Auteur d’une saison pleine, Christophe Laporte est dans la forme de sa vie. Après le titre de Champion d’Europe, le Français espère être présent à Paris pour les JO. Mais avant cette échéance olympique il a d’autres objectifs.
Vous avez réussi une saison exceptionnelle avec 5 victoires. Mais s’il ne devait y avoir qu’un moment à retenir lequel serait-il ?
C’est difficile de choisir (sourire). Toutes les victoires sont belles. Après, celle avec Wout (Van Aert) sur Gand-Wevelgem, quand on franchit la ligne d’arrivée à deux, c’est toujours un moment spécial. Mais je ne vais pas mentir, les Championnats d’Europe restent la cerise sur le gâteau. Ça couronne ma saison de la plus belle des manières.
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D’autant plus qu’en 2024, les Jeux Olympiques pourront également être un objectif dans les rues de Paris… L’avez-vous dans un coin de votre tête ?
C’est sûr qu’on l’a en tête. On parle des Jeux Olympiques. A la base, c’est spécial, mais encore plus en France. C’est une chance unique. Est-ce que j’y serai en tant que coureur ? Je l’espère de tout cœur. C’est un parcours qui peut me correspondre. C’est un rêve d’enfant de participer aux Jeux Olympiques. Mais l’objectif ne sera pas seulement d’y participer, mais aussi d’y performer. Ça va être une course particulière avec seulement 4 coureurs français au départ. Je suis impatient de voir ce que ça va donner. Mon début de saison va être important pour la sélection des Jeux Olympiques.
« C’est important de participer au Tour pour préparer les Jeux Olympiques »
Le Tour de France peut-il être au programme malgré la courte période de repos après pour préparer les Jeux Olympiques ?
Mes objectifs de la saison prochaine sont quasiment les mêmes. Je veux être sur les plus grandes courses du monde et notamment celles qui me tiennent à cœur et qui me correspondent comme le Tour de France. Il y aura forcément les Classiques. En 2023, il ne m’a manqué qu’une étape sur le Tour de France pour connaître une saison parfaite. C’est exceptionnel de gagner sur le Tour. Je pense que c’est important de participer au Tour pour préparer les Jeux Olympiques. J’aimerais y être présent.
Le fait d’avoir participé et aidé Jonas Vingegaard à conserver son maillot jaune sur le Tour est-ce une satisfaction ?
C’est mérité. Il a beaucoup gagné. Il a fait des choses exceptionnelles. Pourtant, il y avait de la concurrence avec notamment Tadej Pogacar. C’était dur. Mais Jonas a gagné la plus grande course du monde, la plus difficile à gagner.
Etes-vous heureux de continuer (il est sous contrat jusqu’en 2026, Ndlr) avec Visma ?
J’ai prolongé de trois ans. Je m’y sens bien et en confiance. J’espère le démontrer encore dans les prochaines saisons. Je suis très heureux de faire partie de cette équipe. Je suis content d’aider mes coéquipiers et notamment Wout Van Aert dans ses victoires.
N’avez-vous pas hésité à revenir en France ?
On en reparlera dans trois ans. Je suis très heureux d’avoir prolongé.
Christophe Laporte vise un monument
Que peut-on vous souhaiter de gagner maintenant ?
Mon projet objectif est de remporter un Monument. C’est la prochaine marche. Une grosse marche. C’est un rêve d’aller remporter un Paris-Roubaix. J’en parle souvent, mais c’est la course qui me correspond le mieux. On sait que ce n’est pas facile. Il y a toujours tous les meilleurs coureurs du monde.
Comment expliquez-vous votre évolution au fil des ans et le fait de basculer d’un profil de sprinteur à celui de puncheur ?
Je n’ai jamais eu la vitesse pour jouer des sprints massifs. Je suis rapide, oui, mais avec des purs sprinteurs, ce n’était pas ma qualité première. J’ai joué beaucoup les sprints massifs pour aider l’équipe et faire des résultats. Ça apporte de la visibilité à l’équipe et à moi. Dans ma tête, j’ai toujours été polyvalent. J’ai toujours aimé les chronos courts, les courses difficiles. Je n’ai jamais été un pur sprinteur. Je ne le serai jamais.
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