Si la franchise de l’Ohio a été une bonne surprise dans la Conférence Est (8ème contre 13ème en 2020/2021), elle le doit à son jeune meneur, Darius Garland.
Depuis le départ de LeBron James en 2018, Cleveland, champion NBA en 2016, était habituée aux déconvenues. A la peine, les Cavs ont passé les trois dernières saisons à végéter. Mais, à l’entame de ce nouvel exercice, il y avait quand même matière à nourrir quelques espoirs.
Le duo Collin Sexton/Darius Garland était attendu pour apporter un souffle nouveau. Il faut dire que les deux Cavaliers de 23 et 22 ans avaient compilé 40 points et 10 passes à eux deux l’an dernier. Si ces deux joueurs ont gagné en maîtrise et en complémentarité, Garland a vraiment passé la vitesse supérieure cette saison.
Le natif de l’Indiana, drafté en 5ème position en 2019, a nettement amélioré sa moyenne de points (21,7 contre 17,4 en 2021). Le meneur de 22 ans a ridiculisé les Pacers (127-124) le 9 mars en leur collant 41 points, son record en saison régulière. Mais aussi et surtout il a connu un mois de janvier très prolifique. Le natif de Gary a ainsi rejoint LeBron James en tant que seul joueur des Cavaliers des 20 dernières saisons à avoir enregistré cinq matches consécutifs à au moins 10 passes décisives (du 15 au 24 janvier).
« Darius est le symbole le plus flagrant dans l’ascension des cavs »
Garland est aussi devenu le 4ème plus jeune joueur de l’histoire des Cavaliers à inscrire un triple-double lors d’une victoire à Utah le 12 janvier (après LeBron James, Brad Daugherty et Kyrie Irving) et seulement le 3ème joueur de l’histoire de la NBA à avoir réalisé un match d’au moins 27 points, 18 passes et 5 rebonds, avant l’âge de 22 ans à Oklahoma le 15 janvier (victoire de Cleveland 107 à 102), et ce après Trae Young et Doncic :
« Il adore la pression, aime à rappeler son coach J.B Bickerstaff. Quand le match se décide, il aime être sur le terrain ». Sa sélection au All-Star Game est venue récompenser son travail ainsi que l’unité de son équipe qu’il ne cesse d’élever :
« Il est de la même génération que Ja Morant, rappelle Ian Mahinmi le champion NBA 2011 avec les Mavs. C’est un talent qui a explosé aux yeux de tout le monde l’an dernier. Il confirme cette saison avec sa première sélection au All-Star Game. C’est un talent hors-norme en terme de scoring. Il existe des scoreurs atypiques dans leur façon de faire. Un Tony Parker l’était. Il avait une gestuelle différente qui donnait du fil à retordre aux défenses. Avec Darius Garland, c’est exactement la même chose. »
« C’est un scoreur excessivement complet. Il score dans tellement de situations différentes. Cela le rend très compliqué à marquer. Il pousse son équipe vers le haut. En début de saison, personne n’aurait imaginé Cleveland aussi bien classée. Darius Garland porte son équipe. C’est révélateur. Ils sont aussi très bien coachés. Mais Darius est le symbole le plus flagrant dans l’ascension des Cavs ». Le papa, Winston, ancien meneur de Golden State, des Clippers, des Nuggets, de Houston, de Minnesota…, peut être fier.