Cette étape entre Gap et Barcelonette aura du mal à sourire à un sprinteur, mais plutôt à un puncheur. Avec pas moins de 5 cols de 3ème catégorie répertoriés au classement de la montagne qui vont s’enchaîner en 100 kilomètres.
(Col du Festre 3,9 km à 6,3%, Côte de Corps 2,1 km à 7,2%, col de Manse 5,1 km à 3,6%, côte de Saint-Apollinaire 7 km à 5,5% et côte des Demoiselles Coiffées 3,6 km à 5,4% où un homme fort pourrait avoir envie de faire la différence, les 50 derniers kilomètres ne proposant par de difficultés, mais un long faux-plat montant jusqu’à Barcelonnette) et son parcours très vallonné, elle va laisser des traces sur des organismes déjà fatigués.
Sur cette 18ème étape du Tour qui partira de Gap pour la 20ème fois, les coureurs auront à peine le temps de respirer avant de rentrer dans le vif du sujet. Dès le kilomètre 17, ils seront au pied du col de Festre qui devrait annoncer la couleur pour la journée.
Les coureurs enchaineront ensuite deux autres cols avant d’arriver à la plus grosse difficulté de la journée, la Côte de Saint-Apollinaire. Les 50 derniers kilomètres seront moins difficiles, mais avec tout de même un faux plat montant menant à Barcelonnette. Pour rappel, c’est la première fois depuis 1975 que le Tour s’y arrête et la dernière fois qu’elle avait été traversée par ce dernier c’était en 1989.
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Thévenet en jaune à Barcelonnette…
Barcelonnette est un bon souvenir pour Bernard Thévenet puisque la veille le Français avait remporté l’étape Nice-Pra Loup décrochant du même coup le maillot jaune. Un maillot jaune auquel il fit honneur le lendemain en remportant l’étape entre Barcelonnette et Serre-Chevalier. Un maillot qu’il ne quittera plus jusqu’à Paris décrochant son premier Tour de France empêchant le grand Eddy Merckx de faire la passe de six !
Cette étape pourrait être décisive pour le classement du meilleur grimpeur. Certes, il reste trois autres étapes de montagne derrière, mais aucune ne comporte autant de cols à grimper et elle pourrait permettre au leader de ce classement de creuser l’écart avec ses concurrents pour se mettre à l’abri.
L’avis de Tony Gallopin
« Avant l’explication finale et les trois dernières étapes, je ne pense pas que ceux qui sont encore concernés par le classement général se risquent à s’épuiser dans l’enchaînement côte de Manse, côte Saint Apollinaire et les Demoiselles Coiffées. Il ne serait pas étonnant de voir une quinzaine de coureurs prendre du temps au peloton des cadors qui ont de grandes chances d’appréhender ça comme une étape de transition. Pour les derniers sprinteurs encore en course, sans la perspective de finir sur les Champs-Elysées, il s’agit de la dernière vraie opportunité de lever les bras. »