David Gaudu est un favori légitime pour la Grande Boucle de 2023. Le Français sera attendu pour faire exploser les favoris sur le Tour de France.
Comment abordez-vous cette nouvelle saison avec le Tour de France en ligne de mire ?
Je me mets dans la même configuration qu’en 2022. On souhaite forcément y retourner. On a tout remis à plat. J’ai déjà bien pu récupérer. J’ai pu profiter et couper. Je me suis bien aéré l’esprit. J’ai pu recharger les batteries.
Vous évoquez le fait de progresser. Le podium sera-t-il un objectif en 2023 ?
Si je retourne, c’est forcément pour faire mieux. Je vise toujours plus haut que ce que l’on a déjà fait. Ce sera l’objectif de faire podium. Il faudra voir dans quelles conditions. Tout dépendra aussi de l’équipe et savoir si on pourra repartir sur les mêmes bases que 2022.
Qu’est-ce que le David Gaudu 2023 aura appris du David Gaudu de 2022 ?
(Sourire) Qu’il est fort mentalement. Ce sera déjà pas mal.
Que pensez-vous du parcours du Tour de France 2023 ?
C’est un parcours pour purs grimpeurs. Il n’y a qu’un chrono de 22 km qui sera punchy avec la côte de Domancy. Cela donne envie d’y retourner. Ça change des dernières années. Il va falloir s’adapter. C’est peut-être le Tour de France qui me convient le plus.
« Le Tour 2023 ? J’y vais pour viser le podium »
Est-ce un avantage pour des coureurs comme vous et des grimpeurs ?
Ça va moins pénaliser qu’un contre-la-montre de 22 km tout plat. On a envie d’y aller et on a tous envie d’y être. Je pense que dans tous les cas, le contre-la-montre va peser dans la balance. Il y aura des choses à prévoir comme un changement de vélo, mais cela fait de ce Tour un beau Tour de France. Ce sera un peu à l’ancienne.
Pensez-vous que ce Tour sera moins piégeux que celui de la saison dernière ?
Dans tous les cas, les pièges de cette année, c’était surtout le Danemark avec les premières étapes dans le vent. On ne savait où l’on allait mettre nos roues par rapport aux autres années. Il y avait aussi l’étape des pavés qui était clairement l’étape la plus piégeuse. Il n’y aura pas ce genre d’étapes mais, avec l’expérience, on sait très bien qu’un Tour de France peut toujours réserver des surprises au quotidien. On n’est pas à l’abri de se faire piéger sur une étape de bordures avec du vent en arrivant comme à Bordeaux ou Bourg-enBresse. Il y aura toujours des étapes comme celles-là où il y aura du vent et il faudra être vigilant. Dans tous les cas, le Tour de France, ce sont 21 étapes et il faudra être concentré de A jusqu’à Z.
Que pensez-vous de l’étape du Puy-de-Dôme ?
Ça représente une grande page du Tour avec la bataille entre Poulidor et Anquetil. Forcément, on n’est pas arrivé là-haut depuis cette édition (1964). Beaucoup de personnes la demandaient. Ça reste une belle arrivée et un cadre mythique. Arriver là-haut, sur une course comme le Tour de France, ça donne envie.
Quelle étape vous fait le plus rêver ?
Je pense à l’étape du 14 juillet avec l’arrivée au Grand Colombier. C’est une arrivée sèche. C’est ce que je préfère. Ce sera forcément dans un coin de ma tête. Mais il ne faut pas croire que ce sera la seule étape.
Espérez-vous également découvrir d’autres courses à l’avenir ?
J’ai forcément envie de découvrir le Giro. Il y a pas mal de kilomètres de contre-la-montre pour 2023. Forcément, ça peut peser dans la balance. Le parcours du Tour me donne cependant vraiment envie.
Est-ce un parcours idéal pour déstabiliser Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar ?
Dans tous les cas, personne n’est à l’abri d’une défaillance. Sur le Tour 2022, Pogacar a fait une fringale dans le Col du Granon. Tout le monde est humain au départ. Il faudra bien saisir sa chance. J’ai réussi à faire 4ème du Tour de France, mais j’ai bien envie d’essayer d’aller cocher plus haut.
Qu’attendez-vous de 2023 ?
On ne veut pas se fixer de limites. On fera tout pour progresser et viser des places au général des différentes courses et même du Tour de France.
Qu’est-ce que la 4ème place sur le Tour de France vous apporte aujourd’hui ?
Elle m’apporte de la confiance et de l’envie. J’ai envie de montrer que, sur trois semaines, je peux continuer à être constant. Je veux continuer à être constant et plus fort physiquement. Si on retourne au Tour, ce ne sera pas pour se contenter d’être 4ème. C’est important de savoir élever ses objectifs et ne pas répéter ce que l’on a déjà fait. Si on va sur le Tour, ce sera pour viser le podium.