jeudi 28 mars 2024

Carin Strömberg (Neptunes de Nantes) : « Nantes ne peut se satisfaire d’une 6ème place »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

La capitaine de la sélection suédoise, Carin Strömberg exhorte ses équipières des Neptunes à aller puiser dans leurs ressources pour augmenter le niveau global de l’équipe. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Handball magazine.

Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre Nantes ?

J’avais envie de découvrir un nouveau championnat et d’y jouer un rôle au sein d’une équipe compétitive. J’ai passé cinq ans au Danemark (à Viborg, Ndlr). J’ai voulu aussi rejoindre une équipe où j’avais des responsabilités en attaque et en défense.

Comment votre transfert s’est-il effectué ?

J’ai beaucoup suivi les Neptunes en Ligue européenne l’an passé. Elles avaient brillé dans cette compétition (qu’elles ont remportée contre Siofok en finale, Ndlr). Elles avaient également bien joué en championnat (3èmes, Ndlr). J’ai pas mal échangé avec des personnes du club.

J’ai senti que cela pouvait matcher. Et comme je voulais jouer dans le championnat de France, une compétition de haut niveau, voilà comment les choses se sont faites. Je voulais vraiment venir en France.

Aviez-vous eu des contacts avec des clubs français auparavant ?

Oui j’en ai eu avec quelques-uns il y a plus d’un an. Mais j’avais à l’époque décidé de rester à Viborg. Je ne peux vous dévoiler quels ont été mes contacts en France, mais je suis très heureuse d’avoir finalement signé à Nantes.

Carin Stromberg nouvelle star de Nantes

N’aviez-vous pas d’appréhension au moment de quitter la Scandinavie pour la première fois ?

Le handball est mon métier. Je veux aller le plus haut possible. C’est aussi une affaire de nouvelles expériences. Quand j’ai quitté la Suède pour la première fois pour le Danemark, c’était déjà un grand pas dans ma carrière. J’ai pris la bonne décision de quitter la Scandinavie.

A titre personnel, mais aussi pour la discipline que j’exerce. Il est toujours difficile de quitter une zone de confort. J’aime beaucoup la France. J’y allais avant pendant les vacances. Maintenant c’est un peu comme si j’étais toujours en vacances ! (rires) Le handball, c’est fondamental, mais il est également important de se sentir bien dans un environnement propice en dehors.

Qu’apportez-vous aux Neptunes avec votre culture scandinave ?

Je pense que j’apporte surtout pas mal de choses d’un point de vue tactique. J’ai une bonne lecture de jeu et je sais anticiper les intentions adverses. Le jeu scandinave est pas mal basé aussi sur les courses. Je contribue à cela également.

Quel regard portez-vous sur les résultats actuels de Nantes ?

Je ne me satisfais pas d’être actuellement sixième du championnat (après 14 matches, Ndlr). Aucune joueuse de l’équipe ne l’est non plus. Nous avons connu pas mal de hauts et de bas en début de championnat.

On est pourtant capables de disputer de très bons matches avec un degré de performance élevé, mais on peut aussi connaître des creux. Nous avons souvent fait presque jeu égal avec des équipes de haut de tableau en perdant par la plus petite des marges. On va tout faire pour grimper au classement.

« Je n’ai pas peur de prendre la parole s’il le faut »

Quelle place les Neptunes peuvent atteindre en fin de championnat ?

On espère vraiment finir dans le top 5 afin de décrocher une place européenne. Comme les filles l’ont si bien fait l’an dernier. On doit avoir cette ambition-là. On doit figurer avec les équipes de haut de classement. Nous allons vraiment devoir mettre le bleu de chauffe. Au lieu de perdre certains matches avec un but d’écart, on va devoir transformer cette tendance en l’emportant par un but d’écart. A chaque partie disputée, on apprend. Utilisons ça pour gagner.

Le championnat suédois est-il différent ?

En France, le jeu est très rapide avec pas mal d’individualités et des feintes. Il faut être constamment sur ses gardes et prête en défense. Dans mon pays ou même en

Scandinavie, le collectif est davantage mis en avant. Je le ressens ainsi après six mois passés en France. En tant que demi-centre, je dois m’adapter face à des défenses plus hautes qu’en Scandinavie.

« On doit chasser les médailles avec la Suède »

Quel est l’objectif de la Suède désormais ?

On a fait de bonnes campagnes récemment, mais on doit chasser les médailles désormais. On a une sélection qui a envie de jouer. J’espère qu’on va continuer à développer cette fibre. Nous ne sommes pas toujours les meilleures, mais on joue en équipe. Je suis fière de cela.

Vous êtes capitaine de votre sélection. Quel genre de capitaine êtes-vous ?

Je l’ai pas mal été dans les équipes dans lesquelles j’ai jouées. Mais je suis une joueuse qui veut montrer à mes partenaires qu’il ne faut jamais abandonner. Je n’ai pas peur de prendre la parole s’il le faut. Même si parfois c’est compliqué. Je veux toujours être un exemple pour mon équipe avec le bon état d’esprit. Cela booste dans un processus de victoire.

La barrière de la langue ne vous pose-t-elle pas de soucis ?

On prend des cours de français deux à trois fois par semaine. Je sens déjà que je progresse bien dans le lexique du handball. Dans l’équipe et dans le staff, pas mal de personnes parlent anglais. C’est important de pouvoir communiquer sur et en dehors du terrain. Mais je veux encore beaucoup progresser en français.

L’équipe masculine suédoise a été championne d’Europe pour la cinquième fois. Sont-ils des modèles pour vous ?

On ne se voit pas, mais on les suit beaucoup. Certains sont originaires du même coin que moi (Stockholm, Ndlr). J’ai vraiment été contente de les voir gagner l’Euro. Ils nous montrent la voie et nous motivent beaucoup. Ils jouent avec beaucoup de cœur. C’est culturel en Scandinavie.

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