Sur les 96 entraîneurs dans les 5 plus grands championnats européens, seulement 7,68% sont français ! Un terrible constat, qui s’explique.
Après la mise à l’écart de Rudi Garcia à Naples, plus aucun entraîneur français n’est en poste dans les quatre plus grands championnats d’Europe. Ils sont huit en France. Ce qui fait que sur les 96 postes d’entraîneurs principaux, dans les cinq grands championnats européens, les entraîneurs français sont moins de 10%. 7,68% exactement !
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Un bilan d’autant plus triste que l’Equipe de France reste sur un titre et deux finales perdues sur les quatre dernières grandes compétitions internationales (deux Coupes du Monde et deux Championnats d’Europe).
Daniel Riolo : « L’image est que nos entraîneurs sont bidons »
Selon beaucoup d’observateurs, c’est la Ligue 1 qui est en cause. Il y a quelques mois dans un entretien exclusif au Quotidien Du Sport, le chroniqueur de RMC, Daniel Riolo, nous donnait son explication. « L’image est que nos entraîneurs sont bidons. Ils ne sont donc pas recrutés par les clubs étrangers, ils sont très mal considérés », expliquait le journaliste aux avis tranchés. « Mais c’est notre football qui a provoqué ce manque de considération. Au point d’être surnommé la « farmer league », ou d’être perçu comme le championnat dont tout le monde veut se barrer très vite… »
Exister – ou pas – à travers son championnat, est une réalité. Ainsi, tous les entraîneurs qui ont évolué en Angleterre, surtout quand ils ont réussi, sont ainsi obligatoirement mis en avant. C’est le cas de Patrick Vieira, qui a été choisi pour entraîner Strasbourg, avant des techniciens comme Didier Digard, Fred Antonetti.
Pablo Longoria préfère prendre un entraîneur moyen, pourvu qu’il soit étranger
Ces dernières années, le phénomène s’est accentué avec l’arrivée d’investisseurs étrangers dans le football français. A l’OM, Pablo Longoria a préféré prendre un entraîneur moyen, mais étranger, qu’un Français (on a parlé de Galtier, mais Stephan ou Digard, pour ne citer qu’eux, étaient disponibles). Même chose en cours de saison, quand John Textor a choisi le remplaçant de Laurent Blanc. L’Américain a préféré un Italien peu expérimenté (Fabio Grosso) à un Français (le nom de Fred Antonetti revient d’ailleurs d’actualité).
Rappelons-nous, il y a près de trois ans, Pablo Longoria expliquait pourquoi il ne voulait pas mettre un technicien français sur le banc de l’OM. « Nous sommes 8es dans le ranking UEFA (saison 2020/2021), nous avons pris 7.500 points. Il faut se poser les questions, pourquoi nous sommes dans cette position ? » expliquait le président de l’OM. Avec la réforme (de la Ligue des champions en 2024), c’est important d’être dans le Top 5. Je n’attaque pas les coachs français, j’ai beaucoup de respect mais c’est juste une réflexion. »
Quand on voit le résultat de l’expérience Marcelino à l’OM, on peut toutefois remettre en question le raisonnement de l’Espagnol. Mais cela ne l’a pas fait changé d’avis puisque, pour le remplacer, il a encore misé sur un coach étranger.