Vainqueur à Cahors l’an dernier (seul Français vainqueur en 2022), l’ancien coureur de Cofidis, en nets progrès, récent lauréat de Gand-Wevelgem, Christophe Laporte est prêt à surprendre encore même si les immenses ambitions de la Jumbo-Visma sont ailleurs.
Vous venez de prolonger chez Jumbo-Visma (jusque fin 2026). Cette décision a-t-elle coulé de source ?
Je n’avais pas de raison de partir. Je me sens bien dans l’équipe. Tout se passe bien. Je continue de progresser. Je m’y épanouis.
Pourtant, vous avez dû être sollicité…
Il y avait effectivement des équipes qui étaient intéressées. Quand on a des résultats, ce genre de choses arrive.
Pourquoi aimez-vous tant travailler au sein de la Jum-bo-Visma ?
Ici, c’est très professionnel. J’ai besoin de ce genre de cadre. C’est une équipe qui recherche toujours la performance Quand je suis chez moi, j’aime aussi m’occuper de ma famille et ne pas penser qu’au vélo. Là au sein de jumbo-visma, ils s’occupent de tout. Ils savent ce qu’ils font et je sais ce que je dois faire.
Avez-vous franchi un cap cette saison ?
Oui. Je suis dans une évolution progressive. L’an dernier, c’était déjà le cas puis cette année encore. Je savais que j’avais une marge de progression en particulier avec ces stages en altitude. Tout cela a coïncidé avec de meilleures performances et des résultats.
Christophe Laporte rêve d’une nouvelle victoire d’étape
Votre polyvalence a-t-elle été par le passé un frein ?
En arrivant chez les professionnels, je n’avais pas un profil prédéfini. Je ne savais pas si j’étais rapide au sprint. J’aimais bien les petites bosses. J’étais également conscient que les courses qui me correspondaient le mieux étaient les classiques. Je parvenais plus facilement à faire des places au sprint. Je me positionnais assez bien même en étant plus jeune. Du coup, j’ai peut-être perdu un peu de temps à faire des sprints massifs, ce qui n’est pas mon point fort.
Je peux néanmoins faire des résultats, on l’a vu sur le Tour. Mais j’aurai toujours du mal à battre les purs sprinteurs car je n’en suis pas un. J’ai quand même pu progresser dans ce domaine dans d’autres jusqu’à vraiment comprendre ce que je pouvais faire.
J’ai toujours estimé par exemple que le Tour des Flandres était une course bien trop dure pour moi. Finalement, elle me correspond pas mal, mais cela demeure très dur quand même face aux meilleurs mondiaux pour s’y imposer. A part un scénario de course favorable. Cependant, je peux quand même peser sur la course. Je l’ignorais encore il y a quelques années.
« On vient sur le Tour pour essayer de le remporter »
Vainqueur à Cahors l’an dernier année ?
L’objectif principal, c’est l’équipe. On vient sur le Tour pour essayer de le remporter. Les objectifs personnels restent néanmoins dans un coin de la tête. Mais la priorité, c’est l’équipe. L’ambition première est toujours le classement général avec Jonas (Vingegaard). L’autre priorité, c’est Wout (van Aert) pour les étapes. Après, il y aura certains jours peut-être avec des opportunités à saisir.
Avec Primoz Roglic qui ne fera pas le Tour, la Jumbo-Visma vat-elle changer sa manière de courir ?
L’ADN de l’équipe reste le même. Cela va peut-être changer un peu dans la mesure où l’an dernier on partait avec deux leaders. Cette fois, on va partir avec un seul. Pour le reste, notre façon de courir restera identique, sur l’offensive !