vendredi 19 avril 2024

Coupe du monde : l’Espagne veut confirmer son retour au premier plan

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Sans prétendre attaquer son 16ème Mondial parmi les favoris, la Roja entend capitaliser sur une nouvelle génération talentueuse pour confirmer son retour au premier plan.

Sa 3ème place lors du dernier Euro (éliminée aux tir au but face à l’Italie), sa finale en Ligue des Nations de 2021 (face à la France 1-2), sa qualification pour le Final Four de la prochaine édition témoignent d’un renouveau espagnol qui demande tout de même confirmation.

Seulement défaite à trois reprises depuis deux ans, la Roja se prend à rêver d’une nouvelle épopée mondiale douze ans après son seul couronnement. L’ère dorée des années 2008-2012 terminée, encore représentée par la présence de Busquets et Alba, Luis Enrique a confié les rênes de la sélection à une nouvelle génération.

La question n’est désormais plus de déterminer si les Pedri, Gavi, Garcia, Pino, Torres ou Fati ont du talent, car ils en sont pétris, mais de savoir si le test qatari n’arrive pas un poil trop tôt pour eux. Les promesses sont grandes qui émanent encore pour une grande part du fantastique travail effectué à la Masia, le centre de formation de Barcelone, mais aussi d’une culture du jeu désormais assimilée par la plupart des grands clubs de Liga.

Mais en se heurtant au réalisme italien puis français en 2021, elles s’avèrent peut-être encore prématurées avec de vrais points faibles dans l’organisation défensive notamment, mais aussi dans la finition et un leadership trop incertain. Dans ce dernier domaine, essentiel pour voyager loin, les éliminations au 1er tour du Mondial 2014 et en 8èmes de finale de l’Euro 2016 et du Mondial 2018 n’ont pas encore permis à la Roja de faire émerger de nouvelles locomotives.

Dans un groupe homogène où il ne faudra négliger aucun adversaire, l’Espagne partira avec un avantage psychologique certain sur l’Allemagne, l’autre grand favori, vaincue en finale de l’Euro 2008 (1-0), en demi-finale de la Coupe du Monde 2010 (1-0), et plus récemment (novembre 2020) étrillée 6-0 en Ligue des Nations ! Face à la puissance des Germaniques, la technique en mouvement et la vivacité espagnole avaient fait la différence.

Avantage psychologique sur l’Allemagne…

L’opposition de style restera la même le 27 novembre à Al-Khor pour un des principaux chocs de la première phase qui concernera deux pays en pleine transition qui attendent avec impatience l’éclosion définitive d’une nouvelle génération. Face au 4-2-3-1 allemand ou japonais, au 4-4-2 costaricain, c’est en restant fidèle au 4-3-3 qui a fait sa gloire que la Roja entend redevenir une équipe qui gagne et plus seulement une équipe qui fait tourner le ballon sans être capable de faire mal à ses adversaires. Pour aller loin, il faudra rapidement que Luis Enrique fasse émerger une ossature stable comme pouvait l’être l’axe Casillas-Puyol-Xavi-Iniesta-Villa au début des années 2000. 20 ans plus tard, pour toute la génération Azpilicueta, Koke, Morata, Carvajal ou Llorente qui n’a mangé que du pain noir, il devient urgent que d’autres cadres imposent leur autorité.

Son calendrier

23 novembre : Espagne Costa Rica à 17h

27 novembre : Espagne Allemagne à 20h

1er décembre : Japon Espagne à 20h

Comment l’Espagne s’est qualifiée ?

Au coude à coude avec la Suède, où ils avaient perdu à l’aller (1-2), les Espagnols ont ensuite assuré le minimum vital avant la finale du groupe, lors de la dernière journée, à Séville. C’est un but de Morata à la 86ème minute (1-0) qui leur assurait la 1ère place non sans avoir souffert auparavant pour s’imposer encore dans les dernières minutes en Grèce (1-0), au Kosovo (2-0) ou en Géorgie (2-1).

Le joueur à suivre : Pedri, un talent sous le feu des caméras du monde

Le petit prodige du FC Barcelone a déjà brillé lors du dernier Euro. En fêtant son 20ème anniversaire entre le match du Costa Rica et celui de l’Allemagne (le 25 novembre), Pedro Gonzalez Lopez, dit « Pedri » aura l’occasion de confirmer qu’il est bien le leader offensif que toute l’Espagne attend après la retraite de la génération Iniesta/Xavi.

Le chiffre : 18

Le plus jeune international espagnol de l’histoire, Gavi, n’avait que 17 ans et 62 jours le 6 octobre 2021 pour sa première cape. Il en aura à peine plus de 18 (et 3 mois) pour disputer son premier match de Coupe du monde.

Notre pronostic

Malgré son bel Euro (demi-finale), sa finale de Ligue des Nations, c’est en outsider et non en favorite que la Roja aborde la Coupe du monde. En pleine transition, avec beaucoup de jeunes joueurs, son salut semble dépendre de son classement dans ce groupe E et de la perspective d’éviter, ou non, le Brésil en quarts de finale.

Tom Boissy

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