Le grimpeur de la Groupama-FDJ, Lenny Martinez est le plus sûr espoir d’un cyclisme français qui attend toujours un futur vainqueur du Tour de France. A 20 ans, le dernier des Martinez a aussi le profil pour être le premier à gagner un grand Tour. La Vuelta en 2024 en attendant le Tour ?
1 – Il a eu son bac en 2021
En 2021, juste avant de décider d’arrêter ses études, pour se consacrer au vélo, il a passé, et obtenu un bac pro technicien usinage… mention assez bien au lycée Pierre Bérégovoy de Fourchambault. Six mois après, à 18 ans, le coureur du CC Varennes-Vauzelles, dans la Nièvre, passait pro dans l’équipe Conti de la Groupama-FDJ.
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2 – Lenny Martinez a été passionné d’Urbex
Adolescent, avant de s’engager à 100% dans une carrière de cycliste sur route, il a eu sa période Urbex, pratique consistant à visiter en VTT spécialisé des constructions abandonnées, souvent des friches industrielles. Mais ses nombreuses chutes ont poussé son père à l’éloigner de la discipline. Et, contrairement à la légende, ce n’est pas en faisant ces sauts périlleux qu’il s’est cassé deux fois la clavicule mais à l’école, en cours de gym !
3 – Il a débuté par le cyclo-cross
Comme son père Miguel, et comme la plupart de la nouvelle génération de cyclistes mondiaux, Lenny a fait ses gammes en cyclo-cross avant de passer sur route à 14 ans sans abandonner une discipline, sur l’hiver, qui lui a notamment valu une 2ème place aux championnats de France juniors de 2021… 17 ans après les deux titres juniors de son père.
4 – A 18 ans, il a fait exploser un peloton
On peut dater au 31 mai 2022, son premier vrai coup d’éclat chez les professionnels à l’occasion de la Mercantour Classic, épreuve de l’UCI Europe Tour disputée dans les Alpes-Maritimes. Au-delà de sa 8ème place finale, sur les pentes de la Couillole, un col hors-catégorie, il a en effet réussi à faire exploser un peloton où figurait pourtant de sacrés clients comme Pinot, Gaudu, Fuglsang, Froome, Woods, Herrada, Meintjes et Jorgenson. A seulement 18 ans et 10 mois…
5 – En 2025, il est annoncé chez Bahrain-Victorious
Déjà compétitif et au niveau des meilleurs sur les plus grandes épreuves du World Tour, Lenny n’a pas vocation à rester longtemps chez Groupama-FDJ où il arrive en fin de contrat, à moins que Marc Madiot en face son leader numéro 1 au détriment de Gaudu, ce qui est peu probable à court terme. C’est pour avoir ce statut protégé, et bénéficier de conditions financières largement plus importantes (on parle d’un salaire multiplié par trois pour un contrat de trois ans), que la tentation est grande de rejoindre Bahrain-Victorious.
6 – Lenny Martinez a dompté un sommet de légende pour sa première victoire pro
Le 13 juin 2023, après avoir franchi le col de la Madeleine et celui de la Gabelle, il s’impose en haut du Ventoux pour remporter sa première course professionnelle (CIC-Mont Ventoux) en devançant d’une seconde Michael Woods, Simon Carr et Cristian Rodriguez. Depuis, il a ajouté quatre autres bouquets à son palmarès ; la Classic Var et le Trofeo Laigueglia en février, la Classic Grand Besançon Doubs le 12 avril et deux jours après le Tour du Doubs !
7 – Il est déjà surveillé par Vingegaard
A l’issue de sa 2ème place lors de la dernière édition du Gran Camino, épreuve par étapes espagnole, où il n’a été devancé que par l’intouchable Jonas Vingegaard, finissant devant Egan Bernal, Lenny a marqué les esprits du champion danois qui a déclaré : « Le petit Français est à prendre au sérieux sur les étapes de montagne ! »
8 – Lenny Martinez est issu d’une famille de champions
Son grand-père, Mariano, vainqueur de deux étapes, a été meilleur grimpeur sur le Tour en 1978. Son père, Miguel, a été champion olympique et du monde de VTT en 2000. Le frère de son grand-père, Martin, a aussi gagné une étape sur la Vuelta, quant à son oncle, le frère de son père, Yannick, il a aussi passé six saisons dans le peloton professionnel chez Europcar et Delko Marseille KTM. Lenny est bien parti pour faire mieux que toute la famille réunie…
9 – Il a le même agent qu’Alaphilippe
Au même titre qu’Alaphilippe, Wellens, Stuyvens, Benoot, Démare, Sénéchal, Matthews ou la cycliste Lotte Kopecky, il fait partie de l’écurie Squadra Sports Management dirigée par Dries Smets qui nous révélait dernièrement « rêver d’avoir un jour un coureur vainqueur du Tour. Pourquoi pas Lenny Martinez qui en a le potentiel ! »
10 – Lenny Martinez a battu un record de précocité
Sur le dernier Tour d’Espagne, à 20 ans et 51 jours, il est devenu le plus jeune cycliste à porter le maillot de leader sur l’un des trois grands Tours depuis… 1904 et les 19 ans et 344 jours d’Henri Cornet. Il peut encore battre le record de Pogacar qui a gagné son premier Tour de France à 22 ans. Peut-être sur la Vuelta 2024, puisqu’il ne sera pas au départ du Tour cette année.
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Tom Boissy