vendredi 19 avril 2024

Bryan Coquard après son transfert : « Sortir de ma zone de confort »

À lire

Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

A l’issue d’une saison marquée par les blessures et la malchance, Bryan Coquard, le sprinteur de 29 ans quitte B&B Hotels pour tenter de se relancer chez Cofidis. Il nous explique le sens profond de sa démarche.

Il y a six mois, en début de saison, vous nous aviez confié être en grande forme et vouloir sortir de vos schémas habituels pour aller chercher cette grande victoire après laquelle vous courez toujours. Pourquoi n’y êtes-vous pas parvenu ?

Je suis encore trop dans le truc pour analyser vraiment les causes de cette saison difficile. Le fait est, comme je vous le disais en avril, que je me sentais dans une des meilleures formes physiques de ma carrière.

Or, pendant cette période, la première partie de la saison, je n’ai pas trouvé l’ouverture et j’ai trop manqué de confiance pour que ça le fasse vraiment.

Ensuite, les blessures ont succédé aux blessures, et j’ai toujours été dans une logique de reprise d’activité, ce qui ne m’a jamais permis de performer. Mais comme le dit toujours Didier Rous, le travail effectué n’est jamais perdu !

Vous n’avez pas été épargné par les chutes…

A ce niveau, je n’avais jamais connu de saison aussi compliquée. J’ai d’abord eu deux côtes cassées, un tassement des vertèbres, puis une vertèbre fissurée, pour tout arrêter pendant huit jours, et reprendre au Tour de l’Ain où j’avais réussi à me remettre dans une bonne dynamique physique.

Avant de rechuter, le premier jour du Tour du Poitou-Charentes avec une lésion acromio claviculaire. Et quand vous savez qu’il vous faut au moins trois semaines pour revenir d’un arrêt de trois semaines, j’ai passé ma saison à courir après la forme.

Mais je ne veux pas noircir le tableau car lorsque j’ai été en situation d’être au meilleur de ma forme, j’ai fait ce que je voulais faire.

« Cofidis m’offre la certitude de faire les Classiques » confie Bryan Coquard

Pourquoi avez-vous choisi de quitter B&B Hotels pour rejoindre Cofidis ?

Ce ne fut pas un choix facile car je suis très attaché à cette équipe. Disons que j’ai fait un choix terre à terre en essayant de m’appuyer sur tout ce que j’ai pu ressentir de positif cette saison.

Je me base notamment sur mes sensations de début de saison et je me dis que dans une équipe comme Cofidis, avec plus de certitudes dans la programmation, ça peut le faire. Les grandes Classiques, l’Amstel, Milan-San Remo… j’arrive à un âge, 30 ans, où il est important pour moi de savoir que je vais les faire en position et d’y être en position de performer. Cofidis m’offre cette perspective et c’est au final ce qui a fait pencher la balance.

Que retiendrez-vous de vos années B&B ?

Que ce fut une belle expérience, sportive et humaine, avec des hauts et des bas, mais dans une super ambiance. A la création de l’équipe, nous étions face à une page blanche et nous avons rapidement grandi. Je tiens à remercier tout le staff qui a été aux petits oignons avec moi pendant toutes ces années. J’en ai discuté avec eux, ils ont compris que mon choix n’était pas celui du coeur, qu’il était purement sportif, motivé par ma volonté de me relancer dans un autre contexte.

Outre un calendrier plus assuré, qu’attendez-vous de Cofidis ?

Je veux avant tout sortir de ma zone de confort, arrêter de trop réfléchir et y aller pour être performant. Je n’ai plus trop de temps à perdre, le défi sportif est une priorité pour rester le plus compétitif possible, aller vers de meilleurs résultats.

Ne manquez-pas Le Sport Vélo, en vente ici, ou chez votre marchand de journaux.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi