samedi 14 décembre 2024

Chez les Prandi, le handball est une affaire de famille

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Chez les Prandi, le handball est une affaire de famille. Retour sur les carrières des parents d’Elohim qui ont, eux aussi, été internationaux dans les années 90.

L’amour du sport se transmet souvent de génération en génération. Si Elohim Prandi est, aujourd’hui, l’un des meilleurs joueurs français (il s’est malheureusement blessé en novembre avec l’équipe de France), il le doit à son travail, mais aussi à ses parents Raoul Prandi et Mézuela Servier.

Dans les années 90, ce sont eux qui foulaient les parquets des salles de hand. Demi-centre prometteur de l’AS Saint-Mandé, Raoul Prandi a débuté en D1 sous les couleurs d’Ivry en 1989 : « Je débute en Division 1 en 1989. Mes sensations les plus fortes datent de cette époque-là puisque j’ai gagné la Coupe de France en 1996 et le championnat l’année suivante. Je suis une sorte de pèlerin, mais je connais peu de personnes qui ont aussi mal négocié leur carrière sportive que moi » confiait-il dans les colonnes du Parisien.

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Raoul Prandi, l’ancêtre du fiston

En 1996, il est convoqué en bleu par Daniel Constantini et croise la route de Stéphane Cordinier qui évolue, lui au PSG : « Raoul est un super gars, j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec lui en équipe de France car c’était un super joueur. Il avait une personnalité un peu en décalage, il était dans son monde. En club, je l’ai affronté, il était très difficile à marquer, ce n’était pas simple de jouer contre lui ».

Raoul Prandi dispute les JO d’Atlanta avec une 4ème place à la clé, les Championnats d’Europe, sa carrière semble bien lancée, mais il ne saisira pas la chance qui lui est offerte comme l’expliquait dans la presse il y a quelques années Daniel Constantini : « Il a fait l’Euro, Atlanta et au moment où la porte était grande ouverte avec le départ des anciens il a fait une crise personnelle qui lui a fait dire que, dans la vie, il n’y avait pas que le handball. »

Il n’y avait pas que le handball puisqu’à cette époque-là il est en couple avec la capitaine de l’équipe de France Mézuela Servier et, en 1998, ils accueillent Elohim dans leur foyer. Avant la naissance de son fils, Mézuela s’est déjà construit, de son côté, un joli palmarès avec le meilleur club français de l’époque Gagny, elle a été deux fois championne de France et deux fois vainqueur de la Coupe de France. Elle évolue ensuite deux ans au Stade Français avant de devenir l’une des premières françaises à partir à l’étranger.

« C’était le genre de joueur qui avait un véritable impact sur les résultats de son équipe par son imprévisibilité »

Avec Lutzellinden, elle devient championne d’Allemagne en 1997. Elle revient en France, à Bouillargues en 1997, mais elle fait une pause dans sa carrière, devient donc maman en 1998 et reviendra trois ans après à Bouillarges. En 2001, elle retrouve l’équipe de France et termine meilleure demi-centre du championnat avant de mettre de nouveau sa carrière en pause pour une nouvelle maternité.

Pendant ce temps, Raoul Prandi quitte Ivry au cours de la saison 1997/1998 pour Wuppertal en Allemagne. L’expérience sera de courte durée puisqu’en fin de saison il revient en France à Istres puis à Livry mais peu de temps après son arrivée le club a de gros problèmes financiers et tous les joueurs doivent partir.

En 2000, il repart à Wuppertal mais, une heure après avoir signé son contrat, il est victime d’une rupture partielle du ligament croisé antérieur. A son retour en 2001 avec Livry-Gargan, le ligament cèdera de nouveau marquant la fin de sa carrière : « Raoul était un arrière pas si grand que ça, mais qui était un véritable athlète. Comme sa personnalité, son jeu était atypique car il était imprévisible. Il avait aussi de grosses qualités athlétiques. C’était le genre de joueur qui avait un véritable impact sur les résultats de son équipe par son imprévisibilité » ajoute Stéphane Cordinier.

Malheureusement pour lui, son corps l’a lâché et il retrouvera les rangs amateurs à Saint-Mandé et Mainvilliers-Chartres. Quant à Mézuela Servier, après sa deuxième maternité, elle reviendra en 2003 et finira sa carrière à Noisy-le-Grand avec en point d’orgue une demi-finale de Coupe de France en 2005.

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