A travers ces petites anecdotes, de Kopa à Benzema, vous en saurez un peu plus sur ces liens indéfectibles que Mbappé devrait être en mesure de renforcer encore.
Le transfert de Karembeu a été… compliqué !
Repéré lorsqu’il évoluait à la Sampdoria, déjà approché lors de l’Euro 96 en Angleterre, l’ancien Nantais était dans les tuyaux du Real en même temps que ceux du Barça à la fin de la saison 1996/1997. Le club italien préférant le transférer en Catalogne, Karembeu est allé au bras de fer avec son club pour rejoindre le Real. Pendant six mois, il a ainsi été mis à l’écart du groupe avant d’obtenir satisfaction en décembre 1997… et d’arriver à Madrid à cours de forme avant de soulever la Ligue des Champions et la Coupe du monde quelques semaines plus tard.
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Faubert a cru à une blague
Alors qu’il était dans le bus de West Ham en direction d’Upton Park pour un match de Premier League, Julien Faubert a reçu un appel auquel il ne s’attendait pas vraiment.
« Je reçois un coup de fil d’un Français qui travaille au Real et qui me dit : “Salut, je travaille pour le Real, nous voulons te parler.” Je lui réponds que j’ai un match à préparer et que je n’ai pas le temps pour ces conneries. J’éteins mon téléphone, et quand je le rallume après le match, je vois 30 sms et 50 messages sur mon répondeur. »
« C’est là que j’ai su que c’était sérieux. J’ai appelé mon agent et il m’a dit qu’on devait discuter avec le Real qui avait envoyé des représentants dans un hôtel à Heathrow. C’était le dernier jour du Mercato, nous y sommes allés et avons commencé les négociations. » Deux jours après, il était Merengue.
Les Français avec les Brésiliens et les Argentins
Avec 21 joueurs, la France est le troisième pays le plus présent dans toute l’histoire des effectifs du Real, derrière l’Argentine (26 joueurs) et le Brésil (31 joueurs), devant l’Allemagne et l’Uruguay (11 joueurs). Les Français arrivent 2èmes en nombre de matches (2322 derrière les Brésiliens, 3161) et troisième en nombre de buts (484) derrière les Brésiliens (527) et les Portugais (526).
Benzema est bien le plus rapide
Il n’aura fallu que 21 secondes à Karim Benzema pour inscrire le but le plus rapide de l’histoire des Clasico. Le 20 décembre 2011, il ajustait Victor Valdès… ce qui n’empêcha pas le Barça de gagner 3-1. Un mois avant, en Ligue des Champions, il avait déjà dégainé plus vite que son ombre après 83 secondes seulement face au Dynamo Zagreb (6-2), ou en Liga avec le triplé le plus expéditif, en sept minutes, face à Valladolid (6-0).
Zidane, le coach plus titré que le joueur
En tant qu’entraîneur, Zinedine Zidane a remporté 11 trophées en quatre ans sur le banc du Real ; la Super Coupe d’Europe, la Coupe du monde des clubs et la Ligue des Champions en 2016, la Liga, la Ligue des Champions, la Super Coupe d’Europe, la Super Coupe d’Espagne, la Coupe du monde des clubs en 2017, la Ligue des Champions en 2018, la Super Coupe d’Espagne en 2019, la Liga en 2020.
Il n’en avait remporté que 6 en tant que joueur : la Super Coupe d’Espagne en 2001, la Ligue des Champions, la Coupe Intercontinentale et la Super Coupe d’Europe en 2002, la Liga et la Super Coupe d’Espagne en 2003. En tant qu’adjoint d’Ancelotti, il a aussi gagné la Ligue des Champions en 2014…
Pourquoi Kopa a préféré le Real au Milan AC
S’il n’est pas le premier français à avoir joué au Real, Raymond Kopa l’est avec le statut d’international, à une époque où seulement cinq internationaux évoluaient à l’étranger ; Bongiorni, Leduc et Bonifaci en Italie, Ben Barek et Hon en Espagne.
Depuis Reims, le Milan AC l’avait également ciblé, mais il a préféré opter pour le Real parce que le club espagnol lui proposait un contrat à temps de trois ans au terme duquel il retrouvait sa liberté. Au Milan AC, il eut été la propriété du club jusqu’à ses 35 ans. Par ailleurs, dans une Liga qui n’autorisait qu’un joueur étranger par équipe, son transfert a été rendu possible grâce à la naturalisation de Di Stefano.
En Liga, Benzema détient tous les records français
Plus fort que Kopa ou Zidane, le troisième Ballon d’Or français passé par le Real, Karim Benzema, cumule tous les records pour un joueur français en Espagne. Meilleur buteur français de l’histoire de la Liga (238 buts), sur une seule saison (27 buts, devant Griezmann, 22 buts), de l’histoire des Clasico (16 buts, devant Zidane et Henry, 3 buts), il est aussi le meilleur buteur pour un club avec 354 buts inscrits pour les Merengue, devant les 229 buts du Gunner Thierry Henry.
Kopa a sacrifié les Bleus pour le Real
A une époque où les clubs étrangers n’avaient pas l’obligation de libérer leurs joueurs pour leurs sélections nationales, Kopa a manqué 13 matches des Bleus entre octobre 1956 et avril 1958… juste avant la Coupe du monde en Suède où il sera élu meilleur joueur du tournoi et Ballon d’Or en fin d’année.
Anelka a “détesté être une star”
Dans son documentaire biographique sorti sur Netflix en 2020 ; “Anelka, l’incompris”, l’enfant de Trappes a avoué « avoir compris ce que c’était d’être une star quand je suis arrivé au Real Madrid. Et j’ai détesté. » Mal intégré dans un vestiaire rétif à son arrivée, ses relations avec la presse espagnole furent très difficiles, autant qu’avec le président Lorenzo Sanz avec qui il alla au clash et qui le traita même de “psychopathe”.
Makelele a quitté Madrid… au nom du père
Alors qu’il était devenu un rouage essentiel de l’équipe, Claude Makelele a rejoint Chelsea en 2003… sur les conseils de son père. « Je l’ai écouté quand il m’a dit : “Claude, quand quelqu’un ne te respecte pas une fois, il ne te respectera plus jamais.” C’est mieux d’être vendu, d’être vendu tranquillement. »
Face à la promesse non tenue d’une augmentation salariale, alors qu’un pont d’or était offert à Beckham, le Canari ne lâcha pas. « J’ai eu une conversation avec Valdano qui m’a dit ; « tu es génial, pourquoi tu écoutes ton père ? » Je lui ai dit : « Selon mon éducation, quand mon père parle, qu’il ait raison ou tort, je me tais.” Et là, il avait raison ! »
Mourinho n’a pas oublié l’agent de Diarra
« L’agent de Lassana était comme ça. Si Lassana débutait le match et jouait 90 bonnes minutes, le jour suivant, il réclamait un nouveau contrat et plus d’argent. Quand il ne jouait pas et devait s’asseoir sur le banc, il demandait un rendez-vous le lundi suivant pour faire savoir que Lassana avait l’intention de partir. » José Mourinho n’oublie pas un joueur qu’il avait aussi côtoyé avant à Chelsea et à qui il doit « tous ces cheveux blancs que j’ai sur le côté droit ! »
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Tom Boissy
