Depuis le début de la saison, deux Marquez évoluent en StarLigue. Tous les deux en provenance de Granollers, le premier, Alejandro (27 ans), est arrivé à Istres. Le second, « Chema » (25 ans), international espagnol, avait hâte de démontrer avec Saint-Raphaël qu’il fait bien partie des meilleurs joueurs d’Europe, trois fois sacré meilleur buteur de Liga (2016, 2017 et 2022). Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Handball magazine.
Comment se passe votre intégration à Saint-Raphaël ?
J’ai beaucoup apprécié l’accueil du club, la gentillesse de tout le monde alors que je n’ai pas pu m’exprimer à 100% en raison de blessures (fracture de la main gauche, déchirure de la cuisse, Ndlr) pas graves, mais suffisantes pour m’empêcher de jouer (au moment de l’interview, il avait débuté en championnat lors de la 3ème journée face à Nîmes, Ndlr).
Après la saison passée, qui fut très exigeante, je n’ai pas pu prendre de vacances en raison de l’Euro 2022 (où l’Espagne, tenante du titre, a été battue en finale par la Suède 27-26, Ndlr). J’en paye les conséquences aujourd’hui mais, en travaillant fort pour revenir, je me sens fin prêt pour aider l’équipe à gagner.
Que pouvez-vous dire du niveau de cette StarLigue que vous découvrez ?
Je ne suis surtout pas surpris par ce que je vois. Je connaissais déjà pas mal de joueurs français pour les avoir affrontés avec la sélection. Ce championnat est l’un des meilleurs au monde. Beaucoup de grands joueurs y évoluent, je suis très motivé à l’idée de le marquer moi aussi de mon empreinte. Je pense avoir le profil pour bien m’y adapter. Ce club, Saint-Raphaël, et ce championnat, c’est parfait pour moi (rires) !
Le début de saison de votre nouvelle équi-pe est moyen, comment l’expliquez-vous ?
Le groupe a beaucoup changé, avec pas mal de nouveaux joueurs, sept au total c’est beaucoup, un nouvel entraîneur… il faut que tout le monde apprenne à se connaitre notamment défensivement où nous sommes cinq nouveaux. Moi le premier, je ne parle pas encore bien le Français, ça ira mieux le jour où je pourrai m’exprimer normalement avec les autres. Il faut un peu de temps pour parvenir à trouver nos automatismes, mais je ne doute pas de la qualité de cette équipe avec laquelle, j’en suis certain, nous allons pouvoir battre n’importe qui, nous serons difficiles à battre. Le potentiel est là, il fait maintenant qu’il puisse s’exprimer. C’est une question de temps.
« Je ne doute pas de la qualité de cette équipe avec laquelle, j’en suis certain, nous allons pouvoir battre n’importe qui »
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre la StarLigue, comme votre frère, et Saint-Raphaël en particulier ?
La StarLigue parce qu’il s’agit d’un des meilleurs championnats, je le répète. J’avais pas mal d’autres possibilités de rejoindre des clubs qui jouent en Ligue des Champions, mais j’ai préféré Saint-Raphaël car je voulais avoir un rôle important, sentir la confiance de l’entraîneur, ne pas douter de mon temps de jeu, ne serait-ce que pour assumer mon statut en équipe nationale. Je
suis encore jeune, je ne voulais pas aller dans un club plus prestigieux, mais avec le risque de ne pas jouer souvent, donc de perdre aussi ma place avec l’Espagne. Mes discussions avec Eymeric (Paillasson, le directeur général) et Guillaume (Braux, l’entraîneur) m’ont convaincu. J’ai vite senti leur confiance. Je ne le regrette pas.
La StarLigue est-elle si différente de la Liga ?
Physiquement, sans aucun doute, on y trouve des profils très puissants, des joueurs de grande expérience.
Vous avez longtemps suivi des études de dentiste, espérez-vous pratiquer un jour ?
J’ai étudié en dentaire pendant six ans, en parallèle à ma carrière lorsque je jouais à Guadalajara, avant d’obtenir mon diplôme. Depuis deux ans, en jouant à Granollers, j’exerçais dans une clinique à Barcelone quelques heures par semaine. Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, mais il serait logique qu’une fois ma carrière terminée je reprenne cette activité à plein temps. On verra…
Que représente ce transfert en France pour vous ?
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre. J’ai encore beaucoup à progresser et j’espère que Saint-Raphaël me permettra de continuer à avancer. Après avoir vécu ma première grande compétition internationale cette année, avec la finale de l’Euro, je suis très excité à l’idée de franchir un palier de plus avec mon club.