Lui aussi est passé du Stade Français au Racing, pour n’y rester qu’un an (2007/2008) et mieux revenir dans son club de cœur. Mais, à la différence de Gaël Fickou, les mutations de David Auradou ont toutes eu lieu pendant les intersaisons.
Le départ de Fickou en cours de saison dernière vous choque-t-il ?
Le rugby se professionnalise de plus en plus et, forcément, lorsqu’il traverse des crises comme en ce moment, il faut trouver des solutions pour continuer à avancer.
C’est d’ailleurs souvent dans ces périodes compliquées que naissent des nouveautés de ce genre. A partir du moment où les trois parties sont d’accord, où ce deal arrange tout le monde, je ne vois pas où se situe le problème. En tout cas, le joueur, lui, n’y est pour rien.
Et, jusqu’à preuve du contraire, cette clause a été votée par tous les présidents des clubs de Top 14 et de Pro D2 donc il ne faut pas non plus jouer les vierges effarouchées. En tant que coach, je ne trouve pas ça très déontologique, mais il faut aussi considérer le contexte de la crise sanitaire.
David Auradou pas choqué pas le transfert de Fickou
Le cas Fickou ne peut-il pas faire jurisprudence et ouvrir la boîte de Pandore pour évoluer vers un système de transferts comme il en existe au foot ?
On est très, très loin du mercato des footeux ! C’est incomparable. Le plus important, au-delà de la santé des joueurs, prioritaire, c’est de parvenir à pérenniser le modèle économique de nos clubs, de les rendre de plus en plus attractifs pour que les meilleurs d’entre eux soient de vraies locomotives.
Dans ce but, la réforme des indemnités de formation (RIF) va dans le bon sens car elle permet un cadre de fonctionnement clair sur lequel peuvent s’appuyer les clubs. Il y aura certainement des dérives, mais limitées au nombre de contrats que peuvent avoir les clubs dans les centres de formation (30).
Je me félicite de cet accent mis sur la formation qui permet aujourd’hui au rugby français de voir beaucoup de jeunes irriguer les clubs de Top 14 et de Pro D2, avec des championnats intéressants, de bon niveau, et trois clubs français en finales des coupes d’Europe.