En plein progrès à 24 ans, le natif de Phoenix, Brandon Mc Nulty va donner son maximum pour permettre à son leader, Tadej Pogacar, d’enlever son troisième Tour de France de suite.
Très vite, on vous a présenté comme un talent précoce. Comment vous sentez-vous évoluer ?
Très sincèrement, je suis heureux de la manière dont j’avance dans ma carrière. En particulier cette saison, avec de très bons résultats et des victoires (3 fin mai, Ndlr). Je trouve que j’ai fait déjà un beau pas en avant.
Pensez-vous réaliser le meilleur début de saison de votre carrière ?
Sans trop me tromper je peux vous répondre par l’affirmative. Je peux d’ores et déjà affirmer que ma victoire d’étape dans Paris-Nice (la 5ème, Ndlr) a été la plus importante de ma carrière jusqu’à présent.
Brandon Mc Nulty performe dans l’ombre de Pogacar
Comment expliquez-vous vos progrès ?
En cela je ne vois rien de super spectaculaire non plus. Ma progression a davantage été naturelle et graduelle. Il y a eu des phases plus compliquées à gérer, mais aussi des moments extraordinaires. Dont cette splendide victoire en solitaire donc sur cette étape de Paris-Nice.
Que dit ce succès sur la manière dont vous l’avez acquis et sur votre potentiel ?
Il prouve surtout que les efforts fournis à l’entraînement et le travail paient. C’est évidemment un booster très important sur le plan de la confiance. Je suis encore un jeune coureur (24 ans) en phase de développement et d’apprentissage. Mais jusqu’à maintenant les choses se passent très bien.
Qu’apprenez-vous d’un coureur du calibre de Tadej Pogacar ?
C’est surtout un honneur pour moi que de me retrouver dans la même équipe que lui. Ce que je peux dire de Tadej ? Que c’est un super équipier. Il rend chaque coureur de l’équipe encore meilleur.
Vos performances personnelles sont-elles de nature à promouvoir la popularité du cyclisme aux Etats-Unis ?
Dans un sens, je le crois vraiment. Car il y a même de jeunes américains qui percent bien au niveau World Tour. Mais malheureusement il y a également un aspect bien plus négatif. Nous sommes en train de perdre les plus grosses courses américaines dans le calendrier. J’espère qu’elles seront de retour rapidement.
Vos résultats probants sur cette première partie de saison augmentent-ils vos attentes pour la deuxième ?
On a vraiment de gros objectifs à atteindre. On veut se rendre sur le Tour de France pour bien défendre ce maillot jaune en équipe. Plus personnellement, j’aimerais bien viser une belle victoire d’étape sur la Vuelta si c’est dans mes cordes.
« Tadej rend chaque coureur de l’équipe encore meilleur »
A quoi correspondrait donc une deuxième partie de saison parfaite ?
De gagner une nouvelle fois le Tour de France avec l’équipe. Je peux déjà dire que j’ai accompli une bien belle saison. Mais si je suis en mesure de gagner une autre belle course je ne m’en priverai pas non plus.
Avez-vous un rêve à atteindre ?
Il y a tellement de choses que je veux réussir dans mon parcours ! Je ne peux pas en détacher un.
L’an dernier, vous avez participé à votre premier Tour de France (69ème). Quel souvenir en gardez-vous ?
Il n’y en a vraiment pas qu’un ! Cette course a été si intense… Entre le crash de la première semaine, à la survie, puis arriver à le faire au sein de l’équipe gagnante sur les Champs-Elysées, a été quelque chose d’incroyable à vivre. Surtout que ma copine était là le dernier jour de la course à Paris. C’était vraiment spécial.
Quel est votre objectif personnel sur celui-ci ?
Il est très clair : d’aider l’équipe autant que je peux pour défendre ce maillot jaune.
Seriez-vous étonné si Tadej ne remportait pas son troisième Tour de France ?
Cette finalité est impossible à dire. Bien entendu il a toutes ses chances pour s’imposer, mais pour que cela se fasse dans une course comme le Tour de France, il faut impérativement que tous les facteurs penchent de votre côté. Espérons que cela soit le cas pour qu’il gagne son troisième Tour de France.
Laurent Jalabert : « difficile de battre Pogacar »
« On ne présente plus Pogacar. On sait que c’est un garçon difficile à battre. Un talent comme ça il n’y en a pas beaucoup. Il a bien préparé son affaire. Il a fait des reconnaissances. Il a fait un début de saison spectaculaire. Il n’y a aucune raison de penser que Pogacar ne soit pas dans le coup pour se succéder une nouvelle fois. Son équipe a montré qu’elle était capable de tenir le peloton en respect et de l’emmener jusqu’aux Champs-Elysées. Pogacar sera l’homme à battre. »