vendredi 19 avril 2024

Coupe du Monde 2022 : le Qatar est-il indéfendable ?

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La Coupe du Monde au Qatar a débuté après des mois de polémiques sur le pays hôte. La FIFA n’est pas en reste après les déclarations complètement folles de Gianni Infantino pour défendre cette Coupe du Monde la plus chère de l’histoire du football.

Cela fait des mois que la zizanie footballistique s’abat sur le petit pays du golfe que l’on nomme le Qatar. Cette enclave coincée à côté de l’Arabie Saoudite a enfin pu fêter son mondial après son attribution en 2010 dans un jeu politique sordide et sans logique.

Sepp Blatter qui a longtemps défendu cette coupe du monde a tout de même avoué que ce n’était pas sein de l’attribuer au Qatar. Facile à dire, 10 ans après, alors que le petit état a braqué à l’époque tous les candidats à coups de millions. Pourrait-on dire, à coup de milliards.

D’après les différentes enquêtes des ONG et des organismes économiques spécialisés dans le sport, la Coupe du Monde 2022 pèse 200 milliards de dollars d’investissement. Une somme colossale qui participera à l’évolution du Qatar sur le plan intérieur.

Au regard du contexte, cette Coupe du Monde dérange beaucoup de monde tant elle renie les valeurs du football. Dans ce marasme, une institution a complètement perdue pied : la FIFA.

Le Qatar établi ses règles sur le dos de la FIFA

C’est une Coupe du Monde à coup de milliards de dollars pour l’accueil et le déroulement de la compétition. Pour la FIFA aussi il y a des enjeux colossaux en matière de rentrées d’argent. Tout simplement car la Coupe du Monde finance son train de vie pendant 4 ans ; apporte une aide au football par différends fonds et dotations.

Alors que la compétition se veut une fête pour le football, les sponsors de l’instance internationale ont toussé fort. Le Qatar a interdit la vente d’alcool sur son sol pendant les matchs de la compétition. Un coup de massue pour Budweiser qui a versé 75 millions de dollars pour être le distributeur officiel de bière.

Les sponsors sont d’autant plus furieux que le Qatar n’hésite pas à jouer avec ses propres règles. Ce qui créé des remous en matière de respect des contrats.

Les supporters n’ont donc pas le droit de consommer de l’alcool aux abords des stades. Pour les VIP, le pays du Golfe fait du sur-mesure et n’a pas interdit la consommation. Un deux poids deux mesures qui fonctionne à merveille. Ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle pour les supporters. Les menus sont affichés aux alentours de 25 dollars, un coût exorbitant.

Gianni Infantino dans un autre monde… et chez lui au Qatar

Le Président de la FIFA, candidat à sa succession a délivré un show pathétique et écoeurant il y a deux jours. L’ancien bras droit de Michel Platini a illuminé la planète football de son phrasé incohérent et de mauvaise foi : « Aujourd’hui, je me sens Qatari, aujourd’hui je me sens Arabe, aujourd’hui je me sens Africain, aujourd’hui je me sens gay, aujourd’hui je me sens handicapé, aujourd’hui je me sens travailleur migrant ».

Le Président de la FIFA entretien un lien privilégié avec le Qatar. En y scolarisant notamment ses deux filles dans le petit état. Ce que relevait Philippe Auclair dans son article pour Eurosport. Infantino s’est attaché à pulvériser toutes les polémiques autour de la liberté d’expression, des règles culturelles et des polémiques sur les chantiers de la Coupe du Monde.

Un monologue affligeant et hors sol qui témoigne d’une immense déconnexion de l’esprit du football. Après tout, depuis 10 ans, la FIFA gouverne le football, pour et avec l’argent.

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