La saison 2023/2024 de Betclic Elite (début le 16 septembre) va être particulière à plus d’un titre. Ce sera la première sans Victor Wembanyama et elle aura trois descentes au lieu de deux.
Les Mets se remettront-ils des départs de Wembanyama et Coulibaly ?
Les Mets ont réalisé une saison au-delà des espérances. Avec 23 victoires et 11 défaites, ils ont terminé 2èmes de la saison régulière. S’ils se sont qualifiés pour la première finale Elite de leur histoire, ils le doivent surtout à Victor Wembanyama. Meilleur marqueur, rebondeur et contreur de l’année avec des statistiques de 21,6 points, 10,4 rebonds et 3 contres, il a terminé MVP, meilleur défenseur et meilleur jeune du championnat. Son arrivée en 2022 a sauvé le club qui allait perdre son entraîneur Vincent Collet.
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La saison prochaine sans Wembanyama, Coulibaly (drafté en 7ème position et qui jouera à Washington) et Collet (qui se consacrera entièrement à l’équipe de France pour les JO) s’annonce très compliquée malgré des finances apparemment au top suite aux indemnités de la NBA pour Coulibaly (754 842 euros) et Wembanyama (2 millions à se partager avec Nanterre et l’ASVEL), celles pour le départ de Traoré à Blois (30 000 euros), les nombreux maillots de Wemby vendus, les matches à guichets fermés et les trois délocalisations (2 à Bercy, 1 à Roland-Garros).
Le club n’a néanmoins pas été retenu en Eurocoupe et repartira avec un budget de 5 millions d’euros en attendant mieux. Il va falloir tout reconstruire avant énormément de retard sur le recrutement.
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Risacher a-t-il fait le bon choix en quittant l’ASVEL pour Bourg ?
Le jeune ailier de l’ASVEL Zaccharie Risacher (18 ans) doit être la nouvelle attraction du basket français. Le fils de Stéphane va vivre sa première véritable saison avec les professionnels à Bourg. Ce prêt d’une saison sera très positif pour lui car il va avoir du temps de jeu et va pouvoir se renforcer musculairement et physiquement dans un environnement plus calme qu’à l’ASVEL, dans un club moins médiatique. Un peu comme l’a fait Victor Wembanyama cette année. Zaccharie Risacher est annoncé dans le Top 3 de la draft 2024.
Trois descentes au lieu de deux, faut-il s’inquiéter pour les promus ?
La Betclic Elite passera de 18 à 16 clubs en fin de saison avec trois descentes et une seule montée. Une mauvaise nouvelle pour les promus Chalon et Saint-Quentin, mais ils auront leur mot à dire pour le maintien. Saint-Quentin arrive en confiance après avoir dominé la saison de Pro B (25 victoires, 9 défaites) et elle garde la majeure partie de son effectif. 30 ans après sa rétrogradation de Pro A en Nationale 4, le club s’est bien reconstruit et met les moyens pour ne pas rater son retour. Double champion de France (2012 et 2017), Chalon remonte après deux ans en Pro B, le club connait parfaitement l’élite et les dirigeants vont savoir gérer ce retour en gardant des cadres comme Antoine Eïto qui a prolongé.
Begarin va-t-il franchir un cap en passant de Paris à… Nanterre ?
Juhann Begarin, 21 ans, s’est engagé, à la surprise générale, pour les deux prochaines saisons à Nanterre. L’arrière d’1m96 va pouvoir poursuivre sa progression lui qui tournait avec Paris à 11,1 points, 3,9 rebonds et 3,4 passes décisives. Il était au Paris Basketball depuis 2019, mais avait besoin d’un nouveau défi et de changer d’environnement pour passer un cap, lui qui a été drafté au second
tour (45ème) en 2021 par Boston. On peut néanmoins se demander si, passer du Paris Basketball à Nanterre, est une vraie progression pour lui et s’il n’avait pas d’offre plus alléchante.
TJ Parker est-il toujours l’homme de la situation à l’ASVEL ?
Malgré quatre titres en quatre finales et le fait d’avoir remporté tous les titres nationaux (deux championnats de France, une Coupe de France, une Leaders Cup) en un peu plus de deux ans, TJ Parker est remis en cause. Les performances en Betclic Elite (éliminé en demi) et en Euroligue (dernier) ont été mauvaises la saison dernière avec notamment une série terrible à l’automne. Il a été sauvé sur certains matches par ses stars, mais si l’ASVEL veut rebondir, il faut un autre discours (Collet ?). Chaque année, elle perd des joueurs d’avenir, Wembanyama hier, Risacher aujourd’hui et ce n’est pas normal.
La nouvelle salle va-t-elle booster le Paris Basketball ?
En février 2024, le Paris Basketball va passer dans une autre dimension avec le déménagement à l’Adidas Arena, une salle de 8000 places. Cela changera de la Halle Georges Carpentier et ses 2400 places ! Fondé il y a cinq ans, monté dans l’élite en 2021, le Paris Basketball va franchir une nouvelle étape avec cette salle et les retombées financières qui y aura.
Monaco va-t-il aligner une équipe en championnat et une en Euroligue ?
Avec un budget de 20,7 millions d’euros, Monaco possédait la saison dernière le budget le plus important de l’histoire du basket français. Champion de France et 3ème de l’Euroligue, le club ne cesse de grandir, l’écart avec les autres équipes du championnat va continuer à croitre. Monaco, c’est une équipe de stars, mais qui forment un collectif avec des joueurs de devoir et l’effectif est tellement pléthorique qu’il peut avoir deux équipes, une pour le championnat et une pour l’Euroligue, surtout avec l’instauration de la luxury tax qui sanctionnera les clubs de Betclic Elite déclarant une masse salariale supérieure à un certain pourcentage de leur budget.
Après Pau, faut-il s’inquiéter des finances de Limoges ?
L’Elan Béarnais a été en sursis depuis plusieurs saisons et a fini par descendre. La situation financière de Limoges est également compliquée, la saison dernière le club accusait un déficit de plus de 900 000 euros et les Limougeauds ont de plus en plus de mal à être compétitifs face aux équipes qui ont des moyens financiers supérieurs.
Les salles feront-elles toujours le plein sans Wemby ?
Cela va être compliqué car la Wembymania était inédite en France. Les spectateurs venaient uniquement pour voir jouer le phénomène, des stars NBA se sont même déplacées dans des salles françaises pour le voir à l’œuvre. Les adversaires de Boulogne-Levallois étaient sûrs de faire guichets fermés, désormais ce seront les connaisseurs de basket qui seront dans les tribunes.
Quelle équipe sera la surprise de la saison ?
Chalon a les moyens d’exister pour son retour dans l’élite deux ans après sa relégation. Le club a prolongé son entraîneur Savo Vucevic de deux ans, le technicien fête sa sixième montée dans l’élite, il est expérimenté et connait bien les exigences de ce niveau. L’Elan a les infrastructures et le potentiel public pour faire une belle saison.