Le meilleur joueur du monde n’avait pas encore donné sa pleine mesure au moment où un septième Ballon d’Or lui tendait les bras. Même si le meilleur était à venir en 2022, et que ses stats restaient en dessous de ses standards habituels, son influence sportive et son impact économique étaient déjà palpables.
Vite décisif en Ligue des champions
Tout Messi qu’il est, l’Argentin ne pouvait raisonnablement pas espérer passer de ses années Barça à la réalité du PSG sans avoir besoin d’une période d’intégration. Il eut été utopique de penser que vingt ans de foot à la catalane allaient pouvoir se diluer sans transition dans un collectif à l’adn si différent.
Trois mois après avoir fait ses débuts à Reims en L1, on n’avait toujours pas vu le vrai visage de Messi, celui qui aspire le ballon, qui mystifie ses adversaires et montre le chemin du but à ses coéquipiers. Ses 34 ans n’y sont pas pour rien, moins que la nécessité de trouver des automatismes avec ses nouveaux partenaires.
Messi à Paris pour gagner la Ligue des Champions
Le lien technique avec Mbappé est prometteur, mais encore à approfondir, celui avec Neymar est largement gâchée par la méforme du Brésilien. Malgré l’âge, malgré les aléas d’un premier déménagement à digérer, malgré une préparation de saison amputée par la Copa America et les conséquences de son départ tardif de Barcelone, malgré tout ça…
Messi avait déjà enlevé deux énormes épines du pied de son équipe. La première lors du premier grand rendez-vous de la saison face à Manchester City au Parc, pour un magnifique premier but qui enfonça les Citizens, la seconde, toujours en Ligue des Champions, pour renverser les coriaces allemands du RB Leipzig et y aller de son premier doublé parisien.
Plus discret en championnat, Messi avait répondu présent en Ligue des Champions, finalement la seule compétition après laquelle il court encore et pour laquelle le PSG l’a recruté. Quand la plupart des recrues parisiennes de ces dernières années brillaient plus en championnat qu’en Ligue des Champions, lui fait l’inverse et ouvre, enfin, la perspective d’un vrai changement de dimension au niveau européen.
Économiquement : il a boosté la vente des maillots, le développement du token et du sponsoring
L’arrivée de la Pulga a considérablement boosté le business du PSG, principalement au niveau de la vente des maillots. Selon Marc Armstrong, le directeur sponsoring du club, qui s’exprimait lors du récent salon SportBiz Europe, le PSG avait vendu 933 000 maillots floqués Messi en seulement… trois heures de temps, une fois la tunique mise en ligne sur le site officiel du club.
Jamais aucune recrue n’avait évidemment suscité un tel engouement en France ce qui offre au club l’ambition de se rapprocher des 2 millions de ventes cette saison. Si la vente des maillots ne permettra pas de payer le salaire de Messi (estimé à 40 millions d’euros par saison), elle est symptomatique de l’impact de la star argentine sur l’image du club, sur l’accélération de ses ambitions commerciales et marketing. Armstrong toujours :
« Son arrivée a eu un impact sur les revenus de sponsoring, les nouveaux contrats signés, ou les renouvellements. L’intérêt des marques s’est encore accru. Dans le stade, l’impact est également fort avec une demande accrue de billets. En fait, chaque partie du club est impactée positivement par cette arrivée. »
Dans la même logique que la vente des maillots, en une semaine, sur les réseaux sociaux, le PSG avait gagné 20 millions de followers sur les différentes plateformes, dépassant les 100 millions pour la première fois, profitant largement des 90 millions d’abonnés Facebook et des 175 millions sur Instagram de son nouvel emblème.
Avec Messi, Paris sera une grande marque
Si la greffe sportive venait à prendre, nul doute que le club ferait un bond significatif au classement des 50 plus importantes franchises du sport mondial établi tous les ans par le magazine Forbes. 43ème avec une valeur de 2,5 milliards de dollars, la marge de progression du PSG est encore énorme pour se rapprocher des 5,7 milliards de l’équipe de foot américain des Dallas Cowboys et de celle de base-ball des New York Yankees (5,2 milliards), les deux premières.
Avec un Messi dans son moteur, le cryptomonnaie développée par le PSG, le token, s’est déjà envolée. Son transfert a fait rapidement grimper la capitalisation à près de 144 millions d’euros pour se hisser en tête des jetons numériques des clubs de foot, en 252ème position des plus importantes cryptomonnaies en circulation sur le marché.
Le premier bilan de Messi à Paris dans votre nouveau mag sportif.
