A seulement 20 ans, la Tarbaise et future joueuse de Villeneuve d’Ascq Carla Leite fait partie des 18 joueuses présélectionnées par Jean-Aimé Toupane pour les JO. Et la révélation de la saison compte bien en être !
Comment abordez-vous cette préparation des JO ?
Je suis super contente d’être ici. C’est nouveau pour moi. Il y a un peu de stress.
Vous êtes néanmoins plusieurs Tarbaises dans l’équipe.
Il y a Marie-Paule Fopossi, Dominique Malonga avec moi et même Marie Pardon et Ana Tadic que j’ai côtoyées l’année dernière donc je connais du monde.
« Il y a un objectif : celui d’être dans les 12 »
Il y a quand même un enjeu, celui de rester dans la sélection !
Il y a un objectif : celui d’être dans les 12. Et quand la compétition va commencer je penserai vraiment à cela.
Quels sont vos atouts pour pouvoir rester dans le groupe final ? Que pouvez-vous apporter à l’équipe ?
Je peux apporter ce petit brin de folie que j’ai, cette jeunesse. Mais j’ai aussi du talent offensif. Il faudra que je montre que je suis aussi forte sur l’aspect défensif.
Vous avez vécu quelques mois extraordinaires avec pleins de trophées individuels. Ressentez-vous ça comme un accomplissement à seulement 20 ans ?
Ce n’est pas encore un aboutissement. Je viens juste de rentrer dans le monde professionnel. C’est satisfaisant et cela m’apporte de la confiance pour le futur.
Allez-vous changer des choses dans votre préparation physique car à Tarbes vous jouiez quasiment 40 minutes par match et là le temps de jeu sera moindre et réparti entre les autres joueuses ?
A Tarbes, je devais gérer mes efforts. Là, ce sera le contraire, je devrai me donner à fond et je n’aurai pas à m’économiser. C’est cela que je vais devoir changer.
« A moi de montrer ce que je peux faire sur le terrain »
Jean-Aimé Toupane a dit qu’il ne faisait pas attention à l’âge. C’est une bonne nouvelle pour vous ?
On en a déjà parlé. Il m’a dit que ce n’était pas un problème.
N’est-ce pas tout de même un handicap d’être une novice en équipe de France à l’aube d’une compétition aussi relevée que les JO ?
Le fait que je n’ai pas d’expérience, que je n’ai jamais fait de matches amicaux peut jouer. Je n’ai pas pu me montrer auprès du staff. C’est à moi de montrer ce que je peux faire sur le terrain et de rattraper ce retard. Les plus gros matches que j’ai joués, c’était contre Lyon, Basket Landes et Villeneuve d’Ascq. Ce sont les matches que j’ai préférés, ceux avec le plus d’adversité.
Vous incarnez une génération talentueuse qui compte de nombreuses joueuses draftées en WNBA. Avez-vous l’impression que le basket américain s’intéresse un peu plus au championnat européen ?
J’ai l’impression que la NBA et la WNBA s’ouvrent plus aux championnats européens. On a aussi de plus en plus de talents français qui sont en train d’éclore et ça joue aussi.
Le jeu de ces jeunes joueuses Françaises ne correspond-il pas plus à ce que l’on voit en WNBA ?
Je trouve que le jeu de la WNBA me ressemble un peu plus. C’est un jeu à l’instinct, un jeu rapide ou tu prends tes décisions en première intention. Cela ressemble plus au nouveau basket qui est en train d’arriver.
Caitlin Clark vous inspire-t-elle par son parcours ?
La joueuse qui m’inspire le plus, c’est Kelsey Plum qui joue aux Aces de Las Vegas.
Comment voyez-vous les choses avec les Dallas Wings, la franchise qui vous a draftée ?
On s’est mis d’accord. Cette année, je me consacre aux JO. Et la saison prochaine, je viendrai au Training Camp et on verra ce qu’il se passera.
Propos recueillis par Yohan Mouchon