Après avoir décroché une première victoire en professionnels en 2023, Nice Métropole Côte d’Azur veut confirmer sa progression en 2024. Pour y parvenir, l’effectif a été remanié, mais l’identité locale a été conservée.
Les dirigeants de Nice Métropole Côte d’Azur ont préparé avec soin leur troisième saison professionnelle en Continental. Ils ont eu du travail car l’effectif a été réduit de 12 à 10 coureurs et renouvelé avec 6 départs et 4 arrivées. Pendant cette période de transferts intense, ils ont gardé leur ligne directrice en faisant venir des coureurs de la région comme Noah Knecht, originaire de Nice ou Melvin Crommelinck, de Grasse :
« On a souhaité se recentrer sur un effectif plus jeune et sur le fait de former des jeunes du territoire. Le recrutement se base principalement sur des coureurs qui ont un lien fort avec le territoire, soit ils y sont nés soit ils s’y sont installés depuis plusieurs années, les étrangers s’identifient donc parfaitement au club. La plupart des coureurs se connaissent depuis tout petit. Ce sentiment d’identification très fort est également un atout pour attirer les sponsors, les partenaires aiment cette identité régionale » explique Jérôme Pulidori, le manager général.
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Nice Métropole Côte D’azur épaissi ses soutiens
En 2024, de nouveaux partenaires locaux rejoignent d’ailleurs l’aventure (GIRS pour les vélos…). Après la victoire de Paul Hennequin sur le Tour d’Algérie en 2023 et 7 Top 10, les Niçois veulent faire mieux et ils se donnent les moyens de leurs ambitions : « Nous sommes en constante évolution. Nous sommes crédibles. Même avec notre budget, on peut lutter avec les grosses écuries. Nous
ne faisons jamais de complexe d’infériorité. C’est très motivant d’évoluer à ce niveau, les stratégies de course sont très importantes et différentes par rapport aux amateurs. On essaie de se structurer pour continuer de progresser, on a mis en place, par exemple, un pôle performance qui analyse toutes les données des coureurs. Les secteurs médicaux, diététique, soins ont été améliorés également. »
« On ne veut pas se mettre de pression excessive car on ne peut pas postuler à moins qu’un gros sponsor national ou international nous rejoigne »
« Nous avons la chance d’être une terre de cyclisme avec des terrains d’entraînement assez extraordinaires et différents profils, le plat et du relief en quelques kilomètres. » Maintenant que l’équipe a pris la mesure du monde professionnel, elle pourrait viser l’échelon supérieur, mais le manager général se veut réaliste : « Nous avons un budget d’un million d’euros, à l’échelon supérieur il nous faudrait un budget de 6-7 millions d’euros, c’est trop important pour nous. On ne veut pas se mettre de pression excessive car on ne peut pas postuler à moins qu’un gros sponsor national ou international nous rejoigne. » Et si l’arrivée finale du Tour de France à Nice en juillet prochain leur permettait de trouver l’oiseau rare ou un généreux donateur ?
Les mouvements
Arrivées : Crommelinck (AG2R Citroën U23), Knecht (Vendée U), Konijn (AVC Aixen-Provence), Leonien (VC Vaulx-en-Velin)
Départs : Bonnefoix, Delacroix (AVC Aix-en-Provence), Goubert, Lino, Urruty, Valvasori (CR4C Roanne)