Les Jeux Olympiques ont permis à de nombreux grands noms du cyclisme comme Kuiper, Ullrich, Bettini, Vinokourov ou encore Van Avermaet et Carapaz de repartir avec l’or. Mais ils ont aussi permis à d’autres de devenir les vainqueurs d’un jour et d’un destin éternel.
Aistidis Konstantinidis / Athènes 1896
Il restera à jamais le premier champion olympique sur route de l’histoire. Aristidis Konstandinidis remporte la première médaille sur l’épreuve en ligne. A l’époque, ils ne sont que 7 à faire cette épreuve qui relie Athènes et Marathon, sur un aller-retour de 87 km. En tête au moment d’arriver à Ma-
rathon, le Grec casse son vélo et voit l’Allemand August von Gödrich et le Britannique Edward Battell lui passer devant. Mais il finira devant sur la ligne d’arrivée après 3h 22 minutes et 31 secondes. Ce sera son unique fait majeur.
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Rudolph Lewis / Stockholm en 1912
Les Jeux Olympiques 1912 ont lieu en Suède. A l’occasion de la course en ligne sur route, les concurrents doivent parcourir 315 km en partant toutes les deux minutes, les uns après les autres. Le Sud-Africain Rudolph Lewis réalise le meilleur temps en 10h 42 minutes et 39 secondes. Un effort surhumain et un exploit unique pour Lewis. En prenant le meilleur sur des références comme Freddie Grubb, Carl Schutte ou encore Leonard Meredith, le grand battu du jour.
Armand Blanchonnet / Paris en 1924
Au moment de participer aux Jeux Olympiques, Armand Blanchonnet n’est pas encore connu, mais le Français a déjà tapé dans l’œil du sélectionneur national sans pour autant réussir de grands résultats. Son seul fait d’arme étant une 2ème place aux Championnats de France Amateurs sur route. La France suit surtout André Leducq, mais Armand Blanchonnet est le plus fort ce 23 juillet 1924.
Sur un chrono de 188 km, le natif de Gipcy devance la concurrence au Stade de Colombes avec dix minutes d’avance sur le Belge Rik Hoevenaers et son compatriote René Hamel (6h 20 minutes et 48 secondes). Quelques jours plus tard, il récidivera sur une épreuve par équipes avec Hamel et Georges Wambst. Derrière, le « Phénomène » se lancera dans une carrière professionnelle avec un titre de champion de France en 1931.
Alexi Grewal / Los Angeles en 1984
Premier vainqueur américain de l’épreuve olympique sur route, Alexi Grewal a devancé le Canadien Steve Bauer sur la ligne et de 21 secondes, le Norvégien Dag Otto Laurizen. Après une épreuve longue de 190,2 km, il s’impose à domicile, à Los Angeles, il réussira à s’offrir sa plus belle victoire en carrière avant de tenter sa chance dans le monde pro sans réussir à briller hors d’Europe.
Fabio Casartelli / Barcelone en 1992
Il a surpris du beau monde lors de son succès du côté de Barcelone. En effet, Fabio Casartelli vient tout juste d’avoir 22 ans quand il se présente sur les 194,4 km du parcours. L’Italien doit tout de même composer avec une forte concurrence et des futurs grands noms comme Angel Edo, Erik Zabel, Pascal Hervé, Emmanuel Magnien, mais surtout Davide Rebellin, son leader.
Parti dans une échappée, il devance le Neerlandais Erik Dekker et le Letton Dainis Ozols. Un titre olympique qui lui permet de passer professionnel. Pour vivre une courte carrière tragiquement arrêtée lors de la 15ème étape du Tour de France 1995 et une lourde chute dans la descente du Col d’Aspets.
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