samedi 21 septembre 2024

[Coupe du monde de rugby] Peato Mauvaka, la doublure de luxe de Julien Marchand

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Numéro 2 derrière Julien Marchand aussi bien en club qu’en équipe de France, le talonneur Peato Mauvaka (26 ans) se rapproche de plus en plus du titulaire. Et il fait la fierté du peuple calédonien.

La France a la chance d’avoir au poste de talonneur trois joueurs de talent, deux champions de France (Julien Marchand et Peato Mauvaka) et un champion d’Europe (Pierre Bourgarit). Si le titulaire reste Marchand aux yeux du sélectionneur, Mauvaka et Bourgarit ne sont pas loin. Que ce soit avec Toulouse ou les Bleus, Mauvaka fait toujours des rentrées intéressantes, il est un numéro 1 bis plus qu’un numéro 2. Il serait numéro 1 dans de nombreux clubs du Top 14, mais il a choisi de poursuivre à Toulouse en prolongeant jusqu’en 2026. Un club qui l’a accueilli adolescent :

« J’ai pratiqué beaucoup de sports, mais j’adorais le volley. J’étais plus élancé que maintenant (rires). On m’avait dit que l’on m’enverrait en France, mais ça ne s’est jamais fait. J’étais déçu, je suis allé à un entraînement de rugby avec un ami. C’était fin 2011, j’ai accroché, je jouais centre à l’époque. Tout est allé très vite. En quelques semaines, on m’a proposé six mois de tests au Stade Toulousain. L’arrivée était dure, en plein hiver, loin de ma famille. Heureusement, j’étais en famille d’accueil chez Abraham Tolofua (oncle de Christopher et Selevasio, Ndlr). »

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Mauvaka fierté calédonienne au XV de France

« Quand j’ai été pris, mon grand frère, on n’a pas le même âge, mais je le considère comme mon jumeau tellement on est proches, est venu vivre avec moi en 2013, cela m’a fait un bien fou. J’ai intégré le Pôle Espoirs de Jolimont puis le centre de formation du Stade. J’ai commencé le rugby tard finalement, mais tout est allé vraiment très vite dans ma carrière jusqu’à présent. »

Petit à petit, l’Ile qui a toujours supporté les All Blacks se tourne vers l’équipe de France à partir de sa première sélection en 2019 : « Quand j’étais petit, tout le monde supportait les All Blacks, mon père était un grand supporteur, mais depuis que je suis en France toute la famille est pour les Bleus. »

« Plus tard, j’aimerais transmettre mon expérience, m’investir dans le rugby calédonien »

Chaque été, il rentre en Nouvelle-Calédonie et il peut juger de sa notoriété grandissante, le rugby étant un sport important. Il n’oublie pas son île et aimerait s’impliquer plus tard : « Le rugby est le sport le plus populaire avec le volley devant le foot. C’est un sport qui se développe très bien. Plus tard, j’aimerais transmettre mon expérience, m’investir dans le rugby calédonien, aider les plus jeunes, leur expliquer les contraintes, la distance avec la famille très jeune. »

A l’URC Dumbéa, son premier club, les jeunes rêvent de suivre la même trajectoire. Il a ouvert la voie d’une carrière en Métropole, il a montré qu’au prix de beaucoup de sacrifices il était possible d’avoir sa chance en France. Mais tous ces jeunes doivent être prêts à faire beaucoup de sacrifices et ne pas penser que tout sera facile pour eux. Avant de marquer des essais face aux Blacks, de soulever la Coupe d’Europe ou le Bouclier de Brennus, Peato Mauvaka est aussi passé par des moments difficiles.

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