samedi 20 avril 2024

Déborah Lassource : « J’ai envie de vivre ma propre carrière »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Depuis qu’elle a lancé sa carrière professionnelle en 2015, Déborah Lassource (22 ans) n’a eu de cesse de franchir des paliers. Malgré une blessure au tendon d’Achille, la sœur cadette de Coralie Lassource (29 ans, Brest) a toujours su repousser ses limites pour devenir un élément incontournable du Paris 92, tout en intégrant l’équipe de France.

Que retenez-vous de cette saison ?

On a vécu une fin de saison plutôt cool (sourire). L’objectif du club était d’être européen à la fin de la saison. C’est le cas. Après, nous, avec le staff, on voulait aller le plus loin possible dans les différentes compétitions. Seulement, on a très vite été éliminé en Coupe d’Europe, tout comme en Coupe de France. On avait la chance de démarrer la compétition en quarts de finale. C’était une grosse déception de perdre contre Fleury. On a également eu quelques faux pas en championnat. Malgré cela, on est 3ème. On réalise une bonne saison.

A l’image du PSG chez les hommes, sentez-vous l’attente autour de Paris qui cherche à se rapprocher des équipes de tête ?

C’est le but et l’objectif clair dans les années à venir. Le recrutement allait dans ce sens. On travaille pour cela chaque jour. Certains verront le verre à moitié plein avec une année correcte. Nous, on espère vraiment faire plus.

Pour une jeune joueuse comme vous, espérez-vous également grandir et passer un cap chaque année ?

Si je suis là, c’est parce que le club me fait confiance et j’ai ces ambitions-là. Je suis contente d’être là et d’être actrice du projet. J’essaye de faire mes preuves pour aider l’équipe chaque saison.

Avez-vous l’impression que vous avez encore une grosse marge de progression ?

Quand on est dans la machine à laver du quotidien, on ne se rend pas compte du chemin parcouru. Après, une fois en sélection, on se rend compte d’où l’on est et du travail accompli. On fait un petit arrêt sur image et on voit tout ce qui a été fait. Je suis très contente. Je sais que ce n’est pas une fin en soi. J’ai encore beaucoup de travail devant moi. Ça fait forcément plaisir et on se rend compte du chemin parcouru. C’est plaisant.

Déborah Lassource heureuse du chemin parcouru

Une fois en équipe de France, peut-on mesurer encore ce qu’il reste à travailler ?

Le contexte international est une autre dimension. On se rend compte que chaque erreur compte, que tout est important. Le championnat est un beau championnat, mais il y a d’autres joueuses dans le monde. De pouvoir se confronter aux meilleures permet de savoir ce qu’il faut travailler pour atteindre le haut niveau même si on est déjà à un bon niveau.

Les succès de votre grande sœur Coralie vous ont-ils aidée dans votre apprentissage du haut niveau ?

Oui et non. Nos carrières sont différentes. Depuis que l’on est jeunes, on essaye de faire en sorte que les gens nous différencient. Je suis contente de sa carrière et de tous ses titres ces derniers temps. Mais j’ai envie de vivre ma propre carrière. Je ne veux pas vivre grâce aux conseils de ma sœur, même si elle m’en donne bien évidemment. Je vis mon bout de chemin à moi. Je suis celui de ma sœur, mais j’aime bien vivre les choses par moi-même.

Dans un sport où les fratries sont nombreuses, est-ce important de se démarquer de cette étiquette de « sœur de » ?

C’est ça l’idée. C’est fini ! J’avance par moi-même (sourire).

« De pouvoir se confronter aux meilleures permet de savoir ce qu’il faut travailler pour atteindre le haut niveau »

Au moment de démarrer votre carrière, en 2015, aviez-vous l’envie de vous démarquer aussi, jusqu’à l’équipe de France ?

C’était mon rêve d’aller en équipe de France. C’était dans un coin de ma tête. Je travaillais pour. J’y pensais forcément. Je pense que tout sportif aimerait gagner des titres avec l’équipe de France ou même des titres en club

. Je savais qu’il fallait travailler. Cela n’allait pas arriver comme ça.

Je préfère mettre l’accent sur le travail. Si ça doit arriver, ça arrivera. On ne se rend pas compte. J’ai vécu plein de choses. J’ai beaucoup appris. C’était bénéfique au moment de s’affirmer sur le terrain. J’ai pu apprendre de grandes joueuses.

Jusqu’où espérez-vous aller maintenant ?

Il y a encore des choses à faire en fin de saison avant de penser à la suite. Mais le recrutement du club pour l’année prochaine affiche ses ambitions. On se doit d’être ambitieuses. On devra faire mieux que cette saison, que ce soit en championnat et en Coupe de France. Et donner le meilleur de moi pour continuer à jouer de grands matches et de grandes compétitions.

Voyez-vous toujours votre avenir avec Paris ?

Il me reste un an de contrat. Pour l’instant, je me sens bien ici. Je n’ai pas envie de me prendre la tête. C’est encore loin. Ce serait cool de gagner des titres avec son club formateur.

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