en amont. Bien sûr, les joueurs ont finalisé tout cela. Mais s’ils sont venus, c’est aussi parce qu’on avait une grande confiance en toutes leurs qualités.

En 2002, on devient champion le jour de la 38e journée du championnat contre Lens (3-1) qui était en concurrence avec nous. Dans la ville de Lyon, je n’avais jamais vu une liesse populaire. Il y avait des gens heureux à tous les coins de rues. Cela faisait tellement longtemps qu’on attendait ce trophée… quel bonheur !

Durant ces années 2000, l’OL n’est pas passé loin de remporter la Coupe d’Europe. Peut-on parler d’un rêve toujours accessible aujourd’hui comme l’espère le président Aulas ?

Je pense qu’il l’est, très sincèrement. Jean-Michel Aulas y croit dur comme fer.

Cette vie de joueur, entraîneur et dirigeant

à l’OL, elle est plutôt belle, n’est-ce pas ?

Tout à fait. J’avais 10 ans lorsque je venais avec mon père en 1962 voir jouer Nestor Combin, Angel Rambert, Fleury Di Nallo… je rentrais chez moi et je disais : « Un jour, je serai l’avant-centre de l’OL. » Sept ans plus tard, j’ai joué mon premier match au stade de Gerland le 7 décembre 1969 et j’ai marqué mon premier but. Ça a été une embellie tellement extraordinaire. Je suis tellement reconnaissant envers les personnes qui étaient avec moi.

« En 2002, pour le titre de champion de france, dans la ville, je n’avais jamais vu une liesse populaire »

Depuis votre enfance, l’OL est devenu un grand club. Comment avez-vous vécu cette évolution ?

C’est devenu un immense club. Je suis content car on est revenu avec Raymond Domenech la première année en deuxième division. Je suis très content d’avoir contribué à faire remonter le club dans l’élite. Depuis, on a fait un parcours qui a été super.

Comment voyez-vous l’avenir du club ?

Dans le football, tout va vite dans un sens comme dans l’autre. Ce qu’il faut se dire, c’est que tous les joueurs, lorsqu’ils entrent sur le terrain, doivent donner le maximum. Il y aura toujours des regrets, mais il ne faut pas s’acharner sur son sort. Ce qui est important pour les joueurs, maintenant, c’est de bien se préparer physiquement, faire attention à l’alimentation. Le métier de footballeur est un métier difficile, mais tellement magnifique.

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