Si le cyclisme reste un sport à risques (les chutes récentes de Vingegaard-Evenepoel-Roglic ont marqué les esprits), il est toutefois possible de les limiter à condition d’introduire de nouvelles règles de bonne conduite, de nouvelles sanctions et de limiter le recours au tout technologique.
Mieux contrôler la vitesse
Il fut un temps où les gros braquets n’étaient utilisés que par les sprinteurs. Aujourd’hui, en témoignent tous les records de vitesse régulièrement battus sur les principales épreuves du World Tour, pour suivre le rythme, tout le peloton est obligé de s’y mettre et d’imposer une accélération de la vitesse moyenne qui ne peut qu’augmenter les risques de chutes. S’il parait difficile d’imposer une limitation de vitesse, imposer des braquets maximums ou revenir aux freins à patins pousserait certainement les coureurs à changer de comportements pour anticiper les freinages quand ils savent que les freins à disques peuvent leur permettre de s’arrêter plus rapidement… ou pas.
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Rendre les airbags obligatoires
A l’instar des casques, que les coureurs ont mis du temps à accepter, mais qui s’avèrent aujourd’hui précieux, les airbags pourraient limiter la gravité des blessures. A l’instar de la moto ou de l’équitation, le cyclisme n’aurait rien à perdre de tenter au moins l’expérience. Sachant que dans 99 % des cas les chutes sont dues à des erreurs humaines, et non à des problèmes mécaniques, il semble indispensable de sensibiliser davantage et plus tôt tous les coureurs, dès leur plus jeune âge, aux lourdes conséquences induites par des attitudes non appropriées en course. Changer d’état d’esprit pour aller vers davantage de sécurité en toutes circonstances devient une urgence.
Sensibiliser les coureurs dès le plus jeune age
Pour traquer ceux qui ne respectent pas les règles, qui prennent trop de risques et en font courir aux autres, le recours à la vidéo, déjà effectif sur les arrivées au sprint, peut être un outil pédagogique autant que répressif pendant tout le parcours. Au moins sur les principales courses du World Tour, des sanctions pourraient être infligées aux têtes brûlées pas toujours conscientes des dangers qu’elles font peser sur tout le peloton avec des cartons jaunes ou rouges délivrés par des commissaires indépendants, vrais arbitres des courses.
Instaurer des cartons jaunes ou rouges
Pour traquer ceux qui ne respectent pas les règles, qui prennent trop de risques et en font courir aux autres, le recours à la vidéo, déjà effectif sur les arrivées au sprint, peut être un outil pédagogique autant que répressif pendant tout le parcours. Au moins sur les principales courses du World Tour, des sanctions pourraient être infligées aux têtes brûlées pas toujours conscientes des dangers qu’elles font peser sur tout le peloton avec des cartons jaunes ou rouges délivrés par des commissaires indépendants, vrais arbitres des courses.
Renforcer la signalétique sur toutes les épreuves
Déjà présente sur les grandes épreuves à l’approche des passages dangereux, virages ou routes de mauvaise qualité, la signalétique l’est moins dans les courses secondaires où les moyens manquent pour baliser tous les secteurs. Pour éviter d’amener les coureurs dans l’inconnue, il semble pourtant indispensable de leur permettre d’anticiper tous les dangers qui se présentent.
Limiter le recours aux technologies
Entre les consignes, ou les ordres des managers criés dans leurs oreillettes, les compteurs sur lesquels ils ne cessent de jeter un oeil et les exigences tactiques qui amènent un stress important, les coureurs
n’ont pas toujours la tête à anticiper les dangers du parcours, se laissant absorber par un peloton qui a parfois des allures de train fou. Revenir à un cyclisme moins connecté peut améliorer la sécurité car il permettrait aux coureurs de se reconnecter avec la réalité du terrain.
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Tom Boissy