Les voilà requinqués par une victoire très réaliste à Nice. L’OL a réalisé une semaine parfaite avec trois succès en sept jours. De quoi aussi ouvrir à nouveau l’appétit d’une fin de saison exceptionnelle pour les Gones, avec la Ligue des Champions en ligne de mire.
Lyon a galéré à Nice avec un plan de jeu inhabituel. Les Lyonnais, en mode diesel, ont tenu bon sur le premier acte, comme contre le PSG. À défaut de flancher cette fois-ci, ils ont mis les bons ingrédients du banc pour l’emporter avec justesse et malice. Il suffit de regarder les deux derniers chocs contre le PSG et Nice : une configuration digne d’un copier-coller sur le plan du match.
Lyon a certes cédé contre le champion de France en titre, mais a retenu la leçon : celle de ne pas se réveiller à contre-courant du scénario. L’OL était en vie contre Nice, bien aidé par un Lucas Perri qui s’est affirmé dans la cage lyonnaise.
Le Brésilien est plus fort qu’Anthony Lopes dans tous les compartiments du jeu. Sa confiance dans le jeu au pied comme sur sa ligne témoigne de sa progression, y compris après sa bourde contre l’OM au match aller. Perri est devenu un dernier rempart très solide.
L’OL veut refaire le coup de l’an dernier
Lyon a-t-il pour autant les moyens d’accomplir une fin de saison aussi exceptionnelle que l’an dernier ? Tout le laisse à penser, y compris dans le contexte. Le groupe a perdu en quantité, mais il reste compétitif pour terminer la saison. Et puis, Lyon reste en très bonne position pour chasser les places du podium jusqu’au bout.
Le calendrier des neuf dernières journées sera décisif et il y aura encore des dégâts de tous les côtés, y compris pour l’OL, qui doit affronter Lille, Monaco, Saint-Étienne et Rennes. Des prétendants au maintien et aux places européennes que convoitent les Gones.
Cependant, les hommes de Paulo Fonseca ont déjà vécu le même scénario. Il s’agit de la course au maintien qui s’est transformée en course à l’Europe. Sauf que cette fois-ci, il s’agit de convenir d’un objectif fixé dès le début : la Ligue des Champions.
Alors que le printemps arrive sur les terres du Groupama Stadium, Lyon a épongé sa piteuse élimination à Bourgoin-Jallieu. En bonne voie pour se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue Europa, les Gones devront se défaire de deux adversaires maudits.
La Ligue Europa donne de l’appétit
Les deux adversaires de l’Olympique Lyonnais ne rappellent que de mauvais souvenirs dans l’histoire européenne des Gones. La Real Sociedad avait éliminé Lyon à Gerland en 2013 avec un but d’Antoine Griezmann. La seconde, Manchester, avait obtenu le scalp des hommes d’Alain Perrin en 2008 à Old Trafford. Lors du huitième de finale retour, Cristiano Ronaldo avait crucifié Grégory Coupet.
Deux mauvais souvenirs à l’époque du grand Lyon, déjà sur le déclin. Quinze ans plus tard, c’est une toute autre histoire qui pourrait s’écrire. Les deux clubs étant sur le déclin depuis de longues années, Lyon a une véritable opportunité de s’offrir une fin de saison remarquable et inédite.
Encore faudra-t-il maîtriser son sujet et ne pas concéder de nombreuses occasions, comme en Ligue 1. Car la scène européenne ne sera pas du même calibre en matière d’adversité.
L’OL le sait et entend bien jouer sur la motivation de ses joueurs pour ramener une coupe à la maison. Cela fait treize ans que le club attend un trophée dans la vitrine. Matić l’avait clamé haut et fort en fin d’année dernière : les Gones aimeraient bien s’inviter à la table des sacres européens. En attendant, il va falloir gérer un calendrier printanier quasiment infernal. Et ça, c’est l’histoire de l’OL.